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Nicolas Sarkozy donc avait également souhaité que le rapporteur de cette mission « Pouvoirs publics » soit désigné parmi l'opposition et non la majorité. Cette tradition a perduré sous la présidence suivante : cette mission a ainsi été assurée par notre collègue Marc Le Fur. Sur le fond, d'autre part, nous ne pouvons qu'être perplexes, avant d'être désabusés. S'il existe une continuité depuis 2018, c'est bien celle de la hausse budgétaire ! Le premier budget plein d'Emmanuel Macron en 2018 a augmenté de 6,9 %, soit un rythme huit fois et demi supérieur à celui de l'État. Certains postes ont...
Ce point mériterait, lui aussi, des explications. En outre, et pour la première fois depuis le début de la Ve République, les dépenses augmentent plus vite que les recettes. Ainsi, en 2018, en 2019 et en 2020, la Présidence de la République est-elle contrainte de puiser dans sa trésorerie, constituée grâce aux efforts de gestion des présidences précédentes. Depuis quatre ans, l'Élysée a donc puisé plus de 14 millions d'euros, dans l'indifférence la plus totale.
de publier chaque année sur le site de la Présidence de la République son budget, à l'instar de ce que fait l'Assemblée ? Votre monde n'a rien de nouveau ou de meilleur, c'est juste que vous êtes plus nombreux et que vous criez plus fort.
Nous examinons ce soir les crédits de la mission « Pouvoirs publics ». Ce sont tout sauf des lignes budgétaires anodines, et un examen particulier et attentif doit leur être consacré. D'abord parce que le contrôle de l'action de l'exécutif par le Parlement y trouve tout son sens, car cela nous conduit à valider ou non les crédits alloués à la Présidence de la République. Ensuite et surtout parce qu'il s'agit d'argent public et qu'il est nécessaire, pour ne pas dire normal, en démocratie, que chaque euro alloué et dépensé fasse l'objet d'un examen intransigeant. Sur ces sujets, nos compatriotes sont très attentifs et exigent des institutions et de leurs représentants qu'ils soient exemplaires.
Or sur ce point, je suis au regret de souligner que le budget de la Présidence de la République attire tout particulièrement l'attention, pour de bien mauvaises raisons. Alors que des efforts toujours plus importants sont demandés aux administrations publiques et aux différentes institutions, et que les Français, à l'exception des très riches, sont appelés à se serrer la ceinture, le Premier des Français, lui, mène grande vie.
Au total, la Présidence de la République disposera en 2020 d'un budget de 110,5 millions d'euros, contre 106,8 en 2019. Cette année ne fait d'ailleurs pas figure d'exception : les largesses budgétaires pour la Présidence deviennent même habituelles. Je tiens à rappeler que la dernière loi de finances du quinquennat Hollande, pour 2017, allouait un budget de 101,7 millions à l'Élysée. En trois ans, Emmanuel Macron aura d...
Plus particulièrement, la rubrique des moyens généraux du budget de la Présidence de la République passe de 3,2 millions en 2019 à 6 millions en 2020.
Autre signe des largesses que s'octroie la Présidence de la République : depuis 2017 et pour la première fois depuis 2008, le budget de l'Élysée s'équilibre uniquement grâce aux prélèvements sur la trésorerie laissée par le prédécesseur d'Emmanuel Macron.
Cette instabilité est-elle organisée, souhaitée ? Dans quel but ? Pire encore, il était de coutume que le rapporteur en charge de l'analyse du budget de la Présidence de la République soit un membre de l'opposition, comme cela fut le cas sous les présidences Sarkozy et Hollande.
Le budget de la Présidence de la République est, par définition, le plus exposé aux regards. Pour l'année 2020, la dotation demandée est certes relevée de 2 millions d'euros – soit moins de 1 % d'augmentation – mais cela s'explique tout simplement par la mise en oeuvre d'une recommandation de la Cour des comptes sur la bonne tenue des comptes de la Présidence.
La dotation inclura désormais les dépenses de fonctionnement et d'équipement des militaires de la gendarmerie et des policiers affectés à la direction de la sécurité de la Présidence de la République. C'est donc un réel effort de « sincérisation » du budget de cette institution qui est ici opéré.
Nous saluons également l'instauration d'un suivi budgétaire mensuel par la Présidence de la République afin d'assurer une gestion optimale de ses crédits et de ses dépenses. Il nous semblerait même nécessaire de dupliquer cet outil à l'ensemble de nos institutions. Pour l'Assemblée nationale et le Sénat, les demandes de dotation restent figées au même niveau depuis 2012. S'agissant de l'Assemblée nationale, il est certes possible de s'attarder sur les travaux prévus, qui implique...
...mée avec force par les Français. Cela implique que les pouvoirs publics se modernisent et se transforment en profondeur, que les dépenses soient rationalisées et que l'efficacité soit au rendez-vous des attentes de nos concitoyens. Ces efforts ne sont pas uniquement l'affaire de la majorité actuelle : ils ont été engagés depuis plusieurs législatures – nous revenons de loin ! Qu'il s'agisse de la Présidence de la République, de l'Assemblée nationale, du Sénat ou du Conseil constitutionnel, beaucoup de chemin a été parcouru.
… qui nous éclaire notamment sur le budget de l'Élysée. Les crédits de paiement demandés par l'Élysée pour 2020 augmentent de 2,5 %. J'ai été le premier rapporteur spécial de la législature concernant ce budget, et j'avais donné mon aval à une augmentation de 3 millions d'euros du budget de la Présidence de la République afin de répondre à des problèmes de sécurité. Une direction spécifique a été créée en la matière : dont acte. Là-dessus, je n'ai rien à dire. En revanche, au-delà de la sécurité, je m'interroge sur l'augmentation globale des dépenses alors même que les effectifs diminuent. J'imagine que M. le ministre pourra nous dire tout à l'heure quels sont les investissements significatifs qu...
...es que l'accessibilité des personnes en situation de handicap. Passons maintenant à la mission « Pouvoirs publics ». En matière d'efforts pour contenir la dépense, Matignon est bien meilleur élève que l'Élysée : alors que le budget du premier reste stable, celui du second passe de 103 à 105 millions d'euros. Déjà l'année dernière, on nous expliquait doctement que la hausse de 3 % du budget de la Présidence était exceptionnelle, qu'elle était justifiée par la mise à niveau des équipements destinés à assurer la sécurité des personnes et des biens – une exception visiblement partie pour durer, mais choquante quand le Président de la République n'hésite pas à culpabiliser chômeurs et fonctionnaires sur leur coût supposé pour le budget de la nation. Venons-en à une mission particulièrement importante à...
Des économies, de la rigueur, c'est souvent ce que l'on demande aux Français ; il n'en va pas toujours de même pour le Gouvernement, voire pour l'État. Si les collectivités territoriales ont économisé plus de 1 milliard d'euros en 2018, l'Élysée peine à les imiter : dans cette mission, le budget alloué à la Présidence de la République augmente de 2,25 %, pour atteindre plus de 105 millions d'euros en autorisations d'engagement pour 2020. L'Élysée justifie une partie de cette augmentation par les nombreux déplacements à l'étranger du Président de la République, comme le G20 en Arabie saoudite ou le G7 aux États-Unis. Une autre partie s'explique par des travaux tout à fait compréhensibles, par exemple des aména...
Cet amendement vise à réduire de 1 million d'euros la dotation allouée à la Présidence de la République, sans que l'on en comprenne véritablement les motifs.
En effet, comme je l'ai rappelé dans mes propos liminaires, l'augmentation de cette dotation est due en grande partie au rebasage résultant des transferts de personnels affectés à la sécurité de la Présidence, qui justifient à eux seuls une hausse de 1,7 million d'euros.
Dans la continuité de mon intervention liminaire, cet amendement vise à diminuer le budget de la Présidence de la République de 6 millions d'euros. Depuis son élection, le Président de la République a puisé 14,3 millions dans les réserves. Pouvez-vous nous dire à combien s'élèvent les réserves au 31 décembre ? J'en profite pour vous signaler, monsieur le ministre chargé des relations avec le Parlement, que plusieurs questions écrites posées en début d'année – l'une est datée du 5 février – dans le cadr...
...edéployées vers ce poste, ce qui explique sa hausse. Je tenais à donner cette explication pour que ceux qui nous écoutent n'aient pas l'impression que ce projet de loi de finances ne procède qu'à des augmentations de crédits. Il en diminue beaucoup aussi. Venons-en à votre amendement. Il pose un problème de forme. Vous réduisez, au niveau des autorisations d'engagement, les crédits affectés à la Présidence de la République de 6 millions d'euros pour les répartir entre l'Assemblée nationale et le Sénat, à hauteur de 3 millions chacun.