Interventions sur "électricité"

847 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

...me le Tartuffe de Molière, tout le monde parle mais qui n'apparaît qu'à l'acte III. Entre ceux qui disent que c'est la prochaine révolution et ceux qui mettent en garde sur son coût élevé, nous avions besoin que vous nous éclairiez sur son potentiel et pour savoir si, dans la transition énergétique actuelle, il est à sa juste mesure. Quels sont ses différents usages potentiels dans le stockage d'électricité, le transport et la production de méthane ? Quels sont les défis techniques et économiques à relever en ce qui concerne la production de l'hydrogène à partir d'électricité décarbonée, ainsi que la réduction des coûts et l'amélioration de l'efficacité des systèmes sur l'ensemble de la chaîne – électrolyseurs, piles à combustibles, stockage ? Quel est l'horizon de temps envisageable pour le déplo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

...groupe Coriance : M. Yves Lederer, son président, et M. Geoffrey Missy, energy manager, opérateur en énergie. Filiale de Gaz de France à l'origine, Coriance est devenu un opérateur indépendant, agissant en particulier comme délégataire pour l'exploitation de réseaux de chaleur et de froid urbains. Coriance a une grande expérience de l'utilisation de la chaleur dégagée par la production d'électricité pour le chauffage et la production d'eau chaude. C'est le cas pour les réseaux de chaleur que vous exploitez à partir de la biomasse à Pierrelatte, Dijon, Bondy ou Les Mureaux, ou à partir de la géothermie à Fresnes, Chelles ou Meaux. Quel est le rendement des différents types de cogénération ? Quels sont les coûts de production électrique des différents types de cogénération ? Le projet de p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

...tique dans ses différents aspects. Par exemple, l'orthodoxie du discours, avec le risque de préférer les mots qui rassurent aux réalités dérangeantes - requalifier de « variabilité » ce qu'on nomme « intermittence » ne modifie en rien l'enjeu de fond ; la maîtrise des coûts, qui a des conséquences sur la compétitivité de l'économie et le niveau de vie des Français - l'augmentation de la facture d'électricité, qui nous a d'ailleurs occupés au début des travaux de cette commission d'enquête, est au cœur du débat public - ; la sécurité d'approvisionnement ; l'allocation des ressources, avec le risque d'une éviction d'investissements plus efficaces à termes et la hiérarchisation des priorités : si l'objectif climatique est primordial, toutes les actions pouvant être mises en œuvre ne se valent raisonnabl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

Vous dites qu'il faut de l'électricité décarbonée pour faire de l'hydrogène décarboné. Si mon objectif est la décarbonation, pourquoi ne ferais-je pas de l'électricité décarbonée pour la mettre dans des véhicules électriques décarbonés ? Pourquoi s'embarrasser à construire de grands électrolyseurs avec des problèmes de rendement, à quoi s'ajoute le coût de la voiture qu'il faudra subventionner et le problème de la distribution avec un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

...isement de la batterie ? Mais doter d'hydrogène 10 millions de véhicules français et les subventionner à 50 %, c'est-à-dire 30 000 euros par véhicule, coûterait 30 milliards d'euros, ce qui représente une politique très ambitieuse. Avez-vous fait un calcul économique ? Nous avons le même problème avec la production des énergies. Les gens nous donnent le chiffre qui les intéresse. Ils disent que l'électricité sort à tel prix, mais l'intéressant, ce sont les coûts cachés. Il faudrait dire : si on fait du tout électrique, voilà le prix pour permettre aux gens d'avoir un véhicule, voilà le prix du recyclage des batteries ou de l'approvisionnement en terres rares, voilà le prix d'installation de suffisamment de points de charge. Certains disent que dans cinq ans, on aura la batterie pour ce faire. Que se ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

...Il y a cinq ou six ans, j'avais fait un rapport dans lequel l'hydrogène était mentionné comme balbutiant et moins prometteur puis, en tant que conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur, j'ai rencontré des acteurs de l'hydrogène faisant état d'une réelle attirance pour cette énergie. Comment expliquer qu'on s'y intéresse aujourd'hui davantage qu'il y a dix ans ? Vous dites qu'il faut de l'électricité décarbonée. Or nous n'en avons pas seulement depuis qu'il existe des éoliennes et des panneaux photovoltaïques, mais depuis quarante ans. La lutte contre les gaz à effet de serre n'a pas commencé non plus il y a cinq ans. Le retour de la réflexion sur l'hydrogène ne résulte-t-il pas du développement des énergies renouvelables (EnR) ? Ayant de l'électricité produite de manière intermittente, dont ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

Pour la massification de l'hydrogène dans les transports et le développement de méga générateurs, est-il plus intelligent de prévoir un plan de développement de l'électricité intermittente ou de faire du nucléaire historique ? J'ai compris qu'il faut une électricité en base et que, compte tenu des volumes d'énergie nécessaires et du facteur de charge durant 50 à 60 % du temps, l'éolien terrestre et le photovoltaïque sont implicitement exclus, à moins de les massifier énormément pour en avoir toujours, en espérant que le foisonnement tienne. Quelle serait l'électricité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut :

...ouvelable. Nos auditions ont montré que les énergies renouvelables ne sont plus financées dans les conditions aberrantes des années 2009 et 2010. Je le dis sans faire le procès de qui que ce soit, si on devait payer le vrai coût de l'énergie tel qu'on la produit actuellement, on n'aurait même pas besoin de subventionner la majorité des énergies renouvelables. Vous dites qu'on paie trop cher notre électricité, alors que souvent, on ne la paie pas assez cher puisque ce prix ne permet pas le maintien ou le développement du réseau nucléaire. Quand vous parlez de précarité énergétique, pouvez-vous détailler les chiffres et votre argumentation ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut :

...tions de l'État seront fortes. Toutes ces taxes, dont une partie va au budget général de la France, permettent de compenser des pertes et de faire des provisions, notamment dans le cadre des productions nucléaires. Selon le rapport de la Cour des comptes, le vrai coût de la production nucléaire ne serait pas de 42 euros le mégawattheure, comme défini aujourd'hui par le système d'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (ARENH), mais de 60 euros. À un moment donné, il faudra payer ce delta d'une manière ou d'une autre. À mon sens, il y a trois piliers. Au coût de l'énergie s'ajoutent la rénovation thermique et les méthodes de consommation. À vous entendre, toutes ces taxes iraient vers les énergies renouvelables. À ma connaissance, ce n'est pas le cas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

...endroits marqués par une déprise. Pour valider votre argument, il faudrait pouvoir dire, dans le même département, à même densité et à même éloignement de centres urbains et de centres touristiques, donc loin des châteaux de la Loire, ici, il n'y a pas d'éolienne et là il y a une éolienne, ici, le pourcentage de locaux vacants est supérieur de 15 ou 20 %. Et là il ne l'est pas. Concernant l'hydroélectricité, l'ouverture des barrages à la concurrence pose une question sur la différence de modèle économique. En d'autres termes, si j'ai un barrage que j'essaie d'optimiser, je fais de l'électricité au moment idoine. Si on me dit demain : votre rôle est d'absorber les chocs des électricités intermittentes, le pilotage de mon barrage hydroélectrique ne sera plus le même. Si on me demandait de dégrader son...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, rapporteur spécial (Énergie, climat et après-mines ; Service public de l'énergie ; Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale ; Transition énergétique) :

... pour le compte de la commission des finances. Les crédits du programme 174 Énergie, climat et après-mines, du programme 345 Service public de l'énergie et des comptes d'affectation spéciale Transition énergétique et Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale ont été exécutés pour un montant légèrement inférieur aux prévisions, en raison notamment de prix de marché de l'électricité supérieurs à ce qui était attendu. Alors que l'on parle beaucoup du chèque énergie, son taux de recours est de 69,52 %, soit le même que lors de l'expérimentation. Le dispositif ne manquerait-il pas de lisibilité ou de simplicité ? Par ailleurs, comme un récent rapport du Conseil général de l'environnement et du développement durable l'a relevé, le risque financier attaché aux contrats de souti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Nilor :

Je souhaite vous interpeller sur la problématique de la transition énergétique dans les pays dits d'outre-mer. Je commencerai par un élément de satisfaction et de soulagement – comme quoi tout arrive ! Il s'agit du maintien garanti de la péréquation tarifaire. Vous avez compris que l'électricité est un vecteur de développement économique et que son coût constitue un facteur déterminant de progression des zones non interconnectées. Je dois dire que je ne suis pas surpris que vous ayez été convaincu, compte tenu de votre passé de militant écologiste. Je vous demande solennellement aujourd'hui de vous engager sur la pérennisation de cette péréquation tarifaire sur le long terme. Vous insis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Je voudrais évoquer l'impact de la contribution au service public de l'électricité (CSPE) sur le coût de l'énergie pour les ménages. La compensation est calculée sur le prix final de marché et l'État peut mal mesurer le niveau des charges de service public. La loi de finances prévoit une augmentation de 35 % des charges de dépenses de soutien aux énergies renouvelables électriques pour la période 2019-2022. Depuis la création de la CSPE en 2003, son taux n'a cessé d'augmenter ;...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, rapporteur spécial (Énergie, climat et après-mines ; Service public de l'énergie ; Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale ; Transition énergétique) :

...'offres, lancé en 2018, qui a retenu seize projets photovoltaïques, éliminant tous les projets éoliens, ce qui prouve le manque de compétitivité de ce secteur. Je ne trouve pas que vous dépensez trop, mais que vous dépensez mal : la note pour l'éolien s'élève déjà à 9 milliards d'euros et il faudra dépenser encore 90 milliards d'euros. À ce stade, un diagnostic s'impose, d'autant que la facture d'électricité a augmenté de 40 % en dix ans et que les prix du carburant ne vont pas sans causer quelques problèmes. Le coût de l'énergie éolienne que vous donnez est selon vous global. C'est faux. Vous ne prenez pas en compte le coût du raccordement des installations, que vous « turpisez », en le faisant prendre en charge par le tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (TURPE) – un cadeau aux pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, rapporteur spécial (Énergie, climat et après-mines ; Service public de l'énergie ; Financement des aides aux collectivités pour l'électrification rurale ; Transition énergétique) :

Les rapports consacrés aux énergies intermittentes sont bien moins nombreux que ceux qui ont été publiés sur le nucléaire. Vous remarquez qu'il faut intégrer aux calculs le coût du grand carénage, mais dans ce cas, parlons des durées : l'estimation du coût du nucléaire se fait sur quarante ans de production, alors que les chiffres sur les électricités intermittentes portent sur vingt ans. Il convient donc de rapporter ces 55 milliards d'euros sur vingt ans aux 60 à 80 milliards d'euros sur quarante ans, sachant que l'éolien permettra de produire cinq fois moins d'électricité que le nucléaire. La différence de prix de l'éolien en mer tient selon vous à des raisons géographiques. Mais le rapport étant de un à trois, j'estime qu'il fallait refu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Sarles, rapporteure pour avis :

...un facteur supérieur à six entre 1990 et 2050, alors que le précédent objectif retenait une division par quatre. De plus, il renforce l'objectif de réduction de la consommation énergétique primaire des énergies fossiles en 2030 par rapport à l'année de référence 2012, en la faisant passer de 30 % à 40 %. Certes, s'agissant de la réduction de la part de l'énergie nucléaire dans notre production d'électricité, il repousse l'atteinte de cet objectif de 2025 à 2035. Ce report répond à un souci de réalisme, avec une trajectoire qui implique la fermeture de quatorze réacteurs, dont les deux de Fessenheim, tout en assurant la sécurité de l'approvisionnement électrique et la réduction effective de nos émissions de gaz à effet de serre. La création du Haut Conseil pour le climat doit être saluée. Cette inst...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Madame la secrétaire d'État, nous sommes satisfaits de constater que cette « petite loi énergie » vient devant l'Assemblée, sachant que la programmation pluriannuelle de l'énergie se fera sans elle. Pour bien comprendre, commençons par un état des lieux : l'année dernière, nous avons produit 550 térawattheures d'électricité et en avons consommé 474. La consommation d'électricité en France est stable et a même baissé de 0,8 % entre 2017 et 2018. La production se compose à 71 % de nucléaire, une part que vous souhaitez faire passer à 50 % en 2035, au lieu de 2025. Nous saluons cette initiative qui témoigne d'un certain réalisme. Mais arrêter des réacteurs n'est envisageable que si l'on a une électricité décarbonée à p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Bricout :

...bles quand on entre dans le détail. Ce texte est attendu depuis si longtemps que l'on était en droit d'espérer le voir beaucoup plus abouti et, surtout, concret. Malheureusement, nous restons face à un entre-deux qui ne rassurera personne, ni les professionnels, ni les particuliers. À titre d'exemple, les mesures d'efficacité énergétique, passant principalement par une baisse de la consommation d'électricité, ne sont toujours pas au rendez-vous. Contre toute attente, ce texte fait aussi tout bonnement l'impasse sur la réforme du mécanisme de calcul des tarifs de l'électricité, alors qu'il est urgent de trouver une réponse viable à la hausse de 5,9 % décidée par la Commission de régulation de l'énergie au premier semestre 2019 et qui aura de lourds effets pour de nombreux concitoyens. Qu'il s'agisse d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...ésider dans d'improbables instruments de capture du carbone. L'introduction d'un tel concept dans la loi laisse penser que cette idée est possible et même souhaitable. Nous ne le pensons pas, et c'est l'une des raisons de notre opposition à ce texte. Les reculades à propos du nucléaire sont une autre raison, extrêmement forte. Le report à 2035 de la réduction à 50 % de la part de la production d'électricité d'origine nucléaire n'est pas sérieux, d'autant que vous ne prévoyez aucun pas conséquent pour assurer une évolution substantielle dans ce domaine. Nous allons donc utiliser encore longtemps cette énergie complètement archaïque. Quant à l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre que vous avez fixé pour 2030, il est inférieur aux engagements que la France a pris à l'occasion de...