1051 interventions trouvées.
... deuxième Comité interministériel de la transformation publique (CITP), le Gouvernement avait affirmé rechercher de nouvelles modalités de gestion. Pourriez-vous, monsieur le ministre, nous préciser les dispositifs envisagés pour diversifier les modes de valorisation du patrimoine immobilier public ? De mon point de vue, il nous faut également innover dans la gestion du patrimoine immobilier des universités, sujet auquel j'ai consacré mes travaux pour ce Printemps de l'évaluation. Le patrimoine immobilier universitaire couvre près de 18 millions de mètres carrés. Il a fortement augmenté – de 37 % – entre 1990 et 2000, et a poursuivi sa croissance au rythme de 9 % au cours de la dernière décennie. Toutefois, les investissements réalisés dans l'accroissement des surfaces ne s'accompagnent pas nécessa...
Votre témoignage est très émouvant et chacun comprend l'ampleur des difficultés que vous avez rencontrées. Dans le document que vous nous avez adressé, vous pointez différents problèmes, notamment l'accessibilité et la complexité des démarches. Vous dites aussi que vous vous sentez seule à l'université. Pouvez-vous développer ce point ?
Alors que dans le premier et le second degré, une équipe de suivi de la scolarisation est chargée d'organiser au mieux la scolarité de l'élève et de définir ses besoins, vous nous dites qu'à l'université, il n'existe rien de comparable. Personne ne se charge de la coordination, lorsque vous dépendez de plusieurs établissements. N'aviez-vous pas, au sein de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), un interlocuteur qui aurait pu vous aider ?
...icap dans l'enseignement supérieur par celles de l'Association des professionnels d'accompagnement du handicap dans l'enseignement supérieur (APACHES) et du syndicat national de l'enseignement supérieur de la Fédération sociale unitaire (SNESUP-FSU). À ce titre, nous recevons : Mme Elka Parvanova, vice-présidente de l'association APACHES, par ailleurs responsable du service Accueil handicap de l'université Paris 8, et Mme Marie Coutant, ancienne présidente d'APACHES, membre du conseil d'administration et par ailleurs responsable du service de l'accompagnement des étudiants en situation de handicap et directrice adjointe du programme « Handicap et sociétés » à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) ; M. Hervé Christofol, secrétaire général du SNESUP-FSU, et Mme Laurence Rasseneur, me...
Madame Coutant, madame Parvanova, j'ai eu l'impression que vous brossiez un portrait quelque peu idéalisé de la situation de l'enseignement supérieur au regard de l'inclusion des personnes en situation de handicap. Au sein de votre association, avez-vous établi une classification des universités sur le critère de l'inclusion, car il existe d'importantes disparités territoriales ? Ce serait une façon de désigner les bons et les mauvais élèves.
Visiblement, les outils ne manquent pas pour aider les étudiants en situation de handicap, ne serait-ce que l'application Navi Campus pour mieux se repérer dans les bâtiments. Comment faire essaimer sur le territoire national l'application Navi Campus ou les autres applications numériques que vous avez évoquées pour en faire profiter un maximum d'universités ? À quel niveau d'études la prise en charge des handicaps vous paraît-elle la moins développée ? Est-ce le niveau licence ou le niveau master ? Cela dépend aussi de la détection de certains handicaps psychiques ou troubles de l'apprentissage comme les « dys ».
...faire en arrivant à la fac. J'ai compris que vous souhaitez davantage de référents handicap et qu'il faut former les enseignants au handicap. Mais il y a aussi la vie sociale du campus : vous avez évoqué le sport, j'y ajoute les soirées étudiantes et la vie des associations. Comment les étudiants en situation de handicap peuvent-ils y avoir accès ? Vous avez raison de dire qu'il faut laisser aux universités la liberté de développer les outils dont ont besoin les étudiants en situation de handicap et les essaimer. Qu'attendez-vous de nous ? Les trucs ou astuces, les bonnes pratiques, c'est vous qui les connaissez. Qu'est-ce que l'État peut faire, non pas pour imposer, mais pour les reprendre le mieux possible ?
Mes chers collègues, nous achevons cette séquence d'auditions en recevant M. Jean-François Texier, adjoint à la médiatrice de l'Éducation nationale et de l'enseignement supérieur, qui est accompagné de Mme Colette Damiot-Marcou, chargée de mission, ainsi que M. Philippe Vendrix, président de la commission « Vie étudiante et vie de campus » de la Conférence des présidents d'université (CPU). Je vous souhaite la bienvenue. L'an dernier, la médiatrice de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, Mme Catherine Becchetti-Bizot, a consacré toute une partie de son rapport aux étudiants en situation de handicap. Une enquête sur la rentrée universitaire de 2015 montrait que leur nombre avoisinait 23 000 – nous en sommes aujourd'hui à environ 28 000 –, dont environ un mil...
Pour aller dans votre sens, il y a, certes, la vie étudiante, mais il y a aussi l'insertion dans la vie professionnelle. J'ai recueilli récemment le témoignage d'une jeune femme autiste. Elle avait obtenu un doctorat, avait été chargée de cours à l'université mais avait dû abandonner parce qu'on lui refusait des aménagements d'horaires. C'est un détail tout simple mais pour une personne autiste, c'est très important.
Nous savons tous que les inégalités sociales et territoriales se creusent et il est de notre devoir de parlementaires d'agir contre cette progression des inégalités. Or la sélection opérée par certaines universités va à l'encontre de ce devoir. Lorsque, par exemple, les bacheliers sont sélectionnés en fonction de leur établissement d'origine, où est l'égalité des chances ? Favoriser ainsi la reproduction sociale est une pratique discriminatoire, comme l'avait déjà observé le Défenseur des droits, Jacques Toubon, l'année dernière. Les universités de médecine sont, elles aussi, concernées. Les algorithmes u...
Par souci de cohérence avec les dispositions de l'article 2, l'alinéa 24 supprime un article de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités de 2007 prévoyant que les épreuves classantes nationales du troisième cycle des études médicales comportent une épreuve de lecture critique d'un ou plusieurs articles scientifiques. Par cet amendement, nous veillons à ce que, malgré cette suppression, les étudiants de deuxième cycle des études de médecine suivent, dans le cadre de leur cursus, une formation à la compréhension critique des public...
...épublique en marche s'associe à cette démarche. Il s'agit de diversifier la formation des différents modes d'exercice et de territoires. Il faut faire évoluer, de ce fait, la maquette de stage en incluant ces nouveaux modes de stage. Il faut aussi former les maîtres de stage. La logique est la même que tout à l'heure : cette réforme étant importante, il s'agit de suivre la mise en oeuvre par les universités de ces évolutions pour s'assurer de son efficience. Une évaluation rendra compte au Parlement tous les trois ans de l'effectivité de cette réforme. Cette évaluation sera menée de concert par les ministères de la santé et de l'enseignement supérieur. Comme vous le voyez, nous accordons une attention particulière à la vérification du bon déroulement de cette réforme à tous les temps de la formati...
L'amendement no 2021 vise à ce que les étudiants découvrent lors des études, et particulièrement en cours de stage, l'exercice ambulatoire et l'exercice sur l'ensemble des territoires. Le no 2027 a pour objet d'assurer un suivi précis de la mise en oeuvre par les universités de ces évolutions et d'informer pleinement le Parlement. Je félicite la rapporteure qui, en un seul amendement, a réussi à synthétiser les deux miens. Dans ces conditions, je les retire.
Les articles 1er et 2 que nous venons de voter vont améliorer l'accès social des étudiants. Un étudiant vivant dans une ville où il n'y a pas de CHU pourra dorénavant s'inscrire à l'université de sa ville, faire une licence dans une matière dans laquelle il est bon avec une mineure santé et accéder, à la fin de la première année ou de la deuxième, en deuxième année de médecine ou faire autre chose, mais il n'aura pas perdu deux ans. Ce texte de loi permettra de réduire le taux d'échec. Je crois sincèrement qu'il permettra d'améliorer socialement la différence qu'on pouvait voir jusque-...
...e recherche dès la troisième année d'étude tant il me semble vraiment important d'inscrire une telle mesure dans le marbre. Vous allez me répondre, je le sais, que des dispositifs existent déjà mais, en fait, la validation de stages de recherche ou de stages cliniques est à la discrétion des doyens d'UFR. J'ajoute qu'ils n'existent que dans le cadre de doubles cursus d'élite, soit dans certaines universités parisiennes, avec des cursus aménagés, soit, depuis Christian Bréchot, à l'INSERM. Par ailleurs, les médecins formateurs dont vous avez besoin pour les terrains de stage existent. Il n'en manque pas, mais les carrières hospitalo-universitaires doivent être plus attractives, ce qui implique de payer ces derniers, de leur donner envie de rester dans ces filières-là. Enfin, pour un médecin clinic...
Dans certaines formations supérieures d'autres secteurs d'activité, il y a l'obligation de suivre des stages, parfois même éloignés du métier auquel se destinent les étudiants. Ceux-ci en sont informés en amont, et ils font les stages. Le tout, c'est qu'ils soient informés de cette obligation dès leur entrée à l'université. Vous appelez à faire confiance aux collectivités, et vous avez raison. Si Guillaume Garot a été maire de Laval, moi, j'ai été maire d'Alençon et président du conseil de surveillance de l'hôpital, où nous nous sommes montrés innovants, par exemple en créant une maison des internes. Une convention a été signée entre le département et la ville pour héberger les internes dans de bonnes conditions. ...
La réforme de 2017 du troisième cycle des études médicales a ouvert à de nombreuses spécialités médicales et chirurgicales les stages formateurs en médecine libérale auprès de praticiens agréés maîtres de stage des universités, notamment pour compléter les objectifs professionnels de leur formation et leur permettre de découvrir de nouveaux lieux potentiels d'installation, au plus près des besoins de la population. Cet amendement tend, par conséquent, à aligner le code de la santé publique sur cette évolution. Par ailleurs, dans cet esprit, il apparaît judicieux de permettre la même évolution aux médecins étrangers q...
...iers généraux, comme il s'en trouve beaucoup en ville, et qui accueillent régulièrement les internes des facultés. Le problème n'est pas tant celui de l'obligation que le manque d'information, au niveau des facultés, par les doyens. Les jeunes ne savent pas qu'ils pourraient accomplir leur stage dans les centres hospitaliers périphériques généraux des régions, plutôt que de rester enfermés dans l'université.
On explique souvent par le manque d'attractivité la désertification médicale dans certains territoires ruraux ou villes moyennes. Or, en Saône-et-Loire où j'ai été élu, ont été ouvertes des maisons de santé dans lesquelles les médecins sont salariés. Depuis, une trentaine de médecins sont revenus dans la partie la plus rurale de notre territoire. Après avoir discuté avec les médecins et l'université de Bourgogne, j'ai réalisé qu'aucun cours d'entrepreneuriat n'était délivré tout au long du cursus universitaire. Vous me répondrez sûrement qu'il n'est pas possible de légiférer en la matière, mais j'aimerais avoir votre avis. Si nous voulons inciter nos médecins à s'installer dans nos territoires, il conviendrait, me semble-t-il, de combler ce manque.
...hme d'innovations le plus effréné, notamment depuis quelques années. Ces innovations concernent tous les secteurs et se traduisent notamment par de nouveaux diagnostics, de nouveaux dispositifs médicaux, de nouvelles thérapies ou biothérapies, sans même parler du développement de l'intelligence artificielle. Dans ce contexte, ne conviendrait-il pas d'associer à la procédure de recertification les universités et les établissements de recherche dédiés ?