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...des traitements ? Des recherches et études approfondies sont menées, en France comme ailleurs, ainsi que des essais cliniques. L'Institut Pasteur nous parle par exemple du clofoctol, une molécule potentiellement active contre le virus. L'Organisation mondiale de la santé recommande également trois traitements qui agissent à l'aide d'anticorps en combattant l'emballement du système immunitaire. Le médicament existe-t-il ? Les coûts de production ou les coûts des traitements par médicament sont-ils un frein et la vaccination est-elle privilégiée de ce fait ? Nous aurons certainement d'autres informations cet automne car d'autres essais cliniques de traitements par injection et de médicaments par voie orale sont en cours. Les anticorps pourraient représenter un tournant dans la lutte contre la covid-1...
Je voudrais revenir sur la question des pénuries et des risques de pénuries de médicaments. En effet, les chiffres sont là : nous avons enregistré 2 446 signalements en 2020 pour 1 504 en 2019. La progression est très nette et parfois, malheureusement, il n'existe pas de médicament de substitution. Nous craignons dans un tel cas une perte de chance pour les malades. Je parle dans ce cadre de médicaments du quotidien tels que le curare, les anticoagulants, les corticoïdes, le BCG pour...
Je souhaite évoquer le champ de la prévention, dont vous avez souligné qu'il paraît insuffisamment traité. Je souhaite faire un focus sur certains moyens thérapeutiques non médicamenteux que vous contribuez à diffuser notamment auprès des médecins comme le développement de l'activité physique et, plus particulièrement, l'activité physique adaptée. Nous avons vu à l'occasion de cette crise la sédentarité s'aggraver, notamment chez les publics jeunes. Nous avons eu les jeunes les moins mobiles de l'histoire de l'humanité ! Certaines personnes décédées lors de cette crise présen...
Votre rapport décrit au sein de l'industrie du médicament un mouvement structurel de recours à la sous-traitance et, dans une certaine mesure, la fin progressive de l'intégration verticale, notamment pour les produits dont le brevet a expiré. La recherche d'une optimisation des coûts repose-t-elle sur des procédés identiques ? Comment les façonniers optimisent-ils leurs coûts ? Quelles sont les conséquences pour l'appareil industriel français ? Les moy...
Les causes des ruptures portent-elles surtout sur la fabrication des principes actifs ou sur celle des produits finis ? Quels étaient les secteurs les plus en tension ? Les ruptures étaient-elles plus prégnantes en hôpital ou en ville ? Concernaient-elles les princeps ou les produits matures ? Quel est l'impact du prix du médicament en France sur ces ruptures ? La France affiche des prix relativement faibles par rapport aux autres pays européens. Dès lors, les grands groupes internationaux ont tendance à livrer prioritairement les pays pour eux plus rentables quand il y a des tensions sur le marché. Êtes-vous en mesure d'évaluer cet impact ? Vous nous avez expliqué qu'il est possible, en France, de fabriquer et de stocker d...
Selon vous, quelles mesures concrètes permettraient de mieux prendre en considération les conditions nécessaires à la préservation des capacités industrielles dans la régulation du prix du médicament et des dépenses de santé ? De quelle manière le Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) pourrait-il intervenir ?
...ant du fonds d'investissement, je pense que nous créons de trop nombreuses start-ups, probablement parce que nous ne sommes pas suffisamment sélectifs. En revanche, nous ne disposons pas de moyens suffisants pour accompagner leur développement en ETI. Où sont les fonds de pension ? Où sont les équivalents de ces grands fonds d'investissement dont bénéficient les Anglo-saxons ? Dans la filière du médicament, certaines activités ont totalement disparu, notamment les activités de services telles que les sociétés de recherche contractuelle (CRO), etc. Ces activités ont été totalement méprisées et ont fait l'objet d'un manque d'investissement : aujourd'hui, nous ne sommes plus capables de produire une pipette, un test à réaction de polymérisation en chaîne (PCR), un congélateur à – 80° C, etc. La...
Dans les années soixante-dix à quatre-vingt-dix, du fait d'une politique de discussions avec les grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux, de nombreux sites de production ont été installés en France puis vendus à des grands façonniers. Comment expliquez-vous ce phénomène ? Actuellement, en France, la moitié des médicaments utilisés par nos concitoyens est un générique. Serait-il possible de réinjecter les économies engendrées par ces génériques qui s'élèvent à plusieurs milliards d'euros chaque année ? Il conviendrait de s'intéresser aux politiques de prix des génériques qui sont susceptibles d'inciter les fabricants à les produire à l'extérieur.
... française ? Vous avez également indiqué que la désindustrialisation ne relevait pas d'un problème de spécialisation sectorielle et géographique. Or si les constructeurs automobiles français se positionnent sur l'entrée de gamme, ils seront plus enclins à délocaliser leur production de sorte à en diminuer le coût. Enfin, les délais des dernières phases administratives de mise sur le marché d'un médicament sont beaucoup plus longs en France qu'en Allemagne (dix-huit mois versus six mois). Ce constat semble un obstacle administratif important pour l'industrie pharmaceutique.
Pour autant, devons-nous ériger une barrière hermétique entre la question du prix du médicament et celle de l'implantation industrielle ? Dans un système de concurrence internationale la question du prix du médicament ne constitue-t-elle pas une variable susceptible d'influencer le choix de la localisation de l'investissement étranger ?
...plété, amendé et discuté entre nous, je souhaite rappeler les grandes lignes expliquant pourquoi nous avons souhaité créer cette commission d'enquête, dont l'objectif est bien de d'identifier les facteurs qui ont conduit à la chute de la part de l'industrie dans notre PIB et de définir les moyens à mettre en œuvre pour relocaliser, dynamiser, renforcer, développer l'industrie, notamment celles du médicament et plus largement autour de la santé. Il faudra effectivement passer par un premier temps d'analyse, pour identifier les causes de désindustrialisation, celles de la note de Patrick Arthus à laquelle il est fait référence dans la note de cadrage, mais ce n'est pas le seul analyste de de la situation. Ensuite, il nous faudra basculer assez vite vers les mesures précédemment engagées, les solution...
Nous souhaitons tous relocaliser l'industrie et notamment celles du médicament, mais nous voulons aussi œuvrer pour l'avenir : les médicaments et les thérapies de demain, ne seront pas les médicaments d'aujourd'hui ni d'hier. Il serait intéressant de mettre un focus particulier sur toutes les biotechnologies, les entreprises et les biotechs développant des thérapies géniques, des anticorps monoclonaux ou l'usage de l'acide ribonucléique (ARN) messager. Ce secteur est distin...
...ourd'hui et l'arrivée rapide des motorisations électriques, pour lesquelles notre industrie n'est pas adaptée. L'industrie automobile représente un million d'emplois directs ou indirects. Il serait intéressant de voir d'où on vient sur l'industrie automobile et où on va avec les nouvelles mobilités avec les nouvelles technologies de motorisation comme l'hydrogène. Sur la partie de l'industrie du médicament, il serait intéressant d'auditionner les deux plus grands laboratoires en Europe que sont Roche et Novartis, situés à notre frontière à Bâle, sur leur fonctionnement et quels partenariats ils pourraient avoir en France.
Pour aller dans le même sens que ce qui vient d'être dit, il faudrait pouvoir auditionner l'agence européenne du médicament, qui est un acteur essentiel. Il faudra s'interroger sur la notion d'autorisation temporaire d'utilisation qui est aussi un maillon essentiel dans la chaîne de développement du médicament.
Je vous remercie tous pour vos observations : cependant cette commission d'enquête est tenue par son libellé, qui concerne à la fois sur l'industrie au sens très large et ensuite, spécifiquement celles du médicament. Je tiens à modérer les attentes sur le nombre d'auditions sectorielles que nous pourrons avoir, comme sur le nombre de déplacements pour étudier le modèle allemand sur la question du médicament ou le modèle italien. Il faudra faire des choix. De la même manière, la note n'avait pas vocation à être politique et à orienter nos réflexions : les orientations du rapport seront déterminées par notre ...
Au début de cet été, nous avons fini une très longue mission d'information sur le médicament dont Jean-Louis Touraine était co-rapporteur et Pierre Dharréville était président. Il n'est donc pas forcément utile de recommencer toutes les auditions, comme celle de l'agence européenne du médicament. Par ailleurs, je me suis toujours demandé dans le cas de rachat d'entreprises, notamment dans mon secteur des biotechnologies, qu'advient-il de toutes les aides étatiques investies dans ces ent...
Je note que vous proposez d'auditionner le syndicat Les Entreprises du médicament : je rappelle qu'il est très international, son président est d'ailleurs issu d'une entreprise étrangère. Je me demande s'il ne serait pas mieux d'entendre le G5 Santé, effectivement regroupe les acteurs industriels de la pharmaceutique française.
Nous sommes réunis ce matin pour examiner les conclusions de la mission d'information sur les médicaments, qui a achevé ses travaux après un cycle de près de soixante auditions, débuté en janvier dernier. Il s'agit d'un sujet majeur, au carrefour de problématiques sanitaires, économiques, de recherche et de souveraineté. La crise sanitaire que nous traversons a montré l'acuité de ces enjeux et illustré la nécessité de reconquérir notre souveraineté sanitaire pour sécuriser nos approvisionnements en...
La crise de la covid‑19 a éclairé d'une lumière crue les enjeux sanitaires et particulièrement ceux du médicament. Recherche, production, pénuries, prix, toutes les questions soulevées dans le débat public se posaient déjà avant l'irruption du virus. C'est pourquoi cette mission d'information sur le médicament était souhaitée depuis longtemps. Nos investigations ont confirmé que la chaîne du médicament est malade. La financiarisation du secteur n'en finit plus de progresser, entre valeur refuge et prise de ...
Le président de la mission d'information l'a rappelé à l'instant : nos travaux ont été riches d'enseignements. Comme avant chaque diagnostic, nous avons commencé par une écoute attentive, en l'occurrence une écoute attentive de nombreuses personnes très diverses mais toutes impliquées d'une façon ou d'une autre dans la chaîne du médicament. Nous savions, avant le lancement de la mission, que la France des médicaments n'allait pas bien, qu'elle comportait beaucoup de fragilités et que ses résultats étaient en déclin mais ce que nous avons observé, ce que nous avons entendu de façon quasi unanime, est plus préoccupant et urgent que ce que nous imaginions. Cela nous impose de refonder dès maintenant la chaîne du médicament, d'abord d...