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Excusez-moi, je suis un esprit lent. Parlez-vous de la production électrique d'origine renouvelable ou bien d'origine intermittente ?
Vous avez parlé de rupture technologique à propos du photovoltaïque et de l'hydrogène mais en existe-t-il avec les autres énergies renouvelables, en particulier dans le domaine de l'éolien, au point qu'il serait possible d'imaginer la création d'une filière industrielle en France puisque, hors l'éolien flottant, nous n'en avons pas vraiment ? Travaillez-vous également sur les ruptures technologiques qui peuvent exister dans le nucléaire ou dans la gestion des déchets que produits ce secteur ?
... on doit équilibrer l'offre et la demande au niveau européen, dans le cadre d'un grand système, quelle différence cela fait-il s'il y a des petits pays et des gros pays ? Si je comprends bien, on peut équilibrer soit au niveau national soit au niveau européen. Dès lors qu'on décide de le faire au niveau européen, ce qui compte, n'est-ce pas l'offre et la demande européennes, et la part d'énergies renouvelables au niveau européen ?
. Transmettre le message de la nécessité d'une modification de la consommation ou des modes de vie n'est pas lié à l'installation diffuse de l'énergie renouvelable. On pourrait très bien agir sur les comportements avec un mode de production très centralisé comme le nucléaire. J'en veux pour preuve que la gabegie d'énergie est plus le fait des villes. À Paris, bien qu'on soit moins concerné par les éoliennes, les panneaux photovoltaïques et toutes les difficultés de la transition énergétique, il y a un vrai sujet de comportement. Il ne faut pas compter sur l...
...une réduction trop importante du nucléaire, un arrêt des centrales à charbon et une utilisation à plein régime de l'hydraulique en hiver peuvent faire que la production électrique soit inférieure à la consommation. En moyenne, cela passe, bien sûr, mais quid de la gestion des pics ? Aujourd'hui, la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) ne met pas en avant la production d'énergies renouvelables stockables sous forme de gaz ou en biomasse. Certains estiment donc qu'il existe un vrai risque compte tenu de l'effet contra-cyclique du photovoltaïque et qu'en hiver, il peut donc très bien se faire que le vent ne souffle pas pendant plusieurs jours sur toute l'Europe.
Tout le monde, non – mais peut-être ai-je entendu tous les gens raisonnables ! – certains prônant en effet 100 % d'énergies renouvelables. Je suis d'accord avec vous : il faut maîtriser la technologie pour maîtriser notre avenir énergétique mais aussi, d'ailleurs, numérique. En même temps, j'ai l'impression que vous tirez un peu la sonnette d'alarme, non sur l'Airbus de l'industrie des énergies, qui est enclenché, mais sur d'autres domaines dans lesquels vous réalisez des travaux très prometteurs sans que la suite industrielle so...
...omparé les méthodes de fonctionnement des réseaux en Allemagne et en France, et nous ont expliqué que le réseau français était extrêmement centralisé. En Allemagne, au contraire, il y a plus de décentralisation, y compris pour le pilotage du réseau, et les logiques d'autoproduction y sont beaucoup plus développées que chez nous, ce qui participerait à l'acceptabilité du développement des énergies renouvelables (ENR), au fait que les gens s'approprient davantage ces énergies. Les sociologues se sont interrogés sur notre capacité à accepter de lâcher prise s'agissant de la centralité du réseau. Qu'en pensez-vous ?
J'en reviens quant à moi au débat sur les 30 % ou 50 % d'énergies renouvelables dans le mix énergétique au niveau européen. Qui pilote tout cela ? Est-ce que quelqu'un, au niveau européen, a une vision, en fonction des interconnexions actuelles et à venir, de la stabilité future du réseau électrique européen interconnecté ? Qui en a la responsabilité et comment la France contribue-t-elle à cette réflexion ?
...ez sur votre singularité par rapport à d'autres fournisseurs commercialisant de l'électricité verte sans garantie de provenance, car vous considérez que l'énergie doit avoir une provenance locale pour être qualifiée de verte. Vous faites état de contrats directs avec des producteurs indépendants pour l'achat de l'énergie que vous revendez aux consommateurs. Pour mettre en avant le caractère 100 % renouvelable de l'électricité que vous fournissez, vous indiquez sur votre site internet à l'intention de vos clients potentiels : « chaque unité d'électricité que vous utilisez correspond à une unité qui a été produite et achetée sur le réseau par une source renouvelable solaire, éolienne et hydroélectrique. » Vous nous expliquerez, je l'espère, ce que signifie concrètement dans cette phrase le verbe « corre...
... recevons M. Antoine Chapon, directeur adjoint de l'Office franco-allemand pour la transition énergétique (OFATE). Cet organisme a été créé en 2006, notamment en tant que plateforme d'échange d'informations pour les acteurs industriels et politiques de la transition énergétique des deux pays. Son champ couvre l'éolien, le solaire photovoltaïque et le biogaz, de même que l'intégration des énergies renouvelables au marché du système électrique, le stockage de l'énergie, la sécurité, l'approvisionnement. Par sa situation géographique, son importance démographique, économique et politique, l'Allemagne est le pays dominant, en tout cas un pays éminent en Europe. Il est donc logique que ce pays soit un étalon de comparaison de la politique de la transition énergétique. Quels sont les résultats de cette pol...
Sur ce sujet, les énergies vertes seraient donc des énergies renouvelables.
Le terme « vert » est donc insuffisamment précis pour que les consommateurs s'y retrouvent. Quand vous dites que les fournisseurs bénéficient de l'ARENH, c'est qu'ils bénéficient d'un prix régulé pour l'achat d'électricité nucléaire. Vous remettez donc en question le mécanisme censé permettre aux producteurs d'énergies renouvelables d'entrer sur le marché. Le prix dont ils bénéficient pénalise le nucléaire historique plus qu'il ne favorise.
Mais n'est-ce pas un peu abusif de dire aux gens qu'une offre verte est subventionnée par l'énergie nucléaire au travers de l'ARENH alors que ce dernier dispositif vise à compenser l'avantage historique du nucléaire par un prix régulé avantageux qui permet aux fournisseurs d'énergies renouvelables de s'insérer sur le marché ?
Je vais formuler ma question différemment. Une offre d'énergies vertes ou renouvelables repose sur une équivalence entre le nombre de mégawattheures (MWh) vendus au consommateur et le nombre de certificats de garanties d'origine achetés à un producteur, c'est-à-dire qu'une quantité équivalente d'énergie renouvelable aura été produite ailleurs en contrepartie.
L'offre correspond donc bien à 100 % d'énergies renouvelables.
Dès lors que la production et la garantie d'origine sont décorrélées, un fournisseur peut donc proposer une offre avec 100 % de garanties d'origines renouvelables agrégées à une énergie non verte.
Prenons, pour caricaturer, un fournisseur qui achète une électricité noire, bien carbonée et polluante, et, pour 0,5 % de sa facture totale, les garanties d'origine en quantité équivalente dans un pays où il n'y a pas de demande en énergies renouvelables : cela constitue une offre verte.
Une précision, pour bien comprendre la structure du marché allemand : 22,6 milliards d'euros, c'est le coût des subventions payées par le consommateur, à travers la taxe EEG, pour les énergies renouvelables. Pour effectuer une comparaison, il serait intéressant de connaître le coût moyen de l'électricité en Allemagne et en France. Si je comprends bien, en Allemagne, tout est subventionné par la consommation.
En Allemagne comme en France, on peine à apporter une réponse à la question de la chaleur renouvelable et de la chaleur décarbonnée : à votre avis, pourquoi ?