1018 interventions trouvées.
Vous confirmez unanimement l'incapacité de protéger la médecine de ville, à commencer par la désinformation sur les stocks médicaux. L'exemple des masques en est une illustration parfaite. Le Gouvernement a d'abord indiqué qu'ils étaient inutiles, avant de déclarer le contraire. Si nous avions adopté les mêmes mesures qu'à Hong Kong ou dans toute l'Asie, et même en Allemagne, la situation aurait été différente. Vous avez payé un lourd tribut, ainsi que vous l'avez tous rappelé – tant en nombre de décès qu'en nombre de médecins touchés par le Covid...
...rement des exercices, y compris avec les médecins locaux. Comme vous l'avez rappelé, l'éducation au risque ne se fait pas par la peur mais par l'information. Mais, de la même façon qu'il n'existe pas de culture du risque dans la population, il n'y en a pas non plus chez les médecins et chez les fonctionnaires qui pilotent, coordonnent et contrôlent les activités de santé. Au-delà des problèmes de masques – rappelons que l'obligation pour un employeur d'assurer la protection de ses salariés est bien antérieure à la doctrine de 2013 –, quelles seraient les pistes de travail pour former un collectif à la gestion de crise ?
...octrine de 2013. Vos confrères sont-ils dans le même cas ? Notre commission continuera à chercher qui était au courant de cette doctrine. Hier, nous avons entendu un témoignage très clair selon lequel cette doctrine n'était pas du tout connue – ce qui, contrairement au rapporteur, ne m'étonne pas mais m'effraie. Je suis même atterré de l'entendre ! L'un d'entre vous indiquait détenir un stock de masques dans son cabinet. J'imagine que c'était à la convenance de chacun, en l'absence de doctrine. Pouvez-vous estimer l'état du stock de masques FFP2 quand la crise a démarré ? Alors qu'il faudra changer la doctrine, quelles sont vos préconisations ? Avez-vous besoin d'accompagnement ? Que l'État pourrait-il faire pour que nous disposions d'un stock stratégique à la hauteur de vos besoins ?
Vos témoignages confortent mon expérience en tant que pharmacien : nous étions réquisitionnés pour la distribution des masques, laquelle s'est avérée extrêmement complexe du fait d'ordres et de contre-ordres permanents. Nous avons été la cible d'injures et d'insultes, puisqu'une fois sur deux, les professionnels de santé qui se rendaient dans les officines ne figuraient pas sur leur liste. Et lorsqu'ils y figuraient, le nombre de masques à distribuer dont nous disposions n'était pas du tout en relation avec les besoins....
...eurs stocks. Vous nous avez déclaré que les EHPAD publics ont mieux tenu le choc que les privés. D'après ce que j'ai pu mesurer dans mon département, c'est empiriquement confirmé. Les plus traumatismes les plus importants sont intervenus dans des établissements privés. Pour quelle raison, selon vous ? Vous avez parlé de stratégie « flottante » dans les EHPAD et de décision tardive pour le port du masque. N'a-t-on pas pris un retard extraordinairement dangereux qui a pu coûter la vie à des patients ? Quel regard portez-vous sur la mise à disposition de ces équipements de protection pour les soignants et pour les résidents dans les EHPAD ? De façon plus globale, à l'hôpital, existait-il une évaluation et un contrôle – et si oui, de qui ? – des moyens tactiques ? Je parle en premier lieu de ceux q...
Le plan blanc 2011, suite au H1N1 et au H5N1, avait été bâti après une dizaine d'exercices nationaux. Y a-t-il eu des exercices dans les hôpitaux entre 2011 et 2020 ? Peut-on par ailleurs connaître les stocks dont vous disposiez en masques, équipements de protection, et en médicaments ? Je reviens sur le problème des respirateurs : l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires, l'EPRUS avait acquis plus de 2 500 respirateurs en application de plans pandémie. Les avez-vous reçus ? Généralement, la réanimation et l'unité de soins intensifs sont proches dans l'hôpital. Cela vous a-t-il aidé à avoir une réacti...
...gt-quatre heures, d'ailleurs, en grande partie grâce à l'armée qui a permis, notamment pour le Grand-Est, le transport en A400M. Puisqu'on est là pour tirer des leçons à la fois positives et négatives de cette expérience, comment doit-on organiser ces renforts demain, ? Je crois que vous avez déclaré, Monsieur Valletoux, que fin février l'UGAP vous avait signifié son incapacité à vous fournir en masques. À quel moment avez-vous été en difficulté pour l'approvisionnement en gants ? De quelle manière avez-vous été informé de l'impossibilité de remobiliser des stocks, notamment de latex et de nitrile en raison en particulier de la fermeture des frontières de la Malaisie, le 19 mars, qui a entraîné un épuisement des stocks à deux mois. Où en êtes-vous aujourd'hui ?
Vous nous avez répondu sur les stocks des masques et autres EPI, avant et pendant le confinement. À l'instant où je m'adresse à vous, pouvez-vous me dire si vous avez et si vous aurez suffisamment de masques et d'EPI en cas de deuxième vague ? Et pensez-vous qu'il faille une nouvelle stratégie de constitution de stocks pour vous, employeurs, ainsi que pour la population ?
Rassurez-vous, vous n'avez pas été le seul. Certains masques d'ailleurs ne sont jamais arrivés !
Avant la doctrine établie en 2013, tous les praticiens de France ont reçu des masques de l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) en lien avec les épidémies de 2006, 2008 et 2010. En disposaient-ils encore le Gouvernement ayant réquisitionné pour les hôpitaux les masques de ceux qui en avaient ? Avez-vous été réquisitionnés par l'ARS s'agissant des anesthésiants, du curare, etc. ? Des anesthésistes privés ont été appelés à travailler dans le s...
...qui ont vécu ce changement de doctrine. Monsieur Gharbi, vous avez eu la franchise de reconnaître que vous n'en étiez pas informé. Le document fait dix pages. Vous confirmez que vos établissements – plus de 1 030 – n'ont jamais eu connaissance de cette doctrine, qui a constitué un changement radical puisqu'elle confiait aux établissements, en période de crise, la responsabilité de la gestion des masques des soignants. Vous avez ajouté que si l'on vous avait donné des instructions claires, vous n'auriez a priori pas connu de freins financiers pour vous équiper en masques. Je reste perplexe dans la mesure où cette doctrine n'a fait l'objet, semble-t-il, d'aucune information auprès des personnes concernées, d'aucun rappel ni d'accompagnement. D'autres doctrines sont-elles élaborées sans êtr...
Certains soignants ont estimé qu'il y a eu pendant la crise une organisation plus agile, parfois allégée, probablement en lien avec une simplification de la gouvernance. Cela correspond d'ailleurs à un engagement dans le cadre du Ségur de la santé. Quel regard portez-vous sur la gouvernance dans les hôpitaux ? S'agissant des masques FFP2, pourriez-vous nous transmettre, monsieur Gadier, les recommandations du ministère de la santé que vous avez évoquées ? Saviez-vous que ces masques n'étaient pas destinés à tous les soignants ? M. Vallet et M. Grall, anciens directeurs généraux de la santé, ont affirmé, lorsque nous les avons auditionnés, qu'ils étaient réservés aux soignants pratiquants des actes invasifs. Vous avez cité ...
.... Les structures mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR) ont également été beaucoup mises à contribution. Ancien réanimateur, j'ai apprécié en direct l'engagement des personnels du centre hospitalier régional de mon territoire. Je sais que beaucoup ont été touchés. J'exprime toute ma reconnaissance à nos personnels soignants dans ce combat d'un genre unique. À quelle date avez-vous manqué de masques, et pendant combien de temps, de même que de blouses et de charlottes, ainsi que de respirateurs ? La prime covid a-t-elle satisfait l'ensemble des personnels hospitaliers ? Comment est-elle répartie ? J'ai cru comprendre que c'était au directeur de faire le choix ce qui est un choix difficile, car comment décider lequel mérite 500 euros, lequel 1 000 euros… ? Je pense que cela ne doit pas veni...
Je m'associe aux remerciements, que j'essaie par ailleurs d'exprimer en ce moment dans la rue, pour soutenir vos revendications. Nous avons vécu en mars un manque de tests, de masques et de lits. En Seine-Saint-Denis, beaucoup de gens ont été retenus au maximum chez eux parce que les lits manquaient. Face à cette situation, Mme Buzyn déclarait le 30 juin : « À mon niveau, je n'ai jamais eu d'alerte spécifique de Santé publique France sur les stocks, ni en arrivant comme ministre ni après » et « Le ministre ne connaît pas les stocks des milliers de produits dont on a besoin da...
Il a beaucoup été question de la pénurie, qui a d'abord été une pénurie de masques, de blouses et de matériels de protection en général. À quel stade avez-vous pu lui apporter une réponse efficace ? Aviez-vous des stocks dormants de masques datant de l'époque des épidémies de grippe H1N1 et H5N1 ? Quel était le volume de ces stocks ? Comment avez-vous répondu à la pénurie de médicaments, en particulier de curares, ces anesthésiques utiles en réanimation ? Comment s'est effec...
S'agissant de la pénurie, l'ancienne ministre de la santé nous a indiqué qu'elle mesurait les effets de ce qui allait arriver dès la fin du mois de décembre, et que la première commande de matériel était intervenue fin janvier – 1,5 million de masques. Pouvez-vous nous indiquer quels sont vos besoins hospitaliers en masques pour une semaine ? Concernant la question de la fin de vie, dans quelles conditions les personnes atteintes du covid-19 sont-elles décédées dans vos établissements ? Quelles consignes particulières avez-vous données à vos personnels pour les accompagner dans ces moments douloureux ? Comment avez-vous géré cette situation,...
Comment est défini le stock d'équipements de protection individuelle comme les masques, constitué par chaque établissement en application de la circulaire du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) de 2013 ? Faisait-il l'objet d'un contrôle ou d'une évaluation, de la part notamment des ARS ? Monsieur Gautier, vous avez indiqué que le port du masque généralisé était intervenu dans vos établissements le 23 mars, contre le 19 mars à Paris, c'est-à-dire ...
Vous n'avez pas répondu à ma question sur la définition du stock tactique. Par ailleurs, j'observe que, si vous n'avez pas été en rupture d'approvisionnement, votre réponse dénote le fait qu'une forme de régulation a dû intervenir : si vous aviez utilisé plus de masques plus tôt, vous y auriez été confrontés.
... les stocks, alors même que vous avez été confrontés à des difficultés majeures que nous avons besoin de connaître. N'avez-vous pas été conduits, avant la crise, à opérer des arbitrages concernant ces mêmes stocks et leur alimentation régulière, au regard des moyens dont dispose l'hôpital public ? Ces stocks étaient-ils à jour au moment où la crise est survenue ? La politique de distribution des masques n'a-t-elle pas, au-delà de ceux dédiés à la gestion du covid-19, contribué à la circulation du virus dans les autres services ? Comment avez-vous vécu les consignes transmises s'agissant des tests à effectuer sur le personnel ? Par ailleurs, les primes annoncées ont-elles été versées, y compris à ceux qui n'ont pas été présents pendant toute la durée de la crise ?