Interventions sur "renseignement"

751 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Je reviendrai sur quelques points afin de tenter de vous rassurer et d'expliquer pourquoi nous ne pouvons pas supprimer l'article 8. D'abord, il répond aux besoins des services de renseignement. Le débruitage des enregistrements, auquel M. Bernalicis faisait référence, fait effectivement partie de ces besoins, auxquels on ne saurait répondre sur la seule base des données qu'il se propose de nous fournir…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

... uniquement par des agents spécialisés et habilités, qui ne les manieront qu'à des fins de recherche et de développement. Cet article me semble en outre présenter deux avantages très importants. Le premier concerne la protection des libertés : certains des outils qui seront ainsi développés permettront de cibler beaucoup plus précisément la voix de la personne qui fait l'objet d'une technique de renseignement, donc de l'isoler sans écouter ses codétenus, ses compagnons de voyage – par exemple sur un trajet Paris-Marseille –, etc. Le deuxième avantage, absolument capital, est celui de la souveraineté : grâce à l'exploitation de ces données, nous permettrons aux services de renseignement français de développer leurs propres outils, sans dépendre d'une expertise étrangère. Pour toutes ces raisons, j'éme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gauvain, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...is 2017 l'ont été grâce aux instruments créés par la loi SILT. On peut citer, par exemple, une visite domiciliaire effectuée en 2018 à Paris qui a permis de déjouer un attentat majeur projeté dans un bus. Plus récemment, à Marseille, une visite domiciliaire a également permis de déjouer un attentat important. Le deuxième pilier du projet de loi relatif à la prévention d'actes de terrorisme et au renseignement concerne les sortants de prison. M. le garde des sceaux l'a rappelé, dans les années à venir, entre 150 et 200 personnes condamnées au début des années 2010 pour des faits de terrorisme vont sortir des prisons françaises.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gauvain, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Ces personnes, actuellement suivies par le service de renseignement pénitentiaire, présentent encore, pour certaines d'entre elles, des profils très préoccupants. Pourtant – vous avez souligné ce paradoxe, monsieur le garde des sceaux –, elles ne seront, à la fin de leur peine, éligibles à aucun aménagement de peine et feront l'objet de sorties sèches, comme on les appelle, sans bénéficier d'aucune mesure de suivi ou de réinsertion. L'année dernière, nous avons ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Pendant quatre ans, comme membre de la commission de la défense nationale et des forces armées, j'ai siégé sous cette citation du général de Gaulle : « La défense ! C'est la première raison d'être de l'État. Il n'y peut manquer sans se détruire lui-même. » J'ai mûri cette leçon pour l'appliquer au renseignement,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...r excellence : par la connaissance et l'anticipation, il permet d'écarter le bras de celui qui veut nous frapper avant qu'il ne sème mort et destruction. J'ai la conviction profonde que le texte que nous examinons contribuera à la création d'une France plus forte parce que plus sûre, plus souveraine et plus démocratique. Avec ce texte, notre pays sera plus sûr parce qu'il permet aux services de renseignement de s'adapter à une nouvelle donne juridique, technologique et opérationnelle. Depuis 2017, la France se réarme : un réarmement juridique, avec la loi SILT, évoquée par mon collègue Raphaël Gauvain ; un réarmement en moyens budgétaires et humains, avec 1 900 agents supplémentaires pour la DGSI et le service central du renseignement territorial – vous l'avez rappelé, monsieur le ministre de l'intér...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

J'approuve les dispositions du projet de loi relatives au renseignement pour trois raisons. En premier lieu, le texte s'inscrit dans la continuité des efforts juridiques et opérationnels entrepris par la nation depuis une trentaine d'années. Ce soir, nous n'allons pas partir d'une page blanche, bien au contraire ; nous nous inscrivons dans la nécessaire continuité de l'État. J'ai à l'esprit la loi du 10 juillet 1991 relative au secret des correspondances émises par ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas :

...genre : chaque jour, l'actualité nous rappelle combien les menaces, omniprésentes, prennent des formes de plus en plus variées, s'affranchissent des frontières et se nourrissent du progrès technologique. Ces dernières années, des dizaines d'attentats ont pu être déjoués – vous l'avez rappelé, monsieur le ministre – grâce au travail minutieux effectué dans le plus grand secret par nos services de renseignement. Des vies sont à chaque fois sauvées, parfois au prix de celles de nos agents, sans que personne ne le sache. Je veux ici, à cette tribune, leur rendre un hommage appuyé. Il y a six ans, la loi de 2015 relative au renseignement est venue poser le cadre juridique nécessaire, en démocratie, à l'activité de nos services de renseignement. Ce cadre juridique a fait ses preuves et il ne s'agit pas de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...t les moyens humains, et non les moyens juridiques – et pas au prix du renoncement à nos libertés fondamentales et individuelles. Je pourrais poursuivre en soulignant que le fameux dispositif des boîtes noires, que nous nous apprêtons à prolonger, a fait l'objet d'un rapport remis par le Gouvernement. N'y ayant pas eu accès – en tant que simple député non-membre de la délégation parlementaire au renseignement, je n'ai pas le droit d'en connaître, comme dirait l'autre –, je lis la presse. J'apprends ainsi, dans le journal Le Monde, que les boîtes noires n'ont permis de déboucher sur aucun objectif opérationnel. J'en déduis bêtement que le dispositif n'a pas atteint son but et qu'il s'éteindra donc de lui-même. Eh bien non ! Que nous explique-t-on, au contraire ? Que si nous n'avons rien trouvé, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Parfois – et c'est le sens de notre vote sur les précédents textes –, nous avons considéré que ce risque existait. En effet, s'agissant de l'efficacité des mesures prises, je peux vous dire, en tant que député de Seine-Saint-Denis, ayant vécu de très près l'attentat au Stade de France, que les services de renseignement sur le terrain se trouvaient alors dans un état déplorable, par manque de moyens humains, ce qui a laissé des failles béantes, propices à des actes terroristes. Comme l'a souligné le ministre tout à l'heure, le renforcement des effectifs au sein de nos services de renseignement a été plus efficace que les différentes lois qui ont été votées. C'est la raison pour laquelle nous voterons la motion,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDimitri Houbron :

Sans suspense ni grande surprise, le groupe Agir ensemble votera contre la motion de rejet préalable, tout d'abord pour des raisons de forme car nous souhaitons débattre du projet de loi. Ensuite, sur le fond, le texte inscrit dans le droit commun des mesures qui ont été évaluées et qui sont notamment issues de la loi SILT de 2017, de la loi relative au renseignement de 2015 ou encore de la proposition de loi de la présidente de la commission des lois instaurant des mesures de sûreté à l'encontre des détenus auteurs d'infraction terroriste. Il nous paraît donc absolument nécessaire de débattre et d'adopter certaines mesures indispensables pour nos services de renseignement et de sécurité intérieure.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Dumas :

Le texte se compose de deux parties distinctes, l'une visant à pérenniser et à renforcer les dispositions de la loi SILT, l'autre à réviser la loi relative au renseignement de 2015. Nous regrettons le choix tactique du Gouvernement de regrouper au sein d'un projet de loi unique deux textes différents car vous le savez bien, la position de notre groupe n'est pas la même sur les deux textes. Actuellement, selon les chiffres du coordonnateur national du renseignement, 500 détenus purgent une peine de prison pour terrorisme en France. Une centaine d'entre eux devraient...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...s agissez ! Aujourd'hui, la prison et les défaillances dans le suivi psychiatrique fabriquent des terroristes. Et c'est dans ces domaines que nous voulons agir. Qu'en est-il du traitement massif des données dans la surenchère technologique que vous nous proposez ? Je note que sur les cinquante-neuf attentats déjoués depuis 2013, cinquante-huit l'ont été grâce à des interventions humaines et à du renseignement. La société américaine Palantir, liée à la CIA – Central Intelligence Agency –, travaille avec la DGSI depuis 2016 : se verra t-elle confier de nouvelles tâches ? Si tel est le cas, nous pouvons nous inquiéter d'une possible ingérence. Enfin, notre position reste inchangée sur les visites domiciliaires dont vous souhaitez le maintien. Un rapport du Sénat indique que de 2017 à 2019, une seule des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

... entoure, le respect de l'autre et le développement des facultés de chacun et de chacune, les libertés individuelles sont les garants de l'émancipation de l'être humain et de son épanouissement. Ce sont les valeurs que nous prônons, celles de la République, loin des idéologies mortifères que certains souhaitent ériger en modèle. Dans le combat contre la menace terroriste, le rôle des services de renseignement est crucial. Depuis 2017, trente-trois attentats ont été déjoués en France…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Mais, malgré leur grand professionnalisme, la menace demeure élevée, les récents passages à l'acte nous l'ont tristement démontré. Les missions du renseignement restent nombreuses alors que les signaux faibles sont de plus en plus difficiles à détecter. Entre 2013 et 2019, cinquante-huit des cinquante-neuf attentats déjoués l'ont été grâce au renseignement humain. Tous les moyens nécessaires, notamment humains, doivent donc être mobilisés pour soutenir les services dans leur mission. Le développement de techniques de renseignement fondées sur les commun...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Eliaou :

Dans le cadre d'une sortie maîtrisée de l'état d'urgence instauré en 2015 à la suite des attentats terroristes meurtriers du 13 novembre de la même année, la loi SILT a permis d'appliquer d'importantes dispositions de police administrative pour prévenir les actes terroristes. La loi de 2015 relative au renseignement, adoptée après les attentats de janvier 2015 visant Charlie Hebdo, a permis d'expérimenter la technique de renseignement par traitement automatisé, dite technique de l'algorithme, pour les seuls besoins de la lutte antiterroriste. Le Parlement a souhaité évaluer la pertinence et l'efficacité des différents outils, avec le souci permanent de maintenir un équilibre entre les libertés publiq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

...017, il a fait 25 morts, à Romans-sur-Isère, Conflans-Sainte-Honorine, Nice, Paris, Rambouillet ou, encore récemment, à La Chapelle-sur-Erdre. Vous l'avez dit, le terrorisme a muté – bien sûr, nous partageons ce constat ; il est désormais beaucoup plus endogène, il vient de notre territoire, de nos quartiers ; il est plus difficile à identifier, malgré l'excellence de nos services d'enquête et de renseignement, et la mobilisation du parquet national antiterroriste auquel je veux rendre hommage.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBlandine Brocard :

Mais il faut toujours garder à l'esprit ce dont nous débattons : la prévention de la pire menace qui pèse sur notre société ; la sécurité de nos concitoyens ; les possibilités données à nos services de renseignement de détecter le risque dès les premières lueurs – dès les premières ténèbres, devrais-je dire –, bien avant qu'un acte irréparable ne soit commis. Il s'agit de s'attaquer aux racines d'un mal qui détruit des vies, qui annihile le cœur même de notre manière de vivre, en autorisant le recours à des moyens tout aussi modernes que ceux utilisés pour disséminer cette gangrène mortifère. Certains nous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

...ns ? De plus, on ne peut que s'interroger sur la condition selon laquelle la personne condamnée a été mise en mesure de bénéficier de mesures de nature à favoriser la réinsertion tant l'état actuel des prisons et la maigreur des moyens ne semblent pas de nature à en assurer l'effectivité. Le texte vise également à pérenniser l'utilisation des algorithmes introduite par la loi de 2015 relative au renseignement. Il prévoit également l'échange de renseignements entre différents services pouvant relever d'une finalité différente de celle qui a justifié leur recueil : on s'affranchit ainsi du principe de l'individualisation de la surveillance qui prévalait et l'on crée une voie de transmission de renseignements à des services qui n'auraient pas pu les obtenir, donc éventuellement à des services de renseign...