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L'immédiateté justifie la création d'une nouvelle assemblée, car les assemblées existantes seront toujours sous pression. Nous ne pourrons pas disposer, à l'Assemblée nationale, du recul nécessaire à l'amélioration du débat public, car nous sommes sous pression constante. Il existe une ambiguïté sur l'utilisation du terme « participation », avec une erreur d'interprétation sur la demande, qui vise principalement à comprendre ce que nous disons. Les partis politiques sont devenus des marques, qui critiquent radicalement le réel, mais n'expliquent pas comment changer les choses. Les idéologies critiquaient le réel tandis qu'elles indiquaient un chemin pour les modifier. Comment retrouver un moment critique fort qui indique ...
Je partage le diagnostic de notre collègue, mais la solution proposée me semble inopportune, car elle accroîtrait l'abstention. Lorsque nous sommes sur le terrain, nous nous rendons compte que la participation est en grande partie due à la lisibilité du scrutin. Les élections européennes de 2019 ont connu une participation de 50 %. Or il s'agissait d'un scrutin à circonscription nationale, contrairement à celui de 2014. Je n'évoque pas les dernières élections municipales, car nous vivions alors une crise sanitaire. Beaucoup d'électeurs n'ont pas compris l'enjeu des élections régionales et dépar...
Merci, cher collègue, de vous attaquer aux causes profondes de l'abstention, qui ont, à mon sens, davantage de valeur que les questions relatives aux modalités de vote. Ces interrogations, si elles peuvent répondre en partie au problème de l'abstention, ne la résoudront pas entièrement. Nous sommes confrontés à une fatigue de la démocratie représentative telle que nous la connaissons. Or, ce phénomène requiert des innovations. Votre proposition constitue une innovation. J'ai le sentiment que le rôle de cette nouvelle assemblée serait celui qu'avaient les partis politiques qui, auparavant, rassemblaient des adhérents...
... rends chaque année dans une école de ma circonscription dans le cadre du Parlement des enfants. Je suis toujours frappé par le faible niveau de connaissances des élèves, bien que le professeur ait préparé des questions. Je distingue l'abstention dans les élections pour les institutions du pouvoir central et pour les scrutins locaux. Lors des élections présidentielles et législatives, le taux de participation demeure élevé. La question du quinquennat se pose. S'agissant des élections locales, l'abstention reste forte. Incontestablement, le « millefeuille » crée les conditions de cette abstention.
J'apprécie cette idée de diagnostic. Le problème de l'abstention demeure important pour les élections régionales et départementales. Pour les municipales et présidentielle, la participation reste correcte. Or, à mon sens, dans ces deux échelons, le citoyen réussit à établir un diagnostic. A contrario, au niveau départemental et régional, nous sommes confrontés à un déni de démocratie. Les citoyens ne comprennent pas les compétences des régions. La visibilité et la compréhension du vote et de l'enjeu s'avèrent fondamentales, tandis qu'elles expliquent en creux l'absten...
Nous pensons tous que notre intuition et notre opinion constituent un diagnostic. Concernant les retraites, par exemple, mon parti politique propose de reculer l'âge de la retraite. Si vous ne prenez qu'un aspect, le côté financier, vous déplacez simplement l'âge du départ en retraite. La suggestion d'un diagnostic correspond en réalité à la vente d'une solution. Un diagnostic complet concernant l'âge de départ à la retraite nous obligerait à nous interroger sur les démarches des entreprises qui poussent leurs salariés vers ...
Disposons-nous d'un bilan de ses initiatives ? En France, elles sont toujours très favorablement dans les médias. Toutefois, en pratique, les électeurs y participent encore moins qu'aux élections habituelles.
...-vous que ce système serait transposable en France ? Pourrions-nous voter pour les élections présidentielle et législatives le même jour, puis laisser une période d'un mois à la nouvelle administration pour se mettre en place ? La France, dans sa pluralité et sa diversité, pourrait-elle accepter un tel système ? Quelles évolutions remarquez-vous dans les quatre derniers scrutins ? Des changements particuliers ont-ils eu lieu ? Quelles sont les différentes modalités de vote utilisé par les électeurs américains ? Existe-t-il une obligation d'inscription sur les listes électorales ? Comment ces listes sont-elles contrôlées et validées ?
En France, nous assistons à une crise des partis politiques, sans doute en lien avec la baisse de la participation électorale. Le clivage gauche/droite est en difficulté. Comment le clivage est-il vécu aux États-Unis ? Existe-t-il une crise des partis politiques américains ?
Notre mission d'information sur les ressorts de l'abstention et les mesures permettant de renforcer la participation électorale poursuit ses travaux en recevant les représentants de plusieurs think tanks : M. Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l'innovation politique, M. Gérard Grunberg, directeur de la publication de Télos et M. Jérémie Peltier, directeur des études de la Fondation Jean-Jaurès. Messieurs, je vous remercie de vous être rendus disponibles pour cette table ronde. Je ...
. Vous avez évoqué une forme de crise historique de la procédure : à un scrutin répond une abstention particulière, qui n'est pas toujours la même, avec des solutions qui peuvent être différentes. L'élection de juin 2021 constitue-t-elle une anomalie dans la procédure de vote, ou est-ce une lame de fond ? Vous avez répondu en partie à cette question en montrant qu'il s'agissait plutôt d'une lame de fond. Quelles solutions peut-on mettre en œuvre pour faciliter le vote ? Quelles sont les commodités de ...
... chez les électeurs en raison du « bouleversement Macron ». Ne pensez-vous pas que ce bouleversement était attendu par les électeurs plus que subi, et que le faible taux d'abstention au premier tour de la présidentielle, qui s'élevait à 22 %, était plutôt le témoin de ce qu'on a appelé le « dégagisme » ? Les électeurs n'attendent-ils pas, et c'est ce qui expliquerait la montée du populisme ou des partis politiques populistes, des modifications très profondes de ce qui est mis en place par les partis politiques classiques ? Ce sont les gens en grande précarité qui ne vont pas voter. Ne pensez-vous pas que pour aller voter, il faut en avoir envie, mais il faut aussi avoir des besoins ? Ne pensez-vous pas que dans notre société, même s'il reste beaucoup à faire, le gros des besoins est atteint et...
... savoir comment sont mises à jour les listes électorales : il existe une vraie perte. Dans ma circonscription, ce sont ces quartiers qui votent le moins ; mais je voudrais bien pouvoir contrôler les listes électorales. Il faut également que nous travaillions les institutions – le « millefeuille ». Dans ma circonscription, huit jours après les régionales et les départementales, on a voté pour une partielle dans un bourg. Le taux de participation était de 33 % dans les deux premiers cas, et de 65 % dans le troisième. J'ai rencontré les électeurs de ce bourg pour leur demander ce qui se passait. L'un d'eux m'a dit que si l'on donnait la responsabilité de la gestion du conseil départemental au préfet, les services seraient les mêmes. Il faudrait que nos électeurs connaissent les services qui sont ...
...che-droite n'est plus compréhensible par tout le monde, les enjeux ne sont plus saisis. À ces enjeux s'est substituée soit l'indifférence, soit les injonctions. Les écologistes disent : « Faites la transition énergétique. » Tout le monde est d'accord, mais personne ne sait en quoi cela consiste. Je suis convaincu que c'est un problème de fond. Il faut que l'on se demande pourquoi les élus et les partis politiques ne savent pas cadrer, définir, donner de vrais repères politiques sur les enjeux d'aujourd'hui. Cela doit être le sens de notre réflexion.
...résenter, ce qui n'est pas sans soulever de lourdes difficultés. Le principe du parrainage citoyen que nous défendons entend remédier aux failles du dispositif actuel. Pour certains candidats populaires, ou issus de courants significatifs de la vie politique, la quête de ces signatures s'apparente en effet le plus souvent à un parcours du combattant, fondé sur l'incertitude permanente de pouvoir participer ou non à l'élection présidentielle. La toile de fond de ce système de filtrage est entachée de risques de pressions auprès des maires, notamment ceux de petites communes, souvent tributaires d'élus ou d'assemblées dominés par des partis politiques installés. La procédure n'est donc pas neutre et se trouve sujette à une instrumentalisation qui dessert l'égalité entre candidats et entrave, en...
On peut partager une partie de votre constat s'agissant de la défiance actuelle d'une partie de la population à l'égard de notre système démocratique. Nous devons donc étudier avec sérieux toute proposition visant à apporter une solution, ce qui est le cas de votre texte. Celui-ci tend à introduire un changement majeur à la procédure permettant de se porter candidat à l'élection présidentielle, en instituant un système de ...
...ais et de démontrer que les groupes minoritaires ou d'opposition sont capables de formuler des propositions concrètes. Nous pourrions profiter de cette occasion pour exposer des idées qui, si elles n'émanent pas de la majorité, ont vocation à régler des problèmes et à trouver du consensus plutôt que de chercher à cliver inutilement, en l'occurrence en matière de réforme de nos institutions, et en particulier d'élection présidentielle. Sur la forme, le calendrier n'est pas le bon : nous sommes bien trop proches de l'échéance électorale pour que, dans le respect de la navette parlementaire et de nos institutions, cette proposition de loi organique puisse être adoptée. En modifier les règles aujourd'hui aurait pour conséquence de flouer l'élection et de l'éloigner des principes devant conduire un...
La procédure des parrainages constituant une étape décisive dans la détermination des candidats à l'élection présidentielle, votre texte nous a interpellés, monsieur Corbière. Si nous partageons pleinement avec vous l'ambition et la volonté de donner aux Français tous les moyens de participer à la vie démocratique de notre pays, nous ne pensons pas que l'instauration d'un parrainage citoyen aurait des conséquences significatives ni sur la participation de nos compatriotes à cette vie ni sur l'offre politique proposée à l'occasion de cette élection. Si l'on ne peut pas nier que la procédure actuelle de parrainage par des élus comporte certaines imperfections, rappelons-nous les c...
...ion de loi sont également forts : elle arrive ainsi à contretemps des primaires organisées à droite et à gauche. Autrement dit, elle va à l'encontre de la recherche d'une candidature de rassemblement dans chaque camp qui se définit comme tel. Le système nord-américain présente bien des inconvénients, mais il comprend des élections primaires. Or, aux dernières élections, celles de 2020, le taux de participation y a été le plus fort depuis 1900. Un tel engouement pour les primaires, ailleurs et ici, montre que les citoyens sont prêts à s'investir dans des pratiques participatives. Cela suppose que les candidats et les candidates respectent leurs propres engagements. On doit donc considérer qu'un système de primaires est bien de nature à assurer une participation forte. Le parrainage tel qu'il n...