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Mme la députée, je vous rappelle que la famille Diarra a déclaré que sa porte n'avait pas été fracturée. Je dispose de photos, l'une de la porte de Mme Halimi et l'autre de la porte des Diarra. Chacun pourra apprécier la différence.
Ces recherches n'ont pas été effectuées immédiatement, mais au mois de novembre. Les policiers ont immédiatement saisi le portable de Mme Halimi. En revanche, ils ont trouvé de nombreux téléphones qu'ils n'ont pas placés sous scellés. Ce constat me semble regrettable. Je confirme que nous éprouvons le plus grand respect pour la police qui nous est fort utile tout au long de notre vie. Chacun de nous en est conscient. Néanmoins, dans ce cas précis, il me semble que vous auriez dû placer ces téléphones portables sous scellés pour les inves...
...ait au moins un enfant, mais vous avez également entendu des cris proférés en arabe. Dans un premier temps, vous étiez trois policiers présents sur les lieux et vous avez été rejoints par trois autres collègues. Vous êtes restés plusieurs minutes derrière la porte de l'appartement des Diarra. Vous nous avez indiqué n'avoir à aucun moment eu connaissance du massacre atroce, puis du meurtre de Mme Halimi, qui se déroulait dans l'appartement voisin, alors que des témoins avaient également appelé la police. Vous semble-t-il normal, correct et compréhensible de n'avoir pas été informés des évènements concomitants ?
Vous avez bien précisé dans la cour et dehors. J'affirme qu'il est absolument impossible que les policiers qui se trouvaient dans la cour n'aient pas entendu les cris de Mme Halimi.
...a ne venait pas de derrière la porte. J'ai dit aux collègues que je redescendais pour tenter de voir d'où provenaient les bruits et, en même temps, pour récupérer les équipements lourds. Je suis redescendue et je me suis rendue côté rue et j'ai demandé aux collègues en tenue s'ils avaient entendu des bruits. Ils m'ont répondu que oui » – les seuls bruits, à ce moment-là sont les cris de Mme Halimi – « mais que pour eux, cela provenait de la rue qui est parallèle à la rue de Vaucouleurs. Pour moi, cela était impossible que cela provienne de la rue parallèle puisque, moi, je les avais entendus de l'intérieur de l'immeuble et eux de l'extérieur. Cela ne pouvait venir que de cet immeuble. Je suis rentrée dans le hall du 26 et j'ai vu qu'une porte menait à l'extérieur. J'y suis allée et j'ai...
Nous essayons de comprendre pourquoi une femme a été massacrée pendant une douzaine de minutes sans que des policiers qui se trouvaient sur place n'interviennent et pourquoi le caractère terroriste islamiste n'a pas été retenu alors que le dossier contient de nombreux éléments de scènes confirmant la radicalisation de Traoré. Je pense également que Traoré ne s'est pas rendu par hasard chez Mme Halimi et qu'il a prémédité son geste. D'ailleurs, quel est votre avis sur une éventuelle préméditation ?
Mon empathie – et j'imagine la vôtre – est dirigée vers Mme Halimi qui, demain, aurait fêté ses soixante-dix ans. L'ensemble des commissaires et moi-même avons une pensée pour elle. J'aurais préféré que vous ne vous entreteniez pas avec le brigadier-chef, mais rien ne vous l'interdisait. J'aurais souhaité entendre uniquement vos souvenirs de l'époque, bien que nous soyons tous influencés par ce que nous entendons autour de nous.
Mon regret réside dans le fait que plusieurs policiers étaient présents sur les lieux et que les évènements auraient été différents si l'un d'eux avait ouvert la porte pour essayer de sauver Mme Halimi au cours de la douzaine de minutes qu'a duré son massacre.
Mme la rapporteure, mes chers collègues, nous reprenons nos travaux avec l'audition de Mme Anne Ihuellou, vice-présidente chargée de l'instruction au tribunal judiciaire de Paris, qui était juge d'instruction en charge de l'enquête au moment des faits. Votre audition est d'une extrême importance pour les membres de notre commission, pour la famille de cette malheureuse Sarah Halimi, défenestrée, torturée et tuée parce que juive, en plein Paris, en 2017. Elle l'est plus largement pour tout le peuple français, à l'image de la plus haute autorité de l'État, du Président de la République qui, lors de son voyage en Israël, a déclaré : « Le besoin de procès est là ». Depuis que nous avons démarré nos auditions il y a quelques semaines, je constate des zones d'ombre et d...
Il est important de vous écouter M. le ministre, dans cette terrible affaire du meurtre de Sarah Halimi, puisque vous étiez en fonction. Nous étions, par ailleurs, dans une période électorale. La commission d'enquête a souhaité vous entendre afin de savoir comment, et à quel moment, votre cabinet a été saisi de ce meurtre. Je vais vous demander de prêter serment, conformément à l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires qui impose aux p...
...arrive à quatre heures vingt-cinq et non quatre heures trente. À quatre heures vingt-cinq, ils sont six fonctionnaires de police. L'appel d'urgence au 17 survient à quatre heures trente-sept et non quatre heures trente-neuf, et l'attaque avait démarré depuis cinq ou sept minutes. La procureure, que nous venons d'auditionner, nous déclare qu'elle était informée de ce qui se passait pendant que Mme Halimi était vivante. Plusieurs témoins proposent à la police d'entrer chez eux. Nous sommes allés sur place. Une partie des policiers se trouvaient autour de la cour, d'où il est impossible de ne pas entendre les supplications d'une femme massacrée à poings nus, qui pousse des hurlements terrifiants au début, qui sera défenestrée encore vivante. Je rappelle que c'est un policier primo-intervenant, ave...
Merci pour ces propos liminaires. Nous allons entrer directement dans le vif du sujet. Nous avons auditionné plusieurs témoins et, dès ce soir, leurs auditions seront publiées sur le site de l'Assemblée nationale. Certains ont assisté à une partie du meurtre du Sarah Halimi. Un témoin avait une vue directe sur le balcon de la cour intérieure et a assisté également au massacre et à la défenestration. Plusieurs voisins ont été réveillés. Or à aucun moment, vous ne les auditionnez. Pour quelle raison ?
... pour dire que tout s'est bien passé, que la police était présente et a fait ce qu'il fallait, qu'une femme a été défenestrée, alors tout va bien. Ma conviction est que cela ne va absolument pas. La police doit approcher, surtout s'il n'est pas armé et qu'aucun coup de feu n'est tiré. Le meurtrier a été interpellé à cinq heures vingt-sept, soit plus d'une heure après le début des évènements. Mme Halimi est restée au sol, agonisante, jusqu'à cinq heures cinq. La magistrate que nous avons auditionnée, qui a l'habitude de la flagrance, a rappelé que les gens pensaient que la victime était asiatique, tellement elle était défigurée et tellement cela a duré longtemps. M. le ministre, c'est tout à votre honneur de vouloir couvrir vos hommes et de prendre la responsabilité. De notre côté, nous sommes ...
Dans le procès-verbal d'audition, un témoin a une phrase terrible pour parler du massacre de Sarah Halimi : « le bruit de la viande qui se fait cogner. C'était de la torture. Elle n'avait plus la force de continuer ses cris ». Pourquoi ne pas avoir reconnu l'acte de torture et de barbarie dans la qualification des faits ?
...us trouvons dans une situation exceptionnelle. Cette situation a-t-elle pu donner lieu à des dysfonctionnements ou non ? C'est l'objet de notre commission d'enquête. Pourriez-vous nous informer sur les compétences de la BRI ? Mme la procureure, qui représentait le parquet de permanence, a tout de suite senti l'urgence de la situation, à travers les éléments qu'on lui donnait sur l'attaque de Mme Halimi. D'où sa décision de se rendre immédiatement sur place et sa demande d'intervention de la BRI. Elle nous a fait part de son grand étonnement de ne pas voir la BRI sur place. Pourriez-vous nous indiquer dans quelles conditions celle-ci intervient ? Enfin, une des préconisations qui pourrait être formulée est que, lorsque le parquet demande l'intervention de cette brigade, elle obtempère.
Trois jours après les faits, j'ai eu un appel de M. Attal. Il s'est confié pendant près d'une heure et demie. La famille Knoll a également demandé à me voir. Dans cette affaire, il y a un procès en cours d'assises et une condamnation, et la famille a pu faire son deuil. Dans l'affaire Sarah Halimi qui est tout aussi terrible (sans volonté de graduer le drame et la barbarie), il n'y a pas eu de procès en cours d'assises. Le peuple français, même le Président de la République, auraient souhaité que cette affaire aille en cours d'assises et qu'elle soit jugée, peut-être pour arriver aux mêmes conclusions que les vôtres. Votre enquête a-t-elle permis de savoir à quel moment précisément M. Tra...
Quand Traoré défenestre Sarah Halimi, il dit à plusieurs reprises, alors qu'il aperçoit la police : « Elle vient de se suicider ». Une personne qui peut tenter de maquiller son crime en suicide a peut-être conscience de ce qu'elle vient de commettre. Pourquoi n'y a-t-il aucune réponse à cette question, même dans les expertises médicales ?
Je vous remercie pour votre témoignage, à la fois très prenant, très précis juridiquement et avec beaucoup d'humanité. On vous appelle pour vous dire qu'une femme se fait frapper. Nous pensons que vous avez eu les bonnes réactions et pris les bonnes décisions. Dans ce dossier, ce qui surprend, c'est le fait que des policiers sont dans la cour, entendent les cris de Mme Halimi mais n'interviennent pas. On comprend qu'ils ne puissent pas entrer dans l'appartement de Mme Halimi, mais les voisins crient dans la cour. Il est quatre heures du matin, ils ont été appelés pour une séquestration. Mais ils sont dans la cour, sous la coursive : s'ils sont dans la cour, ils regardent au troisième étage et voient Traoré en train de frapper Mme Halimi, ils peuvent lui crier d'arrête...
En tant que président de cette commission, à titre personnel, je sens ces dysfonctionnements. La fonction d'une commission parlementaire et de vous interroger sur ces points, Mme la juge. Les enfants de Sarah Halimi avaient été l'objet d'injures antisémites de la part d'un membre de la famille. Pourquoi n'avoir jamais exploré cette piste ?
Avec le recul, changeriez-vous la manière dont vous avez conduit l'instruction de Mme Sarah Halimi ?