Interventions sur "néonicotinoïde"

353 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Ce texte, je tiens à le rappeler, n'a qu'un seul objectif : celui de concilier la transition agroécologique, la sauvegarde d'une filière, le maintien du monde agricole sur des territoires fragiles et la sortie définitive des néonicotinoïdes dans un temps très court. Dès lors, il est vrai que les décisions les plus utiles ne sont pas forcément les plus faciles à prendre. Vous nous parlez d'Europe. Je vais, pour ma part, vous parlez d'impasses techniques. Elles sont clairement là et les autres pays européens ne nous attendent pas. Il s'agit soit d'accompagner la filière française, soit d'importer du sucre d'autres pays européens qui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Je ne reviendrai pas sur les arguments sur la filière betterave que le président Jacob a fort bien exposés. Si l'on met de côté les plantes mellifères, il n'y a en effet pas d'enjeu s'agissant des néonicotinoïdes. Je note une certaine confusion, certains de nos collègues affirmant que nous avons interdit les néonicotinoïdes, mais, honorable collègue Villani – dont c'est l'anniversaire – , vous qui aimez les animaux, au point d'ailleurs d'avoir rapporté un texte de loi sur le sujet, vous devriez savoir que les colliers anti-puces pour chiens sont des repaires de néonicotinoïdes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaire O'Petit :

… des pays qui, eux, utilisent les néonicotinoïdes. Or le sucre est une des denrées essentielles de notre alimentation, mais aussi une composante de nombreux produits de première nécessité, y compris les médicaments. Ce serait créer du chômage dans des zones déjà peu favorisées, commettre un acte irresponsable et irréversible.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaire O'Petit :

… que nous voulons réintroduire cette dérogation : nous sommes conscients que l'avenir n'est pas aux pesticides. Nous défendons tous avec une volonté farouche une transition verte vers une agriculture vertueuse. Mais nous regardons la réalité en face : depuis l'interdiction des néonicotinoïdes il y a deux ans, les plantes sont victimes des attaques de pucerons et de la jaunisse. Les surfaces plantées ont diminué. Cette dérogation n'est toutefois pas un chèque en blanc, car un comité de suivi assurera un contrôle des engagements pris par les planteurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Je rappelle à notre collègue Julien Aubert que, dès jeudi, il pourra voter un amendement visant à interdire les néonicotinoïdes dans le cadre de l'examen de notre proposition de loi sur le bien-être animal. Car nous étendons leur interdiction au domaine vétérinaire. Voyez, nous sommes d'accord.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

Je tiens ensuite à souligner que nous sommes tous d'accord sur le fait que la filière française de la betterave subit aujourd'hui une concurrence déloyale. En effet, à la suite de la loi française interdisant les néonicotinoïdes, les trois principaux produits l'ont été à l'échelle européenne, à savoir l'imidoclopride, le thiaméthoxame et la clothianidine, et que les mêmes États qui étaient contre l'interdiction ont alors utilisé l'article 53 du règlement n° 11072009 pour la contourner, ce qui fait l'objet d'un rapport de la Cour des comptes européenne et des prises de position que Cédric Villani, dont c'est l'anniversai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Je souhaite prolonger le fil des arguments avancés précédemment. On a rétorqué au président Chassaigne que, sur certains plateaux où, par le passé, on cultivait uniquement de la betterave, elle ne pousse désormais plus du tout à cause du changement climatique : il n'est même pas question de pucerons verts ou de néonicotinoïdes, c'est râpé, tout simplement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRémi Delatte :

Oui, monsieur Mélenchon, le puceron vert est un prédateur, plus nuisible que vous ne le prétendez, qu'il ne faut pas négliger. Ce projet de loi est nécessaire car il vient sauver la filière betteravière, confrontée à une impasse agronomique. Face à celle-ci, seul le temps long apportera des réponses alternatives durables au recours aux néonicotinoïdes – solutions ô combien attendues par notre société dans son ensemble, bien sûr, mais également par la profession agricole.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Chacun voit bien, d'ailleurs, que les néonicotinoïdes ont conduit à un appauvrissement des sols tel qu'à l'échelle de la planète, on n'utilise plus que sept ou huit plantes pour nourrir l'humanité entière ! Or on serait capables de cultiver d'autres produits ! Que me disent les agriculteurs que j'ai rencontrés la semaine dernière, notamment ceux de la FDSEA, la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles – avec lesquels, c'est ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

fixez des prix plancher, réglementez les marges de la grande distribution et des intermédiaires, et vous verrez que nous ne discuterons même plus des néonicotinoïdes, car nous n'en aurons plus besoin !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

Comme le soulignait fort bien Dominique Potier, il n'y a qu'une seule santé pour la Terre, qu'elle soit environnementale ou humaine, il n'y a qu'une seule santé pour tous. Les néonicotinoïdes sont dévastateurs pour l'environnement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...ntaire française et dans le récit alimentaire mondial, d'autre part le respect de chaque travailleur de la terre, qu'il soit paysan, planteur ou travailleur des usines, et enfin le respect de la biodiversité, que nous pouvons considérer ensemble comme notre assurance-vie. Nous croyons profondément que c'est possible. Nous avons cherché les voies d'une solution alternative à la réautorisation des néonicotinoïdes. Vous m'accorderez, monsieur le rapporteur, qu'il est pour le moins paradoxal d'affirmer – même si cela vous a valu des applaudissements – que cette loi prévoit la fin des néonicotinoïdes dans trois ans alors que cette interdiction, votée en 2016, est en vigueur depuis deux ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

Ce sont des substances hautement toxiques, persistantes, qui tuent à très faibles doses les abeilles, ces pollinisateurs sauvages dont dépendent notre agriculture et notre alimentation. Les néonicotinoïdes sont responsables, en France, de l'effondrement de 80 % de la population d'insectes et d'un tiers des oiseaux des champs en quelques années. Nous avons voté en 2016 la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, qui interdisait les néonicotinoïdes à compter du 1er septembre 2018. Je rappelle que cette loi a été promulguée après deux ans et demi de débats parlementai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...e pas ouvrir de controverse. Ayant pris conscience de la réalité telle qu'elle est, nous qui sommes tout aussi terriens et enracinés que vous – pas moins hors-sol, en tout cas – , nous avons pensé qu'un plan B conciliant des innovations de marché, des innovations sociales et économiques et des innovations agroécologiques permettrait de traverser ces trois ans de transition sans avoir recours aux néonicotinoïdes. C'est ce que nous ne cesserons de redire au cours de cette journée et de cette soirée de façon précise et responsable, sans caricature ni posture, sans jeter à aucun moment l'opprobre sur quiconque. Nous voulons tracer la voie d'une alternative quand vous affirmez qu'il n'en existe pas. Comme le disait Jaurès, cela passe par la justice, sans laquelle il n'y pas d'écologie. C'est par la solidar...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

pour justifier le retour des néonicotinoïdes par simple arrêté ministériel et donc pour ouvrir la voie à d'autres dérogations d'ici à juillet 2023, notamment pour le maïs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

... que les agriculteurs les empoisonnent alors qu'ils sont les premières victimes du dérèglement climatique. Nous avons la responsabilité de les aider à réussir cette transition et de ne pas les laisser dans une impasse technique. Nous devons aujourd'hui reculer pour mieux avancer, afin que des solutions alternatives saines, durables et efficaces puissent enfin remplacer définitivement l'usage des néonicotinoïdes pour la betterave sucrière, comme le demandent les planteurs eux-mêmes. Nous croyons à l'écologie mais, contrairement à vous, à une écologie pragmatique qui prend en considération tous les enjeux humains, économiques et sociaux. Grâce à ce texte, nous pourrons organiser plus facilement la transition pour les betteraviers et leur accorder du temps pour que des solutions alternatives efficaces so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin :

Ne sous-estimez pas, cependant, les risques que la rédaction retenue pour l'article 2 fera peser sur l'ensemble des interdictions de néonicotinoïdes. Là encore, les spécialistes du droit de l'environnement rappellent – cela n'a été que très peu évoqué, même si notre collègue Jean-Charles Colas-Roy l'a fait tout à l'heure – que des recours sont en cours devant le Conseil d'État. Ils ont été déposés par les fabricants des produits concernés, qui s'engouffreront dans la brèche que nous allons ouvrir demain, pour casser et mettre à mal l'ensembl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...non pas trois ans, ce qui est trop long, mais un an. Passé ce délai, et après avoir rencontré les betteraviers et l'ensemble de la filière, nous devrons examiner ici les progrès accomplis – car en quatre ans, ils n'ont pas été suffisants. Deuxièmement, il faut reparler de la rémanence : les échanges que nous avons eus en commission ne m'ont pas convaincu s'agissant de la persistance de traces de néonicotinoïdes dans le sol, dans la terre et dans les plantes mellifères qui pourraient succéder à la culture de betteraves dans le cadre d'un assolement pendant deux ans. Mon troisième argument sera le travail européen. Ne nions pas la réalité : en France, l'INRAE et l'ITB n'ont pas pris suffisamment au sérieux la question de la transition agroécologique. Il est urgent de prendre des décisions sérieuses. Lo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...la politique du Gouvernement. » Un pas en avant, c'était il y a trois ans, lorsqu'Emmanuel Macron postait un tweet promettant l'interdiction du glyphosate. Deux pas en arrière, c'est le glyphosate qui nous empoisonne toujours, le Président de la République qui refuse son interdiction et qui autorise en plus la réintroduction d'un autre pesticide mortifère pour notre santé et nos écosystèmes, les néonicotinoïdes. Un pas en avant, deux pas en arrière, c'est la politique du Gouvernement. Un pas en avant, c'était en 2016, quand Barbara Pompili, alors secrétaire d'État chargée de la biodiversité, défendait dans l'Hémicycle l'interdiction de ces pesticides tueurs d'abeilles, qui fut votée à deux voix près. Deux pas en arrière, c'est la même Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, qui en autor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Un pas en avant, deux pas en arrière, c'est la politique du Gouvernement. Chlordécone, glyphosate et aujourd'hui néonicotinoïdes : ne tirez-vous donc jamais aucune leçon de rien ? Avec ce projet de loi, vous accordez de nouveau des permis de tuer aux entreprises transnationales, qu'importent le vivant, la santé et notre avenir ! Entre vos promesses et vos revirements – votre politique de girouette – , nous perdons du temps, un temps précieux. Trois ans à attendre l'interdiction du glyphosate, quatre ans entre une interdi...