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...e notre vieux continent demeure un secteur économique considérable, qui représente 52 millions d'emplois et 50 % des exportations de l'Union européenne. Toutefois, nous ne pouvons pas nous contenter de ces chiffres, qui masquent certaines réalités. Au contraire, nous devons saisir l'opportunité du renouvellement politique de nos institutions européennes pour transformer en profondeur la politique industrielle de notre union. Nous devons accélérer son adaptation aux changements structurels auxquels nous faisons face. Ces évolutions sont nombreuses et pressantes : transformations technologiques et numériques, concurrence internationale accrue, émergence de nouveaux standards et nécessité de protéger nos standards sociaux et environnementaux. La prospérité économique de l'Europe dépendra de sa force, d...
...ays de Béarn et la communauté d'agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées. Les communautés de communes de Pays de Nay et de la Haute-Bigorre y sont associées. Voilà cinq mois que ce processus a commencé : madame la secrétaire d'État, pouvez-vous déjà nous donner quelques éléments sur l'évolution de cet important projet ? Au demeurant, ce secteur n'est pas le seul de cette région qui possède un passé industriel très fort, car c'est aussi le cas de la région d'Oloron et de bien d'autres. Il ne me semble pas que nous ayons pris la mesure du désastre économique auquel nous avons tous plus ou moins participé au cours des trente dernières années. La France a en effet perdu 500 000 entreprises dans les années 2000 et nous ne nous en sommes jamais relevés. Ces entreprises ont été délocalisées ou ont fait entr...
La logique d'efficacité énergétique peut-elle être générale alors même que toutes les filières n'ont pas les mêmes objectifs ? La désindustrialisation a fait significativement chuter la consommation d'énergie dans le secteur industriel, par exemple. Finalement, la crise économique est source d'efficacité énergétique – laquelle ne peut pas être considérée comme vertueuse, contrairement à celle que l'on devrait viser dans d'autres domaines, en particulier le logement.
...l'Union des industries utilisatrices d'énergie (UNIDEN) ; M. Édouard Oberthur, responsable des contrats long terme en gaz naturel et électricité chez ArcelorMittal ; M. David Marchal, directeur adjoint à la direction productions et énergies durables de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), et M. Thomas Gourdon, responsable adjoint du service entreprises et dynamiques industrielles ; M. David Bardina, directeur général adjoint de Métron, start-up française innovante d'intelligence énergétique pour l'industrie ; M. Philippe-Emmanuel Rauzier, expert industrie au sein de l'association négaWatt.
Ma question s'adresse à MM. Marchal et Gourdon. Vous accompagnez le projet Rev3 dans les Hauts-de-France, projet industriel tourné vers l'écologie et la transition énergétique, lancé en 2017. Avez-vous d'ores et déjà du recul quant à l'évolution du projet ? Par ailleurs, pourriez-vous préciser vos propos sur les exonérations fiscales dont peuvent bénéficier les industries électro-intensives ? Si ces exonérations ne constituent pas la meilleure solution pour pousser les industries à investir, que préconisez-vous ? Pen...
...éter vos interventions si vous estimez vous être insuffisamment exprimés. Suivant une démarche inédite, elle est ouverte à tous, aux citoyens comme aux professionnels, jusqu'à mi-avril, et depuis quinze jours, elle a déjà recueilli quelque deux mille contributions. Vous avez la possibilité de vous y exprimer sur les sept thématiques - la mobilité durable, l'économie d'énergie, le rôle des groupes industriels, le développement des nouvelles énergies renouvelables, les pratiques usuelles, la fiscalité et l'organisation territoriale de la transition énergétique - autour desquelles sont articulées nos auditions. C'est pourquoi nous avons souhaité vous auditionner ce matin sur la chaleur renouvelable. Nous recevons ce matin : M. Pascal Roger, président de la Fédération des services énergie environnement...
...'homme. Au vu de ces éléments, il serait logique d'appliquer le principe de précaution. Or, le laboratoire fabriquant le glyphosate a lancé des campagnes de calomnie et de discrédit contre celles et ceux qui ont eu le courage de travailler sur le sujet et qui ont dit publiquement la dangerosité du pesticide le plus utilisé au monde. Rapports orientés et tronqués, expérimentations trompeuses, les industriels n'ont reculé devant aucune méthode. Pourtant, nos concitoyens sont inquiets. Ils ont ouvert les yeux sur la qualité de leur nourriture et sur ce que nous déversons dans la nature. Le poison est là : on le répand dans nos champs, il coule dans nos rivières, dans nos nappes phréatiques, et maintenant dans nos veines. Il contamine l'eau, l'air et la terre... Maintenant, je veux parler de mon île,...
...ition. Je suis fier que ce soit le chemin tracé par la France et vous vous en féliciterez vous aussi dans trois ans. Je remercie Mme la rapporteure pour son travail, qui met en évidence les différentes positions des États membres et le besoin de crédibiliser la parole scientifique des experts. Les accusations de conflits d'intérêts de l'Autorité européenne de sécurité des aliments avec le groupe industriel Monsanto ont mis à mal la parole scientifique. Ce scandale montre que nous avons besoin d'une agence véritablement indépendante, sur le modèle de l'ANSES française, qui assure un contrôle strict des produits sur le plan européen. Notre santé mérite la transparence : c'est pourquoi nous avons besoin d'études réellement indépendantes et coordonnées. La parole de la France est essentielle : grâce à...
L'évolution de nos modes de vie au cours des dernières décennies a profondément marqué notre consommation alimentaire, et l'alimentation industrielle a peu à peu pris la place que nous lui avons laissée à mesure que nous réduisions le temps que nous consacrons à cuisiner, et même à manger. Ainsi, nous consommons désormais six fois plus de plats préparés qu'en 1960, et la part de l'alimentation dans le budget des ménages est passée de 35 % il y a cinquante ans à 20 % aujourd'hui, soit presque moitié moins. Nos modes de vie, donc, font de nou...
...us invite à débattre et à adopter. Sont en question les modes de production de l'industrie alimentaire, surtout l'utilisation massive d'additifs et la présence de sel, de sucres et d'acides gras en quantité excessive pour compenser la faible qualité des ingrédients employés. Que l'on ne se méprenne pas, cependant : il ne s'agit pas pour nous de jeter l'opprobre sans discrimination sur un secteur industriel, mais bien d'apporter les correctifs qui s'imposent pour que manger n'expose plus le consommateur au risque de développer d'ici à quelques années une maladie chronique ou un cancer. Les auditions de notre commission d'enquête ont montré que c'était non seulement souhaitable, mais tout à fait possible. Certains industriels conventionnels se sont même engagés depuis plusieurs années dans cette voi...
..., pour de multiples raisons, fabriqués avec nombre de substances ajoutées. Il paraît nécessaire de mieux contrôler ce qu'ils contiennent. Il faut le faire de façon méticuleuse, afin de respecter un certain nombre de savoir-faire traditionnels et artisanaux, qui font la renommée de notre gastronomie et ont peu à voir avec les stratégies d'inondation du marché que peuvent développer certains grands industriels. Parmi les facteurs à mieux maîtriser, il faut, dans le même état d'esprit, s'intéresser à l'utilisation du sel et du sucre, dont nous savons les effets négatifs sur le métabolisme lorsqu'ils sont ingérés en trop grande quantité. Exiger que soient respectées les normes de l'Organisation mondiale de la santé paraît être la moindre des choses, même s'il faut là encore veiller à préserver les savo...
Il n'est pas acceptable qu'elle souhaite faire jouer le droit de la concurrence pour faire valoir ses brevets sur les semences agricoles. Il n'est pas acceptable que ce géant hideux soit en contact étroit avec les grands lobbies agro-industriels, par des montages dans lesquels les paysans deviennent, contre leur gré, les obligés d'intérêts financiers qui les écrasent. Vous connaissez ces problèmes, comme moi, mais le périmètre de cette proposition de loi est plus restreint. Puisque nous ne serions sans doute pas d'accord sur les moyens ou sur la volonté de mettre au pas ces transnationales nocives pour l'humanité, nous vous proposons d...
...ésaccord. Certains ici ne cessent de répéter qu'ils partagent notre constat, qu'ils seraient des plus heureux que notre société permette à tous de se nourrir sainement, mais qu'il faut pour cela passer par l'incitation. Lorsque des gens meurent du cancer, à tel point qu'il s'agit désormais d'une des premières causes de mortalité dans le monde, il est peut-être temps de passer à la contrainte. Les industriels rigolent doucement lorsque vous les incitez à réduire leurs profits. Les engagements volontaires ont échoué. C'est d'une réglementation contraignante que nous avons besoin. Nous en avons besoin pour le pays tout entier. Nous en avons besoin pour ceux qui, dans les classes populaires et moyennes, souffrent le plus de la malbouffe. Car, vous le savez, ce sont les classes populaires qui, en premie...
...ntribue au développement de maladies chroniques comme le diabète, entraîne l'augmentation des situations de surpoids et d'obésité dont souffrent, dès le plus jeune âge, de nombreux Français et peut être à l'origine de pathologies cardiovasculaires. Ce constat a été dressé à de nombreuses reprises ces dernières années et très récemment dans le rapport de la commission d'enquête sur l'alimentation industrielle que vous avez présidé, monsieur le rapporteur. Nous profitons de l'occasion pour saluer le travail réalisé par l'ensemble des députés de tous les bancs qui ont oeuvré dans cette commission. Ainsi, cette proposition de loi poursuit un objectif louable : protéger les consommateurs des effets néfastes de ce que nous appelons communément la « malbouffe ». Toutefois, comme nous avons pu le relever ...
...ue de l'Association médicale américaine, la Journal of the American Medical Association, une grande étude sur les plats préparés et les aliments ultra-transformés. S'il est impossible, à ce stade, d'en tirer la conclusion d'un lien de cause à effet entre alimentation et santé, cette étude nous permet néanmoins d'avoir des suspicions fortes, et même très fortes, contre la malbouffe et les additifs industriels. Elle conclut qu'une augmentation de 10 % de la proportion d'aliments ultra-transformés correspondrait à une augmentation de 15 % de la mortalité. L'arrivée sur le marché de produits surchargés de gras, de sucre, ou de sel, de produits ultra-transformés et de produits hyper-transformés bouleverse totalement l'histoire de l'alimentation humaine. Pourtant, avouons-le : ces produits sont tellement...
...ise condition physique. Mais le débat ne concerne pas seulement le poids, la taille ou l'indice de masse corporelle ; il s'agit avant tout de la santé et du mode de vie que nous voulons pour nos enfants. De nombreux aliments que l'on trouve sur notre table sont transformés, avec des conséquences désastreuses sur notre santé. Bien manger, c'est manger sain. Les spécialistes accusent la nourriture industrielle : ils considèrent qu'elle est trop grasse, trop sucrée, trop salée et trop pauvre en fruits et légumes frais.
...matière de qualité des produits. Pour certains, il s'agit essentiellement d'une question de santé, pour d'autres, d'un enjeu environnemental et sociétal, mais les consommateurs semblent de manière générale de plus en plus vigilants. Ils cherchent à consommer de saison et local, à manger équilibré ou encore à ne pas gaspiller. Ce regain d'intérêt s'explique notamment par le fait que l'alimentation industrielle a pris une place prépondérante dans nos assiettes. Sans confondre alimentation sûre et alimentation saine, il faut aussi constater que certains scandales sanitaires, tristement célèbres, ont contribué à entretenir la méfiance envers la composition des produits et des plats préparés. Pourtant, aujourd'hui, la question n'est plus de savoir si ce que nous mangeons est sûr : l'enjeu est de pouvoir...
… et d'ouvrir des débats qui risquent de revenir régulièrement à l'avenir. En effet, la généralisation de la malbouffe, qu'il s'agisse des fast-foods ou bien des plats préparés industriels, est devenue un problème dont le législateur doit s'emparer, car il représente des enjeux de taille. C'est d'abord un enjeu en termes de santé publique, en raison des maladies ou des problèmes de surpoids qu'une mauvaise alimentation peut entraîner. Monsieur le rapporteur, vous l'avez clairement affirmé en ouvrant ce débat, les risques pour la santé sont nombreux et avérés. Je rappelle que l'al...
La mise en place d'un dispositif uniquement coercitif ne nous semble donc pas efficace. La proposition de loi soulève toutefois un point intéressant : les autorisations ne sont actuellement délivrées que sur la base d'études produites par les industriels eux-mêmes. Cet aspect de la question est véritablement problématique et mérite en effet d'être creusé. Le groupe Libertés et Territoires préconise donc de promouvoir une meilleure connaissance des effets de la malbouffe en multipliant les essais indépendants afin d'avoir une vision plus précise de leurs conséquences sur notre santé. En deuxième lieu, cette proposition de loi vise à encadrer les...
...vie n'ont plus rien à voir avec ceux des générations précédentes. Le temps où nous prenions, justement, le temps de cuisiner est presque révolu, et la consommation de produits transformés, voire ultra-transformés, est désormais la norme. Que l'achat de plats préparés ait été multiplié par six au cours des dernières décennies est, à ce titre, particulièrement significatif. L'essor de ces produits industriels n'est pas condamnable en soi, car il a contribué à une meilleure sécurité sanitaire et permis au plus grand nombre d'avoir accès à des produits jusqu'alors inaccessibles. C'est dans ce contexte que se font jour des interrogations et des inquiétudes sur la provenance et le traitement des aliments que nous mangeons. Des scandales sanitaires récurrents contribuent à entretenir la méfiance de nos c...