Interventions sur "magistrat"

1232 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Vous le savez, nous aimons libérer les énergies, mais nous aimons aussi le renouvellement, qui consiste à mettre des personnes différentes autour de la table, en particulier des personnes ayant de l'expérience, qui pourront alimenter les tribunaux administratifs, aider les juridictions et concourir à la prise de décision ou à la rédaction d'actes. Cette demande est commune aux magistrats et aux juridictions. Pour toutes ces raisons, la commission a émis un avis défavorable sur ces amendements de suppression.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Certes, on peut dire que les magistrats honoraires représentent un renouvellement, mais cela revient – quel exemple pourrais-je donner ? – à nommer Gérard Collomb ministre de l'intérieur : c'est bien une nouvelle tête à ce poste, mais sans grand renouvellement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Au-delà de la facilité de l'argument, qui reste tout de même pertinent, vous nous dites qu'il n'y a jamais eu autant de créations de postes dans les juridictions. C'est donc qu'il faut encore faire un effort : votre budget est sous-doté, puisque vous en venez à élargir le champ de l'utilisation des magistrats honoraires. Il y a déjà des magistrats honoraires, notamment dans le contentieux du droit des étrangers. Mais comme votre politique conduit à augmenter ce contentieux, il faut davantage de monde ! Une politique différente de prise en charge des personnes en situation irrégulière dans le but de régulariser leur situation éviterait un grand nombre d'affaires. Si vous travailliez à régler les cau...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

En termes de garanties statutaires, vous encadrez la déontologie. Il est bon que vous voyiez qu'il peut y avoir une difficulté en la matière. Ces magistrats sont désignés sur une liste arrêtée par le vice-président du Conseil d'État, mais il n'y a pas de processus transparent. Ils ne peuvent être désignés que pour une durée de trois ans renouvelable. En termes d'inamovibilité, ce n'est pas terrible. C'est même nul ! Ces magistrats peuvent être sanctionnés de la même manière que les autres magistrats sur la discipline assurant le bon exercice de leu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Meunier :

Voici la solution, madame la rapporteure : pour le renouvellement, vous prenez de jeunes magistrats administratifs et pour l'expérience, vous créez une passerelle entre la profession d'avocat et celle de magistrat administratif.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

J'avais demandé la parole sur l'amendement précédent, monsieur le président, mais vous ne m'avez pas vu – je suis dans l'angle mort. Le passage d'une fonction à l'autre – de magistrat à avocat, du parquet au siège – peut faire débat. Je regrette que cette discussion n'ait pas lieu, car elle permettrait de redéfinir ce que nous entendons par justice, indépendance ou impartialité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Morel-À-L'Huissier :

Madame la ministre, vous avez souligné qu'il y avait eu de nombreux recrutements dans les juridictions administratives. Malgré l'apparition des référés, celles-ci souffrent d'un mal endémique : la lenteur. L'oralité devant un juge administratif est toute relative, les magistrats n'en ayant guère l'habitude. Vous faites appel à des magistrats honoraires, vous repoussez l'âge de la retraite et vous recrutez des juristes assistants. Vous créez une nouvelle fonction de juriste assistant ouverte aux titulaires d'un doctorat ou d'un bac +5. De deux choses l'une : soit les juristes sont assez nombreux dans les juridictions administratives, soit il en manque. Je ne comprends p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...ignant assistant. Apparemment, c'est la mode de créer des assistants pour tout alors que des métiers existent déjà dans les administrations pour assurer ces fonctions. Les greffiers doivent pouvoir remplir le rôle que vous voulez confier aux juristes assistants. J'ai cru comprendre que dans nombre de cas, les juristes assistants disposeraient d'une voie plus royale que les greffiers pour devenir magistrat. Au lieu de créer une sous-catégorie de personnels venant en aide aux magistrats, il faut renforcer la fonction de greffier et en embaucher davantage. Celui qui est censé apporter de l'aide aux magistrats, c'est le greffier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Dans le même esprit, il s'agit d'éviter une différenciation parmi ceux qui exercent la fonction de magistrat. Il ne peut y avoir de sous-magistrat, de semi-magistrat ou d'apprenti magistrat. Lorsqu'on est magistrat, on exerce une compétence pleine et entière. À défaut de recruter des magistrats de tribunaux administratifs ou de cours administratives d'appel de plein exercice, il faudrait réfléchir à intégrer au sein des fonctionnaires de catégorie A ceux qui, aux greffes des tribunaux, assistent les ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

En commission, nous avions déposé un amendement visant à interdire aux juristes assistants de rédiger les jugements à la place des magistrats. Les professionnels avec lesquels j'ai discuté reconnaissaient que de facto, les choses se passaient ainsi : les juristes assistants rédigent les jugements et le magistrat appose sa signature, notamment dans le contentieux des étrangers ; ils se font la main et passent ensuite le concours de magistrat. Ce faisant, ils privent de débouchés les greffiers qui sont censés être les assistants des mag...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Pardonnez-moi, madame la ministre, je vous écoutais de l'oreille droite tandis que mon oreille gauche écoutait Cécile Untermaier, parce que je voulais me nourrir de son expérience de magistrat administratif pour compléter mon argumentation. Les magistrats bénéficient d'une indépendance garantie par la Constitution, ce qui n'est pas le cas des juristes assistants – ce n'est pas neutre. Je souhaite prendre un exemple un peu décalé qui concerne les personnels qui nous accompagnent au quotidien. Si nous laissons faire la privatisation rampante des services de l'Assemblée – ceux qui épaul...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...es missions de sécurité et d'accueil à l'Assemblée – les employés changeront tous les ans – ne constitue pas, me semble-t-il, une garantie satisfaisante pour assurer la sécurité non pas des députés – moi, je n'ai peur de rien – mais de la démocratie. L'idée selon laquelle un statut n'est pas étroitement lié à une mission correspond à une vision libérale que je ne partage pas. C'est vrai pour les magistrats comme pour le personnel de l'Assemblée, et plus généralement pour la fonction publique, dont le statut engendre des droits, mais aussi des obligations. Voilà le lien que j'établis, madame la rapporteure. Je ne crois pas être décalé en disant cela. Un magistrat est un magistrat, un fonctionnaire est un fonctionnaire. Chacun dispose de prérogatives et obéit à des sujétions de service qui sont inh...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

...rmation collégiale est la source de la qualité du jugement. Je ne suis pas avocate, mais j'ai eu l'occasion de travailler avec des avocats au sein d'une chambre administrative. C'est passionnant. Mais la passerelle pour les avocats expérimentés n'existe pas. C'est impossible pour des raisons matérielles : il leur faut économiser pendant deux ans avant, le cas échéant, d'être acceptés en tant que magistrats. L'inverse n'est pas vrai. Lorsqu'on est magistrat, on devient avocat très facilement ; lorsqu'on est conseiller d'État, à la retraite, on devient avocat au Conseil d'État ou à la Cour de cassation. Je crois qu'il y a là un enjeu : il faut absolument harmoniser les procédures d'intégration ; les professionnels du droit doivent être rassemblés. Dans l'intérêt de la magistrature, judiciaire comme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

...Commençons par nous, les politiques : nous faisons ce que nous pouvons, nous consacrons beaucoup de temps à notre tâche et acceptons de nombreux sacrifices, mais nous n'avons aucun pouvoir. Les très hauts fonctionnaires, eux, en ont peut-être un peu trop ; en tout cas, ils ne passent jamais devant les urnes. Quant aux journalistes, ils bavardent beaucoup, mais cela a peu d'effet. Qu'en est-il des magistrats ? Lorsqu'on observe un tribunal de l'intérieur, on a l'impression que cela fonctionne bien. Pour ma part, le jour de la rentrée de la cour – je reviens sur ce qu'a dit M. Jumel – , je me sens bien. En revanche, lorsque l'on parle de la justice à l'extérieur, on ne rencontre que des gens mécontents : c'est trop long ; on n'y arrive pas. Je ne parviens pas à comprendre pourquoi il y a cette forme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Je m'oppose à cet amendement de suppression. Ma foi, pour une fois que l'on promeut la collégialité ! Cependant, la collégialité restera malheureusement l'exception, vous l'avez dit, madame la garde des sceaux. Au cours de nos débats sur l'open data, nous avons relevé qu'il pouvait y avoir un problème de profilage des magistrats en fonction de leurs décisions. Or, avec la collégialité, cela ne peut pas arriver. C'est pour cela qu'elle devrait être la norme en toute circonstance. Le juge unique devrait être l'exception.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Morel-À-L'Huissier :

Je ne suis pas du tout convaincu par les arguments de Mme la rapporteure. Ne me parlez pas de complexité à propos de la commande publique ou des marchés publics : tout magistrat administratif connaît la question par coeur. Je ne vois pas pourquoi on ferait appel en la matière à une formation de trois juges administratifs, alors qu'ils ont bien d'autres choses à faire. Le référé est une procédure d'urgence. Un juge unique est suffisamment compétent pour statuer sur un problème de commande publique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

L'amendement vise à supprimer la présence des magistrats judiciaires dans les juridictions administratives de Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Ces dispositions exceptionnelles répondent à des situations géographiques très spécifiques, qui ne peuvent être régies par des dispositions de droit commun naturellement applicables en métropole. C'est la raison pour laquelle je suis défavorable à l'amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Morel-À-L'Huissier :

...u retard. Elle est efficace grâce à l'accès direct au juge qu'offrent l'article 2066 du code civil et l'article 1558 du code de procédure civile en cas de désaccord persistant. Les tribunaux étant très encombrés, cette possibilité d'éviter toute mise en état devant le tribunal et d'être appelé directement en audience de jugement est un atout tant pour le justiciable que pour les greffiers ou les magistrats. La convention participative de divorce permet de trouver des points d'accord entre les parties. Mais si un accord ne peut être trouvé sur l'ensemble, la procédure reprend ab initio devant le juge. Le présent amendement propose d'ouvrir la possibilité de ne saisir le juge que sur les points restant en discussion. Cela rendrait la procédure participative plus efficace en matière de divorce.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

... dit, afin que nul n'en ignore les tenants. Le citoyen peut ou non être présent, du moins en a-t-il la capacité. Cela me paraît important. Le fait d'entrer dans des lieux particuliers – un hall, un bâtiment, qui n'est pas toujours ancien – , rappelant que l'on se trouve dans un bâtiment de la République, a une signification. Au nom de la simplification, on est en train de retirer toute chair aux magistrats.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Nous sommes inquiets du devenir de la justice d'instance, notamment dans le cadre de la réorganisation des tribunaux de grande instance, en raison de la pression, notamment médiatique, qui se portera sur les magistrats, en particulier sur le président du TGI, pour que le tribunal correctionnel traite plus rapidement telle ou telle affaire, jugée grave. Ce sujet suscite une réelle inquiétude, chez nous comme au sein de la magistrature. Finalement, on court le risque de déshabiller la justice d'instance pour réalimenter la justice correctionnelle. Ce souci n'est pas en lien direct avec le dispositif de l'articl...