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Vous avez connaissance d'une séquestration qui n'a pas existé. La famille Diarra s'est réfugiée de son propre gré, dans une partie de son appartement, sans avoir été menacée. De plus, les membres de cette famille connaissaient l'individu qui était chez eux. Une policière, dont je tairai le nom, a témoigné hier. Ses parents étaient les voisins de Mme Sarah Halimi, qu'ils connaissaient. Cette policière a indiqué avoir peur de Traoré et a ajouté que Mme Sarah Halimi lui avait confié, quarante-huit heures avant sa mort, avoir peur de lui. La famille Diarra est du même village que la famille Traoré. Ils ne sont pas véritablement séquestrés. L'unique événement grave concerne Mme Sarah Halimi qui, pendant douze à quatorze minutes, appelle à l'aide et hurle. Qua...
Il est terrifiant qu'il n'ait été fait référence à Mme Sarah Halimi, cette nuit-là, qu'une fois qu'elle était morte. Les quatorze minutes qui précèdent sont marquées d'un silence terrible et abyssal. Personne ne sait, n'entend, n'écoute. Nous nous rendrons sur place afin de nous placer dans les conditions, ce qu'aurait dû, à mon sens, être fait par les magistrats. Une policière nous a déclaré qu'elle souhaitait aller vers la victime qui se trouvait sur le sol de ...
... La famille Diarra nous en a informé : elle a fourni un trousseau de clés et un vigik. Or, dans le dossier, il n'est question que du vigik. Cela nous porte à croire que les rapports de police ont été floutés afin de cacher une partie de la réalité. Sur ce trousseau se trouvait la clé de l'appartement de la famille Diarra. Il n'y avait donc pas besoin d'un door-raider. La porte de Mme Sarah Halimi a été ouverte avec un door-rider alors qu'elle était barricadée. Tant qu'il n'est pas question de coups portés à Mme Halimi, je peux comprendre qu'on pensait à une séquestration sous contrôle, sans entrer. Dans ce cas, il n'est nul besoin de demander du matériel lourd, des renforts, des casques. Il n'est pas armé. Ce n'est plus le cas à partir du moment où Mme Halimi crie. Elle a été agres...
...e-président de la commission d'enquête relative aux attentats parisiens et j'ai proposé de s'inspirer de la doctrine des forces de police israéliennes, qui autorise le contact. Le ministre de l'intérieur a pris ses responsabilités. Il y a réfléchi, et m'a convié, en présence du patron du RAID, lorsqu'il a changé la doctrine d'intervention. Ce changement est intervenu avant le meurtre de Mme Sarah Halimi. Les policiers sur les lieux auraient donc dû aller au contact. Ils affirment ne pas avoir entendu cette femme crier. Je dis qu'il s'agit d'un mensonge sous serment de tous les policiers auditionnés. C'est ma conviction. Ces différents policiers indiquent ne pas avoir entendu les cris de Mme Sarah Halimi. Ce n'est pas possible ! Ce n'est pas possible ! Ce n'est pas possible ! Pourquoi l'affirment...
Tout à fait, nous sommes d'accord. Je fais référence à Mme Sarah Halimi, qui a hurlé pendant douze, quatorze, voire vingt minutes, ce que nous n'arrivons pas à déterminer précisément. Dans l'immeuble se trouvaient au départ, six puis neuf policiers. D'autres étaient à l'extérieur. Tous les voisins sont à leur fenêtre. Il existe une distinction abyssale entre deux événements qui ont eu lieu à la même adresse, simultanément. Il s'agit d'un dysfonctionnement majeur. Je...
...intérêt à ce qu'il n'y ait pas de procès. Il n'a pas eu lieu à cause de différents dysfonctionnements. Le rôle de la juge dans cette affaire est majeur, nous en sommes convaincus mes collègues et moi-même. Vous êtes commandant de police à la retraite, comprenez que les citoyens que nous sommes, avant d'être députés, soient horrifiés de savoir que six policiers étaient présents avant que Mme Sarah Halimi ne prenne un coup. Son agression a duré entre douze et vingt minutes, quatorze à mon sens, sans que les forces de police interviennent. Souhaitez-vous me dire quelque chose ?
La parole est à Mme Constance Le Grip, vice-président, qui a été cosignataire de la proposition de résolution demandant la création de cette commission d'enquête sur les dysfonctionnements de la police et la justice dans le meurtre de Sarah Halimi.
... que c'est la « première affaire » qui a motivé l'arrivée très rapide des forces de l'ordre rue de Vaucouleurs. Cependant, il n'y a pas eu transmission des seconds signalements effectués par des particuliers, à savoir les coups violents portés sur une femme. Nous avons lu dans certains procès-verbaux qu'un différend familial avait été enregistré et signalé. Les violences à l'encontre de Mme Sarah Halimi ont pu ne pas avoir été considérées comme suffisamment graves pour remonter jusqu'à vous.
Mon commandant, avez-vous d'autres remarques ? Vous en avez le droit, vous êtes un citoyen, policier à la retraite. Chaque intervention est différente d'une autre. Il n'en demeure pas moins que six policiers étaient sur place avant que Mme Halimi n'ait reçu le moindre coup et qu'ils ne sont pas intervenus.
Des policiers nous expliquent qu'ils n'ont pas entendu les cris de Mme Sarah Halimi. Mme la rapporteure vous me mettez en cause. Nous nous rendrons sur place ce soir et je vous invite à venir avec nous. Qu'aucun policier n'ait entendu les cris de cette femme vous paraît-il crédible ?
Je vous pose une question précise. Pensez-vous que neuf policiers aient pu ne pas entendre les cris de Mme Sarah Halimi ?
Je pense que si vous vous rendez sur les lieux, qu'une femme se positionne sur le balcon de Mme Sarah Halimi et qu'elle crie, vous l'entendrez.
Il manque un chaînon. Vous êtes prévenus qu'une séquestration a lieu. La procureure est avertie d'une agression. Enfin, vous apprenez la défenestration d'une femme. Pourquoi n'avez-vous pas été informés de l'agression de Mme Sarah Halimi ? Votre service recueille les informations préoccupantes. Or vous n'êtes pas prévenus de l'agression en cours. Pourtant, la substitute se déplace sur les lieux, car la police l'a informée qu'une femme était en train d'être frappée et tuée. Comment expliquez-vous que votre service n'ait pas été informé ? Quel service aurait pu être averti la nuit par police secours ?
Le soir du 4 avril 2017, deux types d'appels ont été passés à police secours. D'une part, ceux de la famille Diarra qui signalent une séquestration. D'autre part, des appels provenant de la rue du Moulin-Joly, parallèle à la rue de Vaucouleurs, sont émis par des témoins qui constatent l'agression de Mme Sarah Halimi. Police secours a donc connaissance des deux types d'appel, tandis que des policiers sont sur place. Nous confirmez-vous que votre service n'a pas été prévenu par police secours ou par l'OPJ d'une tentative d'homicide en cours ?
...n tête la complexité du dossier que vous connaissez. Des adresses différentes ont été données, cela se situe sur deux montées d'immeubles, les policiers étaient en partie devant la porte de l'appartement de la famille Diarra et ne sont pas sortis. Vous avez parlé de trois, puis six, puis neuf policiers. Nous savons que les policiers étaient effectivement six, les autres sont arrivés après que Mme Halimi était tombée Les appels téléphoniques ont été émis à 4 heures 37 pour signaler une agression. Puis, à 4 heures 41, une personne appelle pour indiquer que Mme Sarah Halimi a chuté.
Je connais votre implication dans cette commission d'enquête. À ce stade de nos travaux, il me semble important de donner, en mon âme et conscience, mon avis, qui est partagé par d'autres membres de cette commission. Il est impossible que les policiers présents sur les lieux du crime n'aient pas entendu les cris de Mme Sarah Halimi. Je persiste à dire qu'il s'agit d'un mensonge sous serment.
D'ailleurs, sur ce point, il aurait suffi aux forces de l'ordre de rejoindre l'appartement de Mme Sarah Halimi en empruntant celui d'un témoin qui l'avait proposé.
... le district. Ensuite, quels sont vos échanges avec le chef de l'intervention ? Vous a-t-il transmis des informations concernant le déroulement des opérations ? Vous a-t-il apporté des éléments vous permettant de disposer d'une vision d'ensemble des événements ? Nous cherchons à comprendre, comment les policiers sur place n'ont pas été informés d'autres appels concernant le massacre de Mme Sarah Halimi.
Nous ouvrons notre séance avec une audition importante aujourd'hui. Nous arrivons à la fin de nos travaux. J'espère encore pouvoir réaliser quelques auditions que je n'ai pas réussi à effectuer. Mme Lazerges, vous avez été vice-présidente chargée de l'instruction dans l'affaire Sarah Halimi. Vous étiez en cosaisine avec Mme Anne Ihuellou, juge d'instruction que nous avons longuement auditionnée. Aujourd'hui, vous êtes première vice-présidente adjointe au tribunal judiciaire de Nanterre. Nous vous remercions de vous être déplacée pour répondre à nos questions. Votre audition est très importante pour cette commission, pour la famille de Mme Halimi, et peut-être plus largement pour to...