Interventions sur "halimi"

271 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

..., avant qu'il ne commette quoi que ce soit. Les amis, chez qui il a dormi, ont couru, très inquiets. Selon un éminent psychiatre, le Dr Charles Melman, le fait qu'il n'ait jamais eu une relation amoureuse avec une jeune femme a pu constituer un élément interne qui a pu jouer dans sa volonté de passer à l'acte. M. Traoré a prétendu avoir vu une Torah et un chandelier juif dans l'appartement de Mme Halimi alors qu'il n'y en avait pas. D'après un des avocats, la juge d'instruction a suggéré qu'il y avait un chandelier et une Torah. Vous rendez la justice au nom du peuple français, et je suis sûr que vous le faites en votre âme et conscience, comme tous vos collègues. Le témoin que nous allons auditionner cet après-midi nous dira à quel point Mme Halimi avait peur de M. Traoré, et évoquer des précé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Nous ouvrons nos débats aujourd'hui avec l'audition de M. Joël Mergui. M. Mergui, en 2017, vous étiez président du consistoire de France et du consistoire de Paris. Vous êtes actuellement président du consistoire de Paris, les statuts ne vous permettant pas de cumuler ces deux fonctions à ce jour. Vous êtes un témoin et un acteur indispensable dans nos travaux. Le meurtre de Mme Halimi a été un traumatisme terrible pour les Français dans leur ensemble, mais en particulier pour la communauté juive de France. Très vite, vous avez été informé de ce meurtre et vous vous êtes entretenu avec le procureur, le préfet et les ministres. Vous avez été rapidement reçu, avec le directeur général du conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), le Grand rabbin de France et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

...rêmement importante pour nous. Vous êtes depuis de nombreuses années l'une des plus hautes autorités judiciaires de notre pays. Vous avez été à la tête du parquet de Paris pendant de longues années au cours desquelles vous avez notamment fait face à de nombreuses crises, comme les attentats de Charlie Hebdo, de l'Hypercacher, du 13 novembre, ou l'assassinat de Mireille Knoll et l'affaire de Sarah Halimi pour laquelle vous étiez procureur de Paris au moment des faits. C'est vous qui avez bataillé quelques mois après le meurtre pour que son caractère antisémite soit reconnu. Vous avez envoyé un courrier, que je ne l'ai pas lu, mais qui a été confié à notre ancien rapporteur et vice-président et envoyé au président de l'Assemblée nationale, dans lequel vous vous inquiétez de la tenue de cette comm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Nous auditionnons aujourd'hui une policière dont je tairais le nom. Nous avons souhaité vous entendre dans le cadre de notre commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite Sarah Halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement. Je vais directement vous donner la parole pour que vous nous expliquiez dans quelles conditions vous êtes intervenue. Vous étiez gardien de la paix la nuit du drame. Vous faites partie de l'équipage de la brigade anti-criminalité BAC 11. Vous étiez du deuxième équipage arrivé sur les lieux, aux alentours de 4 heures 2...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Et peut-être de certaines erreurs. Je comprends votre position. Nous sommes en audition publique. 80 parlementaires ont cosigné notre demande. Nous nous posons des questions. Le fait que la juge n'ait jamais été sur place est une immense interrogation. Des photos de Sarah Halimi ont été transmises à la juge par le frère de la victime, M. Attal. Les seules photos dans le dossier, vous les avez vues, sont terribles. Son visage est défiguré, elle est torturée au-delà de l'imaginable. La juge prend les photos et les donne à sa greffière, sans même les regarder. Excusez mon style sans doute passionné. J'essaie de prendre sur moi, mais cette affaire est terrifiante. Un témoin ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Qu'est-ce que du vacarme ? Personne ne parle de vacarme. Tous les témoins parlent des hurlements de Traoré et de Mme Halimi. Ils parlent de bruits de viande, de chair, de témoins, de hurlements, comme les cris d'un chat, qui baissent de plus en plus. Tout cela a duré plus de douze minutes. Vous parlez de vacarme. Vous n'êtes pas claire. Expliquez-moi exactement ce qu'est du vacarme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Le but de cette commission n'est pas de faire un nouveau procès, mais de chercher les éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire Sarah Halimi. La famille souhaite une révision du procès, mais cela n'entre pas dans notre périmètre. Quels sont les dysfonctionnements que vous identifiez dans cette affaire, si vous en observez ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Vous a-t-elle dit qu'ils étaient séquestrés ? Ils ne l'étaient pas réellement. Ils étaient réfugiés dans une pièce, et il les avait rassurés. Pour rentrer chez Mme Halimi, il devait passer par l'appartement de ses voisins qu'il connaissait, il y avait emmené les enfants la veille.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

...s aller dans la cour pour voir ce qui se passait. Votre témoignage aujourd'hui fait cependant apparaître un élément nouveau qui ne figurait pas, de mémoire, dans votre audition. Vous évoquez un voisin qui vous dit d'appeler la police. Qu'avez-vous fait quand cette personne vous a interpellée ? Je pense qu'il s'agissait d'un voisin habitant rue du Moulin Joly, et qui avait vue sur le balcon de Mme Halimi. Il a assisté à la scène. Avez-vous demandé à ce voisin ce qui se passait ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

...t que le service qui recevait des appels téléphoniques savait qu'il y avait deux événements concomitants. Le premier appel concernait une séquestration et le second mentionnait quelqu'un qui se faisait frapper et tuer. La situation était tellement grave que l'agent de permanence a pris la responsabilité d'appeler la procureure, qui, informée des faits, a décidé de se déplacer avant la mort de Mme Halimi. Cependant, les personnes qui appelaient dans ce cadre vivaient 26 rue du Moulin Joly. L'agent au téléphone n'a pas compris qu'il s'agissait quasiment de la même adresse. Le drame demeure que si on était entré dans la cour pour voir, on aurait vu.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...saient de l'extérieur la porte de l'appartement des Diarra où était supposée se dérouler une séquestration, pour descendre et récupérer les équipements lourds dans les coffres des véhicules. Cependant, nous comprenons mal le moment où vous vous êtes réellement munie de ces équipements lourds. En effet, un peu plus loin, nous apprenons que lorsque vous apercevez le corps atrocement disloqué de Mme Halimi, tombé dans la cour-jardin, vous n'en êtes toujours pas munie. À quel moment les équipements lourds sont-ils récupérés ? Quand les revêtez-vous ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Morlighem, rapporteure :

... et je peux comprendre que vous ayez pensé qu'elle était morte. Vous parlez non pas de cris, mais de vacarme. Le timing est court et complexe. Les témoins eux-mêmes font état de cris, puis uniquement de coups, parce que la victime, très rapidement, n'était plus capable de crier. L'acharnement est terrible, et il faut aussi imaginer – même s'il est cruel de le dire ainsi – le gabarit de Mme Halimi face à celui de M. Traoré. Il est envisageable qu'elle n'ait pas été en mesure de crier très longtemps. Pensez-vous que des procédures différentes vis-à-vis de votre hiérarchie permettraient des interventions plus rapides, au moins au niveau des communications ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Nous auditionnons aujourd'hui M. Christophe Dansette. Vous êtes journaliste à France 24. Je vous ai longuement parlé pour la première fois il y a quelques jours. Vous avez enquêté sur la terrible et triste affaire du meurtre de Sarah Halimi. Vous habitiez dans le quartier, comme vous nous l'expliquerez aujourd'hui. Votre enquête est importante et déterminante. Je l'ai écoutée en présence de ma collaboratrice et de la rapporteure Mme Florence Morlighem. Je vous donne immédiatement la parole pour un propos liminaire qui durera aussi longtemps que vous le souhaiterez, avant que nous vous posions nos questions. Nous souhaitons vous ente...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Beaucoup de proches de Sarah Halimi me demandent de vous auditionner. Nous avions initialement décidé de ne pas le faire. Finalement, j'ai décidé de vous appeler. Je précise que la première fois où je vous ai parlé, ma collaboratrice et la rapporteure étaient présentes. Votre fille allait à la crèche de la rue du Moulin Joly. Beaucoup de jeunes étudiants habitaient dans un troisième immeuble. Tous ont entendu la scène, mais aucun ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Morlighem, rapporteure :

Merci M. le Président. M. Dansette, nous vous auditionnons aujourd'hui dans le cadre d'une commission d'enquête qui vise à identifier d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire Sarah Halimi. L'existence de votre témoignage nous avait été rapportée par M. William Attal lorsque nous nous étions rendus sur les lieux, car il nous avait donné accès à l'appartement de Mme Sarah Halimi. Au cours de cette conversation, vous avez révélé des faits que vous abordez aujourd'hui, et qui peuvent se révéler choquants. J'estime donc qu'il est utile de les entendre. Cela étant, vous travaillez sur s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...mpliquer votre tâche et nous comprenons le moment délicat dans lequel se situe cette audition. Je souhaitais revenir sur ce que vous avez indiqué au début de votre propos. Votre confrère et vous avez rencontré un certain nombre de témoins qui dans la fatale et tragique nuit du 3 au 4 avril 2017, ont assisté, depuis leurs fenêtres, à la scène qui se déroulait sur le balcon de l'appartement de Mme Halimi. Plusieurs de ces témoins s'étonnaient de ne pas avoir été entendus par la police. Vous avez réussi à convaincre Mme V. de se rendre au commissariat, la police, mais les autres témoins n'ont pas entrepris cette démarche, alors qu'ils auraient pu préciser certains faits. Des procès-verbaux d'enquête de flagrance dont nous disposons font état de nombreux déplacements effectués par les policiers à t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

...isées. Je ne ferai aucun commentaire. Vous nous aviez fait entendre un premier témoignage, peut-être plus libre et plus long, car il n'était pas public, au téléphone, la semaine dernière. J'ai décidé de vous auditionner en mon âme et ma conscience de président de cette commission qui cherche à faire la lumière sur d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police. Je rappelle que Sarah Halimi a été massacrée et tuée. La personne dont nous parlons l'a massacrée et tuée, puis défenestrée. Cette personne a été reconnue pénalement irresponsable, en raison d'une altération partielle puis totale de discernement reconnue par la justice. Elle ne peut donc aller en cour d'assises. La famille souhaite une révision du procès. Ce n'est pas l'objet de cette commission. Vous nous indiquez que des é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

... soyez impliqué ni de près ni de loin dans les événements, il nous semblait malgré tout important de vous auditionner car notre commission d'enquête doit établir d'éventuels dysfonctionnements au sein de la police et de la justice, et proposer, si besoin, des solutions pour y remédier. En revanche, elle n'est pas un troisième degré de juridiction, la justice a tranché. J'ai une pensée pour Sarah Halimi qui aurait dû fêter aujourd'hui son soixante-dixième anniversaire. En cette période de Hanouka où le peuple juif célèbre depuis plus de deux mille deux cents ans la victoire de la vérité sur le mensonge, de la lumière sur l'obscurantisme, du bien sur le mal, nous avons tous l'espoir de faire la lumière sur cette dramatique affaire dans laquelle une Française a été tuée parce qu'elle était juive. ...