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Je retrouve dans vos propos de nombreux éléments du plan Pandémie grippale. Je citerai une phrase que vous aviez formulée à propos des masques : « Des travaux scientifiques ont montré que le port de masque à Hong Kong pendant l'épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) a entraîné une diminution significative du nombre d'affections respiratoires, alors même qu'il s'agissait de simples masques en tissu, beaucoup plus rudimentaires que les masques FFP2 ». De fait, nous avions, à l'époque, recommandé le port du masque en ...
...e diagnostic, puisque la contamination était active avant l'apparition des signes cliniques. D'où toute la difficulté à s'adapter à une telle crise, mais aussi, peut-être, la nécessité de créer de nouvelles structures, plus souples, plus adaptables à ce genre d'urgence sanitaire ? Quel regard portiez-vous, lorsque vous étiez en activité, sur la souveraineté française en matière de fabrication de masques ? Voici ce que disait l'ancien président de l'usine de Plaintel, Roland Fangeat : « De janvier 2009 à septembre 2010, nous avons livré 160 millions de masques FFP2 à l'État. Puis, il y a eu un désengagement de l'État, la chute des commandes a été catastrophique pour l'usine. ». Nous connaissons la suite.
...ble-t-il, à l'origine de l'organisation territoriale de la santé – avec notamment la création des ARS. J'ai le sentiment que cette organisation ne crée pas une égalité de traitement entre les territoires. Qu'en pensez-vous ? Pouvons-nous rendre cette organisation plus efficiente, notamment pour la gestion d'une crise comme celle que nous traversons ? Enfin, s'agissant de la gestion des stocks de masques, quelles ont été les faiblesses et comment pouvons-nous l'améliorer ?
En France et en Europe, nous n'avons pas cette culture du « bien porté ». Avez-vous des préconisations à formuler sur cette question, car je ne suis pas certain que les Français aient bien compris l'utilité du masque. Par ailleurs, s'agissant de la réserve sanitaire, que pouvons-nous améliorer ?
...ous avons souvent évoqué la peine que nous avions à apprendre des épisodes précédents. Vous avez indiqué dans le Quotidien du pharmacien, le 10 avril : « Nous n'avons pas pu agir dans le long terme. Il n'a pas été possible de gérer les stocks constitués de FFP2 qui arrivent à préemption au bout de cinq ans ». Évoquiez-vous dans cet article la ligne budgétaire consacrée à l'achat des masques, qui n'avait pas pu être respectée en raison des arbitrages du ministère ? Concernant le changement de doctrine, en 2013, qui a souvent été pointé comme étant la source de nombreux maux, il me semble qu'il portait sur l'aspect non pas quantitatif, mais qualitatif des masques puisqu'il était indiqué que les FFP2 seraient désormais acquis par les établissements de santé, alors que les masques chi...
Vous avez dit dans un article « finalement, la faute c'est Bercy » et vous expliquez que, depuis 2013, ce ministère refuse d'augmenter le stock de masques. Il n'y a pas eu de changement depuis. Comment se fait-il que l'on soit confronté un tel renversement de doctrine ? Est-ce un frein à la gestion du stock de masques, à notre organisation et à la souveraineté sanitaire ? Vous avez déclaré qu'il fallait tester, isoler et protéger. Vous avez également dit que le confinement faisait peser beaucoup d'efforts sur la population et que nous avons manqu...
...nt un test PCR le 17 janvier. Comment expliquez-vous qu'il n'ait été effectif sur le terrain que si tardivement ? On a le sentiment qu'il existe une controverse entre médecins et entre scientifiques au sujet de la pandémie. Certains y ont vu un risque grave et imminent, d'autres ont relativisé la gravité de la menace. De la même manière, on a observé des conflits de doctrines quant à l'usage des masques. Il y avait ceux qui y croyaient et ceux qui n'y croyait pas. C'est peut-être la raison pour laquelle certains avaient fait le choix de ne pas reconstituer le stock de masques. Vous avez évoqué la question du commandement unifié et les difficultés éventuelles entre les ARS et les préfets. Que pensez-vous de la création d'un Conseil scientifique ad hoc, en plein cœur de la crise, quelques...
...rche ? Concernant la doctrine en matière de tests, pourquoi leur déploiement n'a-t-il pas été intensifié ? Ne pensez-vous pas, que la fonction particulière de l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) devrait être préservée ? Sa fusion au sein de Santé publique France, et donc son démantèlement, vous semble-t-il pertinent ? Concernant la gestion des stocks de masques à destination des personnels dans les établissements, quels éléments nous ont conduits à nous trouver en difficulté ?
...te crise et serions-nous prêts, aujourd'hui, en cas de canicule ? En 2004, le plan blanc a été acté juridiquement. Cette réponse à un risque d'infection des soignés a-t-elle également pris en compte la protection des soignants ? Plus largement, pouvez-vous nous éclairer sur votre vision de la gestion des stocks stratégiques d'équipements de protection ? Vous avez évoqué la mise à disposition de masques FFP2 pour tous les soignants. Les deux anciens DGS que nous avons auditionnés nous ont cependant affirmé que ce type de masque était réservé aux anesthésistes et aux pneumologues. Quel est votre avis sur le déconfinement et le confinement ciblé ? Ce week-end, nous avons vu des images, en Allemagne, de quartiers ciblés confinés. En Chine, et alors qu'il y avait des masques, le confinement a été ...
À vous entendre, je comprends que la France était prête à affronter un risque épidémique entre 2005 et 2009. Or, de janvier à mars dernier, elle s'est trouvée démunie du fait de la pénurie de tests et de masques. Cela a peut-être favorisé l'épidémie. Vous avez également confirmé l'absence de coordination, aussi bien au niveau territorial qu'au sommet de l'État. Y a-t-il un pilote dans l'avion alors que le ministre de l'intérieur et le ministre de la santé n'ont qu'un fauteuil pour deux à partager ? À ce sujet, vous avez rappelé la création et l'intérêt d'une task force avec un délégué interminis...
... dix-neuf ans. Contrairement à la crise du Covid, il n'y a pas eu un seul mort ni un seul blessé avec Lubrizol. Cela s'explique, comme pour tous les risques chimiques, par une culture commune partagée entre les autorités administratives et les populations. Les femmes et les hommes n'ignorent pas qu'ils vivent dans un périmètre Seveso et ils font régulièrement des exercices. Au-delà du déficit en masques et en tests, il existe, en France, un déficit culturel sur le risque pandémique. Nous avons tous manqué de connaissances et de conviction. Je suis cependant étonné de constater que les autorités sanitaires n'aient pas fait d'exercices de terrain. Vous avez parlé de la difficulté du commandement et de la cartographie des risques. En France, toutes les entreprises qui génèrent un risque, petit ou...
J'ai du mal à comprendre que des choses aussi basiques que les masques ou l'hydroxychloroquine connue depuis des dizaines d'années, nécessitent d'attendre une crise pour voir si elles fonctionnent ou pas. En 2003, une étude de Lancet expliquait que les masques étaient plus efficaces que les gestes barrières. Les études réalisées doivent servir à quelque chose. On a beaucoup de chercheurs : des chercheurs qui cherchent on trouve, des chercheurs qui trouvent, on che...
...ns. Cela représente donc 80 % de patients contagieux qui n'ont été ni testés, ni isolés. Il ne faut pas aller chercher plus loin la cause de l'échec français dans la crise. C'est irresponsable. En tant que médecin, il ne nous viendrait pas à l'idée, pour le VIH ou le cancer, de dépister uniquement les patients en réanimation ! Ce discours et cette doctrine n'avaient-ils donc pas qu'un seul but : masquer la carence et la pénurie ?
.... Ne pensez-vous pas, que les ARS pourraient être engagées dans la gestion locale des épidémies, notamment en travaillant avec les élus locaux, les professionnels de santé, le secteur de l'aide domicile et les préfets ? D'une région à l'autre, on constate, malheureusement, une grande disparité du fonctionnement de ces agences. En 2013, il y a eu un changement de doctrine et il a été acté que les masques FFP2 devaient désormais être acquis par les établissements de santé. J'ai entendu vos propos sur la double responsabilité de l'État et de l'employeur. Toutefois, ne pensez-vous pas que la responsabilité principale relève de l'État, dans la mesure où il s'agit de la mise en œuvre d'une stratégie ?
Au début de votre audition, vous avez évoqué une note de 2003 traitant de la nécessité d'avoir 850 millions de masques. Pourriez-vous nous la faire parvenir ainsi que le plan d'action associé ?
Mes chers collègues, monsieur le professeur, nous avons entendu mardi dernier le directeur général de la santé, M. Jérôme Salomon, que nous avons questionné sur l'organisation de la réponse à la crise sanitaire, et notamment sur l'activation des dispositifs de crise, sur l'approvisionnement en masques des personnels de santé, des résidents en établissements et du public, sur les stratégies de dépistage et la disponibilité des tests, sur la mobilisation du système de soins public et privé : tout cela renvoyait en définitive à l'état de préparation dans lequel nous nous trouvions au moment où, de manière soudaine et violente, l'épidémie de Covid-19 est arrivée en Europe et en France. C'est pou...
Monsieur Vallet, je souhaiterais d'abord vous interroger sur la question des masques. Combien de masques y avait-il à votre arrivée à la DGS puis lorsque vous avez quitté vos fonctions ? Quel était réellement l'état du stock ? C'est vous qui avez commandé à Santé Publique France une expertise sur l'état du stock de masques, dont les conclusions ont été rendues en septembre 2018, comme nous l'a indiqué hier M. François Bourdillon, qui en était à l'époque le directeur général. Qu'...
...013, mais une autre question cruciale, que nous avons posée à vos successeurs, est celle du contrôle des stocks tactiques. À qui revient-il ? Qui est en charge de la définition et de l'évaluation de ces stocks ? Sont-ce les ARS ou les établissements locaux ? Tout ceci est assez flou et nous n'avons pas encore obtenu d'éléments de réponse clairs et précis sur ce point. Le chiffre de 1 milliard de masques chirurgicaux apparaît assez constant s'agissant des besoins. Sous votre direction générale, aviez-vous procédé à une évaluation des stocks et réfléchi au sujet des produits datant du début des années 2000 et arrivant à péremption ?
En 2014, lorsqu'une nouvelle norme a été définie, on a dû probablement s'interroger sur le volume et le caractère opérationnel de notre stock de masques. On a pourtant attendu 2017 pour réagir, ce qui signifie qu'entre 2014 et 2017, on a accepté et assumé qu'un doute existe sur son état de conservation. Si l'épidémie survenue en 2020 nous avait frappés en 2015 ou en 2016, on n'aurait sans doute pas été capable d'indiquer aux décideurs publics s'il était possible de les utiliser. Par ailleurs, en 2010, des fabricants indiquent que les produits l...
La consommation de 40 millions de masques par an, à l'hôpital, en temps normal – et de 40 millions par semaine en période de crise – concerne-t-elle les masques FFP2 ou les masques chirurgicaux ?