Interventions sur "commerciale"

510 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...utions financières. Qu'est-ce que cela crée comme valeur ajoutée, tout cela ? Parce que si on expliquait aux consommateurs que le prix du produit qu'il paie, c'est le prix le plus juste, comment pouvons-nous accepter qu'en 2019, dans certains rayons de supermarchés, nous trouvions une bouteille de lait bio moins chère qu'une bouteille de lait conventionnel ? C'est bien parce que les négociations commerciales sont totalement dénaturées. Il y a un système de captation de richesse et de destruction de valeur. C'est cela que je remets en cause.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...ommerce local et ce qu'on appelait le supermarché où il évolue. Ensuite, les distributeurs ont commencé à institutionnaliser leurs pratiques, que le législateur a accompagnées. Vous dites qu'en France, vous changez les lois régulièrement. Forcément. Nous avons affaire à des acteurs – dont vous faites partie – qui sont créatifs et imaginatifs. Notre sujet, c'est le déséquilibre dans les relations commerciales. De fait, comme vous êtes créatifs, il y a eu cette fameuse question des délais de paiement. Nous avons eu les délais de paiement, puis les marges arrière, les promotions insensées dans tous les sens, des produits qui viennent de l'étranger, manufacturés dans d'autres régions du monde. C'est mon analyse. Nous l'avons vu – c'est un constat –, c'est une mutation. Vous avez les mêmes questionnem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...'heure, de l'électricité, du fioul, du gasoil, de l'énergie « à prix coûtant ». Nous sommes très éloignés de la philosophie d'origine, même si l'esprit coopératif fait que la camaraderie permet de faire fructifier les affaires. C'est bien, mais il faut que tout cela soit équilibré. Ce que nous constatons depuis un certain nombre d'années, c'est une accentuation du déséquilibre dans les relations commerciales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

...our Envergure. Nous parlons ici de 61 hypermarchés qui représentent 4,4 milliards de chiffre d'affaires. De l'autre côté, nous parlions de Système U, qui comprend une pléthore de petits supermarchés de proximité de bonne qualité. Encore de l'autre côté, on voit un géant qui fait 89 milliards d'euros et tout le monde est au même prix. C'est ce que j'appelle un alignement des prix et des conditions commerciales similaires. Peu importe l'entité qui vend, celle qui achète passe le message pour obtenir les mêmes conditions commerciales. Ce que vous nous dites est extrêmement important.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

On nous a expliqué que pour éviter ce mécanisme d'alignement des conditions commerciales, lorsqu'une bouteille est négociée 1 € chez Carrefour et 1,10 € chez vous, quand Carrefour négocie pour - 3 % en déflation, il calcule - 3 % sur 1 € et - 3 % sur 1,10 €. Or vous venez de me dire que grâce à la centrale d'achat, vous êtes passés de 1,10 à 1 €.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

Je ne dis pas le contraire et je respecte tout le travail que vous faites et la difficulté dans laquelle vous vous trouvez peut-être avec les hypermarchés. Le but de cette Commission d'enquête est de comprendre les relations commerciales. Vous me dites qu'il ne s'agit pas d'un alignement des prix, puis que dans votre contrat, vous avez une garantie du bon prix d'achat, qui consiste à avoir le prix Carrefour. À moins que je ne comprenne pas, j'appelle cela un alignement des prix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...ntreparties financières en leur proposant ce que j'appelle des « pseudo services ». Parce que vraiment, il n'y a rien de très concret dans ce que vous apportez en termes de valeur ajoutée, en termes de véritable service, à ces entreprises multinationales qui diffusent leurs produits dans le monde. L'une des questions posées par la Commission d'enquête, c'est le déséquilibre dans les négociations commerciales. Les négociations commerciales avec vos fournisseurs sont de plusieurs ordres, puisqu'en effet il y a des PME, il y a des entreprises de taille intermédiaire et il y a des multinationales. Mais en dehors du fait que cette centrale CWT est un centre de profit facile… Vous vous rendez compte, à 20 personnes, le chiffre d'affaires que vous générez sans avoir finalement rien fait de concret ! Parce ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...t le Rapporteur à l'instant – c'est sur la proportionnalité de la facturation rapportée au service qui est réellement rendu. Beaucoup des industriels qui ont été auditionnés nous révèlent cette disproportion par rapport à la proposition réelle de service. Et c'est quasi unanime. Comment expliquez-vous que c'est en France, avec les entreprises françaises et le marché français, que les négociations commerciales soient aussi difficiles ? De manière unanime, on nous a décrit des relations commerciales qui sont de l'ordre de la confrontation, alors que vous auriez tout intérêt à être dans une collaboration, une stratégie collaborative.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

Sauf que concernant ce système de vente et de prestations commerciales – qui sont l'anniversaire du magasin, les 50 ans de l'enseigne etc. – ces prestations sont calibrées avec un chiffre d'affaires à atteindre avec une prestation en dur. Parce qu'aujourd'hui ce qui vous est demandé sur la disproportion des services, cela concerne justement le fait que vous demandez un pourcentage du chiffre d'affaires pour une prestation. Et peu importe la prestation et s'il y a é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

Donc, nous sommes bien d'accord qu'en 30 ans, une organisation comme la vôtre a beaucoup évolué, y compris sur les masses financières qu'elle manipule ou qui sont concernées. Certains industriels décrivent les relations commerciales avec des organismes comme les vôtres, comme très tendues par le biais d'un rapport de force. Certains ont même parlé de pratiques abusives, déloyales. L'Autorité de la Concurrence dans les 3-4 ans n'est pas allée vous voir. La DGCCRF n'est pas allée vous voir. Les services fiscaux ne s'intéressent pas à ce que vous faites. La Commission d'examen des pratiques commerciales ne vous regarde pas non...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

Si, parce que les fournisseurs des enseignes de la distribution que nous avons reçus, de manière unanime, nous ont expliqué que c'est en France que les négociations commerciales sont les plus tendues. Et que c'est en France que cette relation de confrontation vise à détruire de la valeur. Destruction de valeur qui était finalement le sujet de préoccupation de notre collègue Hervé Pellois tout à l'heure, lorsqu'il vous a interrogé sur la partie agricole et agroalimentaire. C'est aussi cela notre sujet. Au-delà du déséquilibre de la relation commerciale, comment explique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Daniel, Député :

...ussi être des producteurs. Ou des parties de filières, parce que Intermarché, si j'ai bien compris, a aussi un volet production. Comment traitez-vous ce volet production ? Comment le situez-vous dans votre activité ? Est-ce que vous le traitez de la même façon ? Cela nous aidera à comprendre un peu comment vous prenez en compte cette notion de filière. Ensuite, quand vous êtes dans les relations commerciales et la recherche de solutions, est-ce que vous pensez à la loi EGAlim et à ses objectifs ? Est-ce que vous vous dites que votre objectif est d'augmenter le chiffre d'affaires, de faire du business, mais qu'on est quand même dans un contexte qui est celui de la loi EGAlim ? Et cette dernière a des objectifs. Cela a surtout pour objectif de permettre un partage plus équitable de la valeur ajoutée d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...pénalités logistiques, cela nécessitera un peu plus de gestion de stock chez vous. Mais quand Intermarché fait une publicité, une promotion – par exemple 70 % sur le Nutella – si vous en manquez 24 heures ou 48 heures, même s'il est encore en promotion, est-ce que c'est la fin du monde ? Mais vous, la distribution, vous avez tellement infantilisé le consommateur, par vos pratiques des politiques commerciales, par les négociations à tous les étages, que vous avez totalement dénaturé la relation du consommateur au produit et notamment aux denrées alimentaires. Vous êtes tellement avides de contributions financières qu'il ne faut rien perdre, y compris sur les pénalités logistiques. Cela nécessitera une organisation de votre côté. Je pense que les fournisseurs, les belles entreprises que l'on a en Fra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

... que vous avez avec eux, quand ils vous disent qu'un industriel ne veut pas de vos services, parce qu'il estime qu'il n'en a pas besoin, parce que c'est une « grosse » multinationale. Il ne vend que des produits en France, donc il ne voit pas pourquoi il aurait besoin de payer du service à l'international. Que faites-vous alors ? Cela vous arrive-t-il de dire que vous allez en parler aux équipes commerciales de l'industriel en France ? Vous dites qu'il y a un problème à Genève avec AgeCore, vous demandez s'il est possible de débloquer la situation, parce que c'est une relation humaine. Et vous en parlez entre vous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

Prenons le cas du roi d'un produit qui dit qu'il ne veut pas de ces services. Vous est-il déjà arrivé d'expliquer à la Direction commerciale française que cela allait être compliqué d'avoir un assortiment plus important par rapport à son concurrent qui est aussi français, qui vend peut-être aussi à des multinationales mais en France ? Si la marque A a signé des services à Genève, et que la marque B est un peu réticente à signer ces services parce qu'elle estime que cela ne lui va pas, cela transpire-t-il sur les négociations au nivea...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...ité sociale de l'entreprise, être un bon citoyen, ce dont je ne doute pas, mais est-ce que ce ne serait pas plus simple ? Parce que ce montage, cet écosystème que les distributeurs ont créé, je comprends bien que cela permet d'avoir des centres de profit à l'international, un centre de profit à Genève, un centre de profit à Bruxelles, mais on voit bien que cela complexifie les négociations dites commerciales. Cela tend les relations et à l'arrivée on parle de tout sauf du produit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

Vous êtes une association d'organisations de producteurs. Chaque organisation de producteurs négocie avec son client qu'est la laiterie. Comment cela se passe-t-il précisément ? Allez-vous jusqu'aux négociations dites commerciales en parlant de tarif ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Daniel :

Bonjour à Pierre et Denis. Pour compléter un peu la question que posait le rapporteur tout à l'heure sur la notion de relation commerciale, nous sommes dans une Commission d'enquête parlementaire qui a pour objet d'analyser les relations commerciales entre la grande distribution et ses fournisseurs. Vous vous êtes bien situés dans cette notion de relation commerciale mais nous sommes dans sa partie amont. Vous avez dit qu'il serait bien d'organiser le partenariat dans les relations commerciales au-delà des organisations de producteu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

Pensez-vous qu'il y a un lien de cause à effet entre les difficultés que vous avez à signer avec les industriels du lait, que vous appelez vos clients, et les tensions qui existent dans les négociations commerciales entre ces mêmes industriels du lait et le secteur de la distribution et des centrales d'achat ? Malheureusement, nous avons compris que les distributeurs achètent les produits mais qu'il faut quand même passer par des phases de négociation compliquées au niveau national et international. Le ressentez-vous dans les discussions que vous avez avec les laiteries ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye, présidente :

C'est à nouveau la politique commerciale européenne qui est à l'ordre du jour de notre réunion aujourd'hui, et je crois que le timing est parfait car cela rejoint les préoccupations actuelles. En effet, nous examinons le rapport de Patrice Anato et Danièle Obono sur la prise en compte des enjeux du développement durable dans la politique commerciale européenne. Comme vous le savez, la Commission européenne a annoncé vendredi dernier la ...