Interventions sur "masque"

1018 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Démoulin :

Pourriez-vous revenir sur les difficultés rencontrées par les pharmacies dans les commandes de masques ? Avez-vous ressenti une différence de réactivité dans les commandes, selon qu'elles avaient été passées par des groupements de pharmacies ou des pharmacies indépendantes ? Enfin, je comprends tout à fait votre colère à l'égard des grandes surfaces et de leurs effets marketing.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

..., peut-être aurions-nous pu renforcer les moyens dont ils disposaient. La visibilité était moindre encore pour les personnes âgées à domicile. Du fait du manque d'équipements de protection individuelle, celles-ci ne bénéficiaient plus de l'intervention des kinésithérapeutes ou des orthophonistes et des personnels des services d'aide à domicile, qui ont dû attendre trois semaines pour obtenir des masques en pharmacie. Privées également des visites de leurs familles, elles se sont retrouvées complètement isolées, aux prises avec l'angoisse. Ne pourrait-on imaginer de renforcer les liens entre services d'aide à domicile et EHPAD pour réduire cet isolement ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Démoulin :

Aviez-vous eu connaissance de la doctrine de 2013 selon laquelle la responsabilité de constituer des stocks revenait à l'État pour les masques grand public et aux employeurs pour les masques chirurgicaux et FFP2, avec des préconisations pour tenir huit à douze semaines en cas de pandémie ? Les ARS vous en ont-elles informés, vous et vos adhérents ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

Madame Desailly-Chanson, peut-être avez-vous ces chiffres pour votre région ? On nous a beaucoup parlé des défaillances logistiques en ce qui concerne la livraison des masques, de la cacophonie sur les pharmacies et du recours à Geodis. Vous avez évoqué le renfort des militaires et je sais que, dans la région Grand Est, le maire de Troyes, François Baroin, s'est totalement appuyé sur l'armée en matière de logistique. Y avez-vous eu recours de façon globale ? Pourquoi n'a-t-on pas fait davantage appel à l'armée ? En cas de nouvelle vague, ne faudrait-il pas s'appuyer ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Gaultier :

Il y a bien eu deux mi-temps dans le Grand Est : avant et après le 9 avril. Madame Desailly-Chanson, confirmez-vous les propos de votre prédécesseur en ce qui concerne les masques ? On a tout eu : carence, pénurie, guerre des masques avec des réquisitions sur le tarmac des aéroports. Au niveau national, Mme Buzyn nous a indiqué s'être posée la question des stocks le 24 janvier, c'est-à-dire fort tardivement. Il y en avait 117 millions au niveau national, ce qui était notoirement insuffisant. Avez-vous retrouvé des documents indiquant si l'ARS Grand Est avait connaissance...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

...et du pharmacien, en lien avec l'hôpital local et les EHPAD, ce qui relève plus des équipes de soins primaires. Or celles-ci sont aujourd'hui très peu développées et formalisées. Ne faut‑il pas encourager leur développement au sein des CPTS, d'autant qu'elles connaissent parfaitement le tissu local ? Enfin, en tant que pharmacienne, j'ai vécu très douloureusement le processus de distribution des masques, qui a donné lieu à une véritable cacophonie, avec ordres et contre-ordres. Comment expliquez-vous que de nombreux professionnels de santé ne figuraient pas sur nos listes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Démoulin :

Monsieur le directeur, vous avez pris votre poste le 25 juillet 2018 et, si j'ai bien compris, vous prenez immédiatement connaissance de la fameuse doctrine de 2013 relative à la gestion des masques et à la responsabilité des employeurs. Depuis le début de ces auditions, nous cherchons désespérément des personnes qui la connaissent ! Qui vous a informé de son existence ? Qu'en a-t-il été ensuite ? Si, une fois encore, j'ai bien compris, vous avez informé les différentes organisations de l'obligation de s'équiper. Des commandes de masques ont-elles été passées ? Était-ce des masques FFP2 ou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk, président :

...à l'élaboration de la doctrine de 2013 sur la protection des employeurs envers les employés ? En tant que directeur général d'ARS, en Bourgogne, puis dans le Grand Est, comment avez-vous appliqué cette doctrine, puisque nous avons appris qu'il revenait aux ARS de gérer les stocks d'équipements de protection individuelle ? Comment avez-vous comptabilisé et surveillé la quantité d'EPI – surblouses, masques – présente dans les établissements de santé ? Je ne reviendrai pas sur les transferts. En revanche, vous avez dit au Sénat que vous aviez réalisé des entraînements en 2019, avec des transferts en train à grande vitesse (TGV), dans l'hypothèse d'un attentat terroriste nécessitant de transporter 200 à 300 personnes. Aviez‑vous organisé cet entraînement parce que le risque terroriste était identif...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

Je vous remercie pour vos propos et pour les réponses que vous avez apportées, en particulier s'agissant des masques, des transferts et des respirateurs. Je suis frappé car, depuis une heure quarante, vous n'avez pas évoqué une seule fois le ministre de la santé. Avez-vous été en contact avec lui ? L'avez-vous eu au téléphone, sachant que votre région était la première concernée, que vous étiez en première ligne et qu'il y avait urgence – vous avez vous-même évoqué une situation « surréaliste » à propos des c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

...silencieux face à vos alertes ? Considérez-vous qu'un certain nombre de décisions nationales ont entravé la gestion de la crise qui vous incombait, ainsi qu'à Mme la préfète de région ? Avez-vous noté des contradictions entre ce qui aurait été nécessaire sur le plan régional et ce qui a été décidé sur le plan national, y compris dans le domaine de la communication – je songe à l'utilisation des masques ou à l'invitation, à quelques jours du confinement, à maintenir une vie sociale normale, voire à aller au théâtre ? Enfin, diriez-vous que, comme les ARS, le ministère de la santé n'a pas la culture de la gestion de crise et que le ministère de l'intérieur devrait être en première ligne ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Je souhaite également vous interroger sur les relations avec le ministère de la santé. La réquisition par la préfète de la région Grand Est de masques destinés aux Bouches‑du‑Rhône sur le tarmac d'un aéroport a marqué les esprits. Était-ce pour vous une façon de contraindre le ministère à prendre ses responsabilités ? Que s'est-il passé précisément ? Nous connaissons les conséquences de vos propos relatifs au plan du Comité interministériel de performance et de modernisation de l'offre de soins (COPERMO) de Nancy. J'ai considéré pour ma part ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, rapporteur :

Vous avez indiqué tout à l'heure, ce qui m'a un peu surpris, qu'au moment du pic épidémique, il y avait seulement six personnes, trois à Strasbourg et trois à Nancy, dans les locaux de l'ARS, les autres travaillant, j'imagine, depuis leur domicile. Quel était donc l'effectif global ? S'agissant de la commande de masques qui a été couverte par la préfète, à qui l'avez‑vous adressée ? Santé Publique France n'en avait-elle pas le monopole des commandes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Vos révélations relatives aux masques sont vraiment terribles : élu du département de la Meuse, j'ai constaté qu'en pleine crise, tout le monde manquait de masques – une catastrophe, notamment pour les médecins et pour les infirmiers libéraux – sauf l'hôpital, compte tenu de la grande qualité des relations entre le préfet, le délégué territorial de l'ARS et vous-même. Or vous nous apprenez que les 100 millions de masques disponible...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

La réponse que vous avez faite à ma collègue vous a fait apparaître comme un fusible administratif de l'épidémie. Vous avez été en poste en Bourgogne Franche-Comté, puis dans le Grand Est, de 2012 à 2020 : or sur ce territoire sont stockés notamment les équipements de protection individuelle (EPI), ainsi que les médicaments et les respirateurs. Vos propos ont été, s'agissant du manque de masques, empreints d'une grande sévérité : vous avez en définitive fait la démonstration d'un grand gâchis au cours des premières semaines de l'épidémie. Avez-vous pendant ces huit ans eu des contacts avec la direction de l'EPRUS, notamment avec M. Thierry Coudert jusqu'à sa fusion avec Santé publique France qui vous auraient permis de connaître l'état des stocks, qui représentaient en 2012 1,6 milliar...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

Des éléments graves et importants ressortent de vos propos sur les masques. Pour ce qui est des EHPAD, quel soutien vous a apporté ce que vous appelez poliment le niveau central, c'est-à-dire le Gouvernement et ses fonctionnaires d'autorité, pendant la période allant du 2 au 20 mars ? Vous avez fait état d'échanges avec M. Jérôme Salomon : ont-ils en quoi que ce soit revêtu un aspect positif ? En quoi vous ont-ils soutenu dans la tâche considérable à laquelle vous dev...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Jolivet :

...onctionnaires de défense ? Combien de fois, ces huit dernières années, avez-vous été animés de manière collective sur les risques ? Parmi vos 800 collaborateurs, combien étaient affectés à la mise en œuvre des plans qui normalement vous étaient communiqués ? Dans la communication des plans, il vous appartenait, si j'en crois les circulaires, de vérifier les moyens, autrement dit s'il y avait des masques, des blouses, si l'iode a été distribué dans les périmètres des centrales nucléaires, s'il y avait assez de vaccins, etc. J'ai le sentiment que notre « faillite sanitaire » est systémique : si nous avions eu une attaque militaire à caractère bactériologique, je pense que nous en serions au même point, alors que, dans les textes, nous devrions normalement être capables de faire face. Que faudrai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Gaultier :

Dans un réquisitoire très sévère, vous accusez de dysfonctionnements majeurs l'administration centrale, qui n'aurait pas réagi comme il le fallait, laissant l'ARS livrée à elle-même alors qu'elle n'était pas préparée à une telle crise. Vous n'êtes d'ailleurs pas le seul à avoir fait ce constat. Nous avons connu une vraie guerre des masques, y compris dans le Grand Est ; vos alertes sont restées sans réponse, au point qu'il a fallu ordonner des réquisitions. Le responsable de l'état des stocks est le ministre de la santé – c'est écrit dans la loi depuis 2007. La ministre qui était alors en place nous a confirmé qu'elle avait posé la question des stocks le 24 janvier 2020, autrement dit très tardivement. Depuis le 16 mai 2013, la do...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk, président :

... Pourtant, la place des médecins de ville dans le dispositif d'urgence est encore discutée. Certains regrettent de ne pas avoir été suffisamment associés et intégrés à la réponse à la crise sanitaire, jugée trop centrée sur les établissements de santé. Exposés au virus dans le cadre de leurs consultations, les médecins libéraux ont aussi dénoncé ne pas avoir eu les moyens de se protéger avec des masques et des surblouses, ni d'accéder aux tests de dépistage. L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « je le jure ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Borowczyk, président :

... sur les CPTS et sur les moyens de communication qui ont pu exister entre professionnels de santé ? Souvent, ce sont des boucles Whatsapp qui ont permis d'échanger sur le terrain. Vous évoquiez la peur instillée par la communication des pouvoirs publics. Alors que l'on assiste à un certain relâchement dans le respect des mesures de sécurité, cette peur n'est-elle pas nécessaire ? S'agissant des masques, qu'en est-il de la logistique de distribution ? Une désorganisation s'est ajoutée à la pénurie. Certains articles ont pointé du doigt Geodis, qui avait été mandaté par Santé publique France. Disposez-vous d'informations à ce sujet ? Par ailleurs, je tiens à rappeler que Mme Bachelot s'est rattrapée durant son audition en précisant que les mesures de précaution devaient être prises hors période...