582 interventions trouvées.
...t très bien ; parfois, la pratique relevait d'un effet d'aubaine ou d'une dérive. Comme je l'ai constaté lors des nombreuses auditions que j'ai conduites, tant à Paris qu'en province, pour préparer mon avis budgétaire, tous les employeurs ayant recouru aux contrats aidés ont eu un double souci : d'une part, ils se sont inscrits, avec une profonde sincérité, dans une logique d'accompagnement et d'insertion de leurs salariés – ils n'ont pas mobilisé du personnel pour mobiliser du personnel – ; d'autre part, ils ont développé des services ou des prestations qu'ils n'auraient pas pu proposer autrement. Donc, les contrats aidés ont manifestement une valeur ajoutée dans notre société. Madame la ministre, madame la rapporteure spéciale, chers collègues de la majorité, je ressens encore une forme de défi...
...inistre, sur le taux de prise en charge par l'État des PEC qui varie entre 30 et 60 % selon les régions et les profils des bénéficiaires. En tout état de cause, ces taux sont très inférieurs aux taux de prise en charge qui prévalaient antérieurement – 72,5 % en 2017 et près de 76 % en 2016. Ce très faible taux de prise en charge constitue à mon sens le principal frein au recours à ce dispositif d'insertion. Il y a manifestement une inquiétude de tous les employeurs potentiels qui, à mes yeux, explique ce moindre recours, ce qui m'a d'ailleurs été très largement confirmé lors de mes auditions. Je l'ai dit, prendre en charge une personne qui a été durablement éloignée de l'emploi exige du temps, de l'investissement de la part de l'employeur et souvent une incitation financière est nécessaire en cont...
Par cet amendement, nous affichons la volonté d'aller encore plus loin, mais de façon raisonnée et rationnelle, en faveur de l'insertion par l'activité économique puisqu'il vise à augmenter de 20 % le nombre de postes ouverts en 2019. Madame la ministre, vous ouvrez 76 000 ETP dans ce PLF pour le secteur de l'IAE. Ce sont en effet 5 000 postes supplémentaires, je vous en ai donné acte dans mon propos introductif. Je considère toutefois que cette augmentation est encore très insuffisante par rapport au potentiel du secteur de l'IA...
Les crédits de l'insertion par l'activité économique progressent de façon marquée dans le PLF pour 2019, avec près de 50 millions d'euros d'augmentation pour financer 5 000 aides au poste supplémentaires. L'enveloppe globale se montera ainsi à 889 millions d'euros pour 134 000 personnes aidées. Je le dis et le redis : l'objectif fixé par le plan de lutte contre la pauvreté est de 230 000 personnes pour un total de 1,17 mi...
...n accompagnement personnalisé de qualité. En commission, madame la ministre, vous avez également indiqué que cette durée vous semblait la plus appropriée. Il semble donc nécessaire que les crédits soient suffisants pour pouvoir financer des parcours sur une période minimale de douze mois et éviter toute sous-budgétisation. Le présent amendement vise donc à revoir les crédits de la sous-action « Insertion dans l'emploi au moyen des emplois aidés » du programme 102 afin de pouvoir financer les contrats sur une durée de douze mois.
Les PEC peuvent bénéficier à des personnes en difficulté d'insertion, pour une aide de douze mois au maximum. Vous l'avez dit, la durée des anciens contrats est de 10,9 mois mais depuis le début de l'année, l'hypothèse retenue est de 10,2 mois, ce qui est la durée moyenne constatée. Ces amendements n'ont pas été examinés par la commission mais j'y suis, à titre personnel, défavorable.
... vous nous avez dit, madame la ministre, que vous étiez très sensible à toutes les expérimentations. Comme vous, et comme un certain nombre de mes collègues, je considère que l'innovation économique et sociale est l'une des clés pour gagner la bataille du chômage. Cet amendement propose tout simplement une nouvelle expérimentation, qui doit permettre la création et le financement de structures d'insertion professionnelle des jeunes par l'activité sportive ou culturelle. L'idée est d'aller chercher les jeunes qui sont « hors radar », ceux qui ne sont pas pris en charge par les structures habituelles de l'emploi, comme la mission locale, qui est destinée aux jeunes. Il me semble que la culture et le sport sont des outils qui doivent nous permettre de toucher et de mobiliser ces jeunes autour d'une ...
Nous sommes évidemment tous sensibles à la réinsertion des jeunes en situation d'exclusion. On compte 1,3 million de jeunes sans emploi et sans diplôme et tous les dispositifs qui permettent de les ramener à l'emploi sont les bienvenus. Cela étant, il existe déjà plusieurs types de contrats, et notre but n'est pas d'en créer de nouveau. Ce que nous voulons, c'est accompagner les jeunes en utilisant tous les outils à notre disposition, quitte à les am...
...mpagnement renforcé des personnes très éloignées de l'emploi. Chaque année, 100 000 personnes bénéficient de ce programme développé par les maisons de l'emploi. Dans la Manche, 600 personnes ont retrouvé un emploi, soit 600 familles concernées ! Le bénéfice d'une telle mesure est bien supérieur à celui que vous pourriez retirer d'une réduction des crédits. Le développement des clauses sociales d'insertion dans les marchés publics est une autre mission, tout aussi essentielle. Ainsi, la maison de l'emploi de Mulhouse a permis, en dix ans, que près d'un million d'heures d'insertion soient effectuées dans le cadre de marchés publics. Cette approche économique des emplois aidés est très efficace mais ces missions se trouvent aujourd'hui menacées. L'emploi transfrontalier est une autre mission menacé...
Nous vous remercions, madame la rapporteure spéciale, mais vous ne pouvez pas dire que vous abondez la ligne par rapport à l'année dernière puisque vous diminuez de moitié ses crédits. Mon collègue a raison. Reprenons l'exemple des clauses sociales d'insertion : qui connaît le mieux les entreprises, les collectivités, le monde de la formation que les maisons de l'emploi pour accompagner vers l'emploi sur nos territoires ? Nous avons besoin de structures de proximité et les maisons de l'emploi jouent un rôle essentiel. J'accepte de retirer mon amendement mais nous soutiendrons celui qui tend à accorder 8 millions d'euros de crédits, ce qui est sans dou...
...ts qui y sont directement consacrés sont en diminution à presque tous les niveaux et que les difficultés d'accès à la formation et à l'emploi de nos concitoyens, en particulier les plus fragiles d'entre eux, sont plus que jamais d'actualité. Certes, plusieurs effets de périmètre expliquent en partie la diminution des crédits, notamment la bascule des exonérations spécifiques pour le secteur de l'insertion par l'activité économique (IAE) et la formation professionnelle vers le régime de l'allégement général, renforcé, de cotisations patronales. Cette réforme, mise en oeuvre dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2019, sera globalement plus favorable aux bénéficiaires de l'IAE et de la formation professionnelle dont les revenus sont proches ou au niveau du SMIC. En...
.... Avec mes collègues du groupe La République en Marche, je me réjouis donc des choix politiques et stratégiques opérés dans ce budget, qui est avant tout en faveur des personnes les plus fragiles, c'est-à-dire peu ou pas qualifiées, et dont le fer de lance est un investissement massif, jamais égalé jusqu'à présent, dans les ressources humaines, l'emploi, mais aussi et surtout les compétences et l'insertion des personnes vulnérables. Ce ne sont pas là de simples déclarations, mais des actions bien concrètes et courageuses. Sur les 15 milliards d'euros prévus dans le cadre du plan d'investissement dans les compétences (PIC), dont l'objectif est la formation d'un million de demandeurs d'emploi peu qualifiés et d'un million de jeunes décrocheurs au cours de ce quinquennat, 3 milliards d'euros sont flé...
Merci pour votre intervention liminaire, madame la ministre. Vous avez présenté ce budget avec talent et conviction, mais on est obligé de constater que les crédits sont en recul par rapport à l'année dernière. J'adresse mes félicitations à Stéphane Viry pour la qualité de son travail, qui devrait, me semble-t-il, faire consensus à propos de la réinsertion des personnes les plus éloignées de l'emploi. Les crédits de la mission « Travail et emploi » sont en baisse, je l'ai dit, d'environ 3 milliards d'euros à périmètre constant. Il est vrai que l'on retrouve un milliard d'euros dans le PLFSS, au travers des exonérations de charges qui sont liées, en particulier, à l'apprentissage. Sur les deux milliards d'euros restants, j'ai compris, d'après ce qu...
...sonnes en situation de handicap, demandeurs d'emploi de longue durée, jeunes sans qualification, résidents de quartiers prioritaires de la ville (QPV). Le groupe du Mouvement Démocrate et apparentés (MODEM) salue cette attention particulière qui est nécessaire pour que chacun puisse être inséré dans notre société et s'y épanouisse. Nous sommes en effet convaincus que le travail reste un levier d'insertion déterminant et primordial. Les nombreuses mesures prises en faveur de l'inclusion des personnes en situation de handicap visent, d'une part, à créer davantage d'emplois dans les entreprises adaptées – la trajectoire est de 40 000 nouveaux postes à l'horizon 2022 et près de 400 millions d'euros dans ce PLF pour 2019 contre 371 millions d'euros en 2018 – et, d'autre part, à réformer en profondeur ...
...ur les TPE-PME sont supprimées. Pôle emploi va devoir supprimer 800 postes après en avoir déjà supprimé 600 en 2018. Les missions locales perdent des crédits alors que votre priorité est l'accompagnement des demandeurs d'emploi. Vous réduisez de 20 % le budget des dispositifs locaux d'accompagnement, pourtant essentiels à la consolidation technique et financière des employeurs associatifs et de l'insertion économique. Pour celles et ceux qui ont un travail, encore faut-il qu'il paie, comme le proclame le Gouvernement. Je serai tenté de compléter ce truisme : tout travail mérite salaire. Il serait juste que le salaire paie plutôt que les grands-mères. Ce n'est pas avec les annonces du Gouvernement que l'on paie ses courses surtout quand ces annonces sont de la fausse monnaie : la prime d'activité a...
...baisse de 41 % des contrats aidés entre mi-2017 et mi-2018. Cette décision brutale a contribué à fragiliser de nombreuses structures du tissu associatif dans le domaine de l'éducation, du social, du sport ou de la culture. Les nouvelles suppressions de contrats aidés que vous prévoyez dans ce budget ne sont pas compensées à la même hauteur par la mise en place d'autres dispositifs en faveur de l'insertion professionnelle. On note seulement la création de 25 000 emplois francs pour les personnes issues des QPV et de 5 000 postes pour le secteur de l'IAE. Dans le même temps, les crédits dédiés à l'insertion des jeunes sont pérennisés. Nous notons également la fin de l'aide à l'embauche en PME, d'un montant d'un milliard d'euros, qui semblait bien fonctionner. Votre logique se traduit donc par le rec...
Un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Or l'emploi constitue l'un des principaux leviers d'action pour permettre aux jeunes de s'insérer socialement et professionnellement et de devenir autonomes. Ce constat est connu depuis quarante ans. Pourtant, depuis le premier dispositif dédié à l'emploi des jeunes en 1977, l'insertion de ceux-ci reste très difficile. Aujourd'hui, le chômage touche environ 20 % des jeunes et plus encore dans certains quartiers. C'est deux fois plus que pour le reste des actifs. Pourtant, les solutions existent sur les territoires et personne ne s'est résigné, comme vous avez pu le constater lors de vos échanges avec les acteurs de l'emploi et de l'insertion dans ma circonscription d'Argenteuil ...
... à la formation professionnelle. Il va aussi concerner les réfugiés : 15 millions d'euros seront ainsi consacrés dans ce plan à l'intégration professionnelle de ces derniers. J'avais indiqué dans le rapport que j'ai remis au Gouvernement en février dernier que seul un étranger sur trois régulièrement admis sur notre sol trouvait un emploi dans les cinq premières années de son arrivée en France. L'insertion professionnelle fait désormais pleinement partie de la politique d'intégration. C'est très important car il n'y a pas d'intégration sans autonomie ni d'autonomie sans travail. Les réfugiés ont de vraies difficultés pour voir leurs compétences professionnelles et leurs diplômes reconnus et ils ont des besoins spécifiques – en matière de formation linguistique, bien sûr, mais pas seulement. Au-delà...
...duit à néant ou presque les capacités d'influence des maires sur les politiques de l'emploi alors que les résultats positifs sont évidents. Dans ma ville d'Aulnay-sous-Bois, on suit un peu plus de 2 000 jeunes et on obtient des résultats : la préfète à l'égalité des chances l'a souligné il y a peu. Face à une inquiétude légitime, quelle stratégie entend poursuivre le Gouvernement pour favoriser l'insertion économique de nos jeunes ?
Madame la ministre, un des enjeux de votre action, dans le cadre du programme 103, est de favoriser l'insertion dans l'emploi par le développement de l'alternance et des titres professionnels, et en particulier l'insertion dans l'emploi des apprentis. Vous prévoyez à ce titre pour 2019 un taux d'insertion professionnelle des jeunes diplômés de CFA de 72 %. La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel permet de renforcer l'information des élèves quant aux filières d'apprentissage afin de rendr...