Interventions sur "alimentaire"

1024 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Je comprends très bien l'avis de sagesse du secrétaire d'État. Effectivement, lorsqu'il s'agissait de l'AESA, qui se situe vraiment dans le champ de compétences de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire, son argument était juste. En revanche, la question des pratiques agronomiques, et celle du lien entre l'allocation d'aides européennes et leur justification, ou de l'éco-conditionnalité, nous amène en plein dans une logique d'application de pratiques qui sont écologiquement vertueuses. Il existe dont un lien direct entre les pratiques agricoles et mon amendement. Il me semble, chers collègues, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...licat à caractériser dans un appel d'offres du fait des règles qui régissent les marchés publics, lesquelles ont été établies afin de garantir la cohésion du marché unique européen. La restauration collective est un levier important pour favoriser l'ancrage territorial de l'alimentation. Dans le prolongement du projet de loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable, cette formulation envoie un signal fort, alors que le critère de la proximité des approvisionnements ne peut être inscrit dans une loi. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

À travers cet amendement, nous souhaitons que l'Union européenne s'engage à respecter la souveraineté alimentaire des pays en voie de développement et à renforcer les stratégies de codéveloppement fondées sur l'agriculture familiale et l'agro-écologie. Il y a peu d'aussi grands défis pour la paix et la survie de l'humanité que de penser une agriculture capable de nourrir demain près de 10 milliards de personnes, tout en contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique et à la protection de la planè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Il est presque identique au précédent : c'est la posture qui change. Dans l'amendement qui vient d'être présenté par Mme Battistel, l'Union européenne « respecte » la souveraineté alimentaire des pays partenaires. Ce que je souhaite, pour ma part, c'est que l'Union européenne « concoure » à leur souveraineté alimentaire. En effet, qu'avons-nous à apporter à ces pays pour faire face aux changements climatiques et aux difficultés géographiques ? La France est un puits de savoir : nous disposons d'instituts de recherche, nous possédons un savoir extraordinaire en matière d'agronomie, no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Avis défavorable : même s'ils abordent un sujet majeur, ces deux amendements sont assez éloignés du sujet de la politique agricole commune, qui se préoccupe avant tout de la souveraineté alimentaire européenne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Je soutiens les deux amendements, mais, au rebours de M. Ruffin, avec une préférence pour l'amendement présenté par Mme Battistel. Le sens n'est pas le même. Si l'on écrit que l'Union européenne « apporte son concours » au renforcement de la souveraineté alimentaire, alors on place le débat, comme le Gouvernement entend le faire, sur la question du co-développement ou de l'aide apportée aux pays concernés. Or la question n'est pas là. La question, c'est le respect de la souveraineté alimentaire : asphyxie-t-on, à travers les choix agricoles que nous faisons, l'agriculture vivrière de certains pays ou permettons-nous, au contraire, leur développement ? En ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Merci pour ce très beau débat sur un sujet qui me passionne depuis trente ans. J'ai en effet présenté, en 1995, un rapport au Conseil économique et social sur l'équilibre alimentaire mondial. Nous débattions donc déjà de ces sujets à l'époque ! André Chassaigne a vu clair : effectivement, les deux amendements diffèrent. Celui de Mme Battistel relaie, au fond, la position qui prévaut depuis trente ans, à savoir la position officielle de la non-ingérence ; mais, en réalité, les choix que nous faisons ici, on le sait bien, ont des conséquences pour les pays africains, pour les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Pouvons-nous apporter à ces États souverains un concours qui leur assure la souveraineté alimentaire ? C'est cette question que je pose à travers mon amendement, qui est donc en effet différent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

...otamment au sein de l'Institut des sciences de la communication de la Sorbonne et préside l'association du Festival international de géographie de Saint-Dié-des Vosges. Il serait trop long de citer toutes ses activités ; on retiendra cependant son blog spécialisé pour Libération. Le professeur Fumey a principalement consacré ses travaux à l'alimentation et à la dimension culturelle des pratiques alimentaires des différentes régions du monde, véritable « géopolitique de l'alimentation ». Dans ces conditions, il n'est pas étonnant de compter parmi ses nombreux livres un « Atlas mondial des cuisines et gastronomies » et un ouvrage intitulé « Manger local, manger global, l'alimentation géographique ». Vous vous êtes aussi intéressé aux crises et aux grandes controverses alimentaires. Cette thématique r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

Je vous remercie pour cet intéressant éclairage des sciences sociales. Vous avez évoqué des pratiques culturelles de consommation alimentaire géographiquement marquées. Ces pratiques évoluent très rapidement. Comment l'expliquez-vous ? Dans ce contexte, comment l'alimentation industrielle a-t-elle été aussi rapidement acceptée ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

Vous nous dites que notre modèle alimentaire correspond à un choix politique et qu'il faut se diriger vers des alternatives. Vous en avez évoqué quelques-unes, comme les AMAP. Selon vous, quelles sont les alternatives les plus prometteuses pour retrouver du sens ? Y a-t-il des outils publics à développer ? Je reviendrai ensuite sur la thématique de l'éducation que vous avez abordée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBlandine Brocard :

...ue je suis mal placée pour poser la question, mais je le fais sciemment. Le véritable changement ne vient-il pas des citoyens, qui boycottent de plus en plus certains produits ? On sent qu'il y a vraiment une évolution quand on voit les petits marchés qui naissent dans toutes les petites communes, où c'est vraiment du bio que l'on recherche. N'y a-t-il pas un changement profond auquel l'industrie alimentaire va devoir s'adapter ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

.... Le sel est massivement utilisé par l'industrie car il reste un produit bon marché. Les conséquences pathologiques de l'excès de sel, du point de vue cardio-vasculaire mais aussi pour le développement des déminéralisations osseuses ou des cancers de l'estomac, font pourtant l'objet d'un consensus scientifique. Cette affaire met en lumière les moyens à la disposition de certains lobbies de l'agroalimentaire pour désinformer les professionnels de la santé mais aussi les médias et, en conséquence, le grand public. Monsieur Meneton, je vais vous donner la parole pour un exposé liminaire d'une dizaine de minutes. Nous passerons ensuite à un échange à partir de questions que nous aurons à vous poser, Michèle Crouzet, notre rapporteure, les collègues de la commission et moi-même. Mais, au préalable, con...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

Au moment de vos démêlés avec les lobbyistes du sel, quelles ont été les réactions de la communauté scientifique et des grands organismes de recherche, notamment l'INSERM ? Votre hiérarchie vous a-t-elle suffisamment protégé ? À votre connaissance, y a-t-il eu d'autres tentatives de déstabilisation de chercheurs à l'étranger concernant des travaux qui déplaisaient au secteur agroalimentaire, par le biais de campagnes de dénigrement ou de poursuites judiciaires ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

Il me semble que le cas du sel est exemplaire ou emblématique en matière d'offre alimentaire. Comme vous le constatez, il y a aujourd'hui peu d'alternatives. Cela vaut pour le sel, mais également pour de nombreux autres aliments. La prépondérance de l'alimentation transformée ou ultra-transformée crée une dépendance en même temps qu'elle répond à notre mode de vie, qui ne nous laisse plus le temps de cuisiner, sans que nous soit proposée aujourd'hui une offre alternative suffisante.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Crouzet, rapporteure :

Quelles sont les principales raisons pour lesquelles du sel est ajouté aux produits alimentaires transformés ? Est-ce pour augmenter le poids des aliments qui contiennent de l'eau ? Est-ce parce que le sel est un exhausteur de goût ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

...étapes, de juillet 2017 à mars 2018. Vos thématiques recoupent les nôtres et vos travaux peuvent ainsi nourrir notre réflexion. Nous cherchons à mieux appréhender les questions relatives à la valeur socio-économique et à la répartition d'une alimentation plus durable. Nous voudrions en mesurer les éventuelles conséquences sur l'emploi. Nous nous intéressons aussi aux coûts cachés que notre modèle alimentaire pourrait générer. Dans vos travaux, vous concluez à la non-durabilité du système alimentaire français sur les plans sanitaire et environnemental ou en termes d'incidence économique et sociale. Quels sont les éléments qui vous ont conduit à dresser ce constat ? Quelles orientations de politique publique pourraient-elles être prises pour le remettre en cause ? Messieurs, je vais vous donner la pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

...nalités négatives. Hélas, vous nous avez expliqué que vous manquiez de données objectivées sur le sujet. C'est embêtant, dans la mesure où l'intégration de ces coûts cachés dans notre modèle permettrait de passer un point de basculement. Notre modèle n'est pas durable, dites-vous. Au travers de votre travail pour l'ADEME, vous avez mis en exergue une concentration qui continue, des comportements alimentaires visiblement déstructurés. Vous expliquez aussi qu'il n'y a pas de marqueurs sociaux de comportement dans la population et que le panorama est un peu brouillé. Ce système va-t-il aller vers un paroxysme de concentration à partir duquel il va complètement s'effondrer ? Est-ce une hypothèse que vous émettez ? Pensez-vous plutôt que la demande peut influencer l'offre jusqu'à faire basculer le systè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

Mes chers collègues, nous accueillons M. Régis Lebrun, directeur général de Fleury Michon, accompagné de Mme Barbara Bidan, directrice « Santé et alimentation durable », et de M. David Garbous, directeur « Stratégie et innovation ». Fleury Michon est un des acteurs les plus connus de l'agroalimentaire français, dont les produits sont essentiellement vendus par la grande distribution. Créé en 1905, Fleury Michon est resté un groupe indépendant et familial. À partir de sa production historique – les spécialités charcutières –, il n'a cessé de développer son offre, avec une présence désormais très importante dans les plats cuisinés. Vous voudrez bien d'ailleurs nous préciser quelle est la part de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Crouzet, rapporteure :

...st pas rose. Les gens sont simplement habitués à consommer cette charcuterie, et le fait qu'elle ne soit pas rose n'est pas gênant. Il faut donc prendre le problème dans l'autre sens. Vous pourriez faire une publicité qui montrerait que, même si votre produit n'est pas rose, il est très bon et qu'il ne contient pas de nitrites. J'ajoute que cette entreprise danoise n'a aucun problème de sécurité alimentaire. Vous pourriez être précurseur en modifiant la perception de la notion de couleur associée à quelque chose de bon à manger. Une autre couleur peut être tout aussi jolie si l'on sait communiquer.