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... converger : les éléments de l'enquête, les témoignages sur les 24 ou 48 heures qui ont précédé, le comportement, les déclarations, les examens cliniques, etc. Nous sommes ici pour exprimer des impressions par rapport aux auditions et elles ne sont pas toujours convergentes avec celle de mon collègue. La difficulté vient de ce que les policiers étaient présents, non pour les faits concernant Mme Halimi, mais pour l'hypothèse de la séquestration, Nous disposons du déroulé : l'appel, les trois premiers policiers qui arrivent, qui se postent derrière la porte, puis descendent, les trois autres policiers arrivant, suivis d'autres. En revanche, je suis interpellée par vos premières déclarations. Vous affirmez que les policiers n'avaient pas les moyens de pénétrer dans l'appartement de Mme Halimi, qu...
Avez-vous la certitude que ces policiers qui s'adressent à vous à ce moment-là vous signifient qu'ils ne peuvent entrer dans l'appartement de la famille Diarra ou de Mme Halimi ?
Je vous remercie. Sur la qualification antisémite, le 4 septembre 2017, l'expert-psychiatre, le Dr Zagury vous remet un rapport où il est écrit : « Autrement dit, le crime de Kobili Traoré est un acte délirant et antisémite » (page 54). Il qualifie l'acte avec toute une argumentation. Traoré, dans son audition, dit : « Je suis entré chez Mme Halimi, j'ai vu la Torah et le chandelier, et j'ai donc compris que c'était Shaitan, le diable ». D'ailleurs, lorsqu'il frappe Mme Halimi, il dit : « J'ai tué le Shaitan, ta gueule, tu n'es qu'une grosse pute, je vais te tuer, ferme ta gueule, tu vas payer, et c'est pour venger mon frère (ou mes frères), que Dieu m'en soit témoin ». En résumé, il voit une personne juive et comme c'est le ...
La visite de l'appartement de Mme Halimi est édifiante. On comprend vite la situation, comment il est entré en fracturant la porte du salon, et qu'il avait visiblement préparé son geste.
...st la personne que vous aviez au téléphone ? Nous aimerions savoir comment cette personne a recueilli ces informations puisque des appels téléphoniques ont eu lieu, précisant ce qui se passait dans l'appartement, tandis que l'ensemble des policiers entendus et leur hiérarchie nous rapportent qu'ils n'ont pas fait cette constatation. La BAC 75 arrive, malheureusement après la défenestration de Mme Halimi.
Quand vous rencontrez les policiers sur les lieux, vous informent-ils de leur regret de ne pas être arrivés avant ou de ne pas être intervenus ? Il est très difficile de croire qu'ils étaient sur place et qu'ils ne sont pas intervenus. Étaient-ils présents depuis longtemps ou ont-ils constaté le décès ? Sur place, êtes-vous allée dans les deux appartements, celui de Mme Halimi et celui de la famille Diarra, après l'arrestation de M. Traoré ?
Je comprends. Me Buchinger, premier avocat mandaté immédiatement par la famille de Sarah Halimi, m'a dit qu'il n'avait jamais vu cela. Il sentait une hostilité terrible, immédiate, à son égard. Je suis d'accord que ce n'est qu'un sentiment. Vous allez me répondre que vous faites votre travail et que vous n'avez pas de sentiment. Je vous donne le ressenti de plusieurs avocats, dont le premier en contact avec vous à l'époque.
Nous essayons de mieux comprendre ce dossier. Il a prémédité l'assassinat de Mme Halimi. Selon moi, cela me paraît être une évidence. J'ai la faiblesse de penser que si nous avions été un peu plus loin, en vous rendant sur place, à défaut de reconstitution, vous auriez constaté la préméditation. Trop de coïncidences font qu'il est quasiment impossible que son meurtre n'ait pas été prémédité. La question s'est posée à un moment et nous nous la posons tous : comment peut-on être la f...
Vous avez esquissé tout à l'heure l'idée qu'une visite afin de mieux appréhender la topographie des lieux, pour voir l'appartement et le balcon de Mme Halimi, l'appartement des Diarra et son balcon contigu à celui de Mme Halimi, la configuration de la cour, l'endroit très précis d'où M. Traoré a défenestré et fait tomber le corps de Mme halimi, le nombre de mètres carrés que représente cette cour, aurait pu être utile à la manifestation de la vérité. Vous ai-je bien comprise ?
Notre commission d'enquête cherche à mettre en lumière d'éventuels dysfonctionnements policiers ou judiciaires, relatifs au meurtre de Mme Sarah Halimi, également dénommée Mme Lucie Attal. Il ne s'agit pas d'un nouveau procès. Près de 80 parlementaires ont cosigné la demande formulée par ma collègue Mme Constance le Grip et moi-même afin de mettre en place cette commission d'enquête. Nous souhaitons éclaircir certaines zones d'ombre afin de savoir s'il y a eu des dysfonctionnements dans différents aspects de cette affaire judiciaire. Notre objec...
J'ai écouté avec attention votre propos liminaire. Vous êtes l'avocat de l'assassin. Selon moi, M. Kobili Traoré est, a minima, un meurtrier. Il existe une seule victime : Mme Sarah Halimi. Les témoins qui ont assisté à une partie du massacre et à la défenestration de Mme Sarah Halimi indiquent que M. Kobili Traoré aurait crié « Allah akbar. Que dieu me soit témoin. C'est pour venger mon frère. » En outre, il a récité des sourates du Coran et il fréquentait assidûment une mosquée durant le mois qui a précédé le drame. Un témoin a entendu crier : « Allah akbar » da...
Un témoin qui réside en face de l'appartement de Mme Sarah Halimi a assisté au massacre de cette dernière. Nous l'avons auditionné. Les deux appartements sont séparés par un terre-plein permettant de passer d'un appartement à l'autre. Ce témoin a appelé à trois reprises la police pour les avertir et leur proposer d'utiliser son appartement. Lors d'un de ses appels, le policier qui répond indique à ce témoin que, s'il s'agit du différend familial rue de Vaucoule...
Nous éprouvons un grand respect à l'encontre des forces de police. L'erreur est humaine. Nous cherchons les éventuels dysfonctionnements dans la gestion de cette affaire. Le citoyen peut légitimement s'interroger sur la présence de neuf policiers sur place et leur inaction alors qu'une femme est massacrée. Les témoins ont indiqué entendre les hurlements de Mme Sarah Halimi depuis leur appartement malgré la présence de double vitrage. Vous nous expliquez que cette intervention s'est déroulée normalement. La police était sur place très rapidement. Pourtant, Mme Sarah Halimi a subi des actes de barbarie pendant vingt minutes avant d'être défenestrée. Je peux imaginer qu'un citoyen se questionne sur la survenue de ces événements. Le policier avait les clés et a deman...
La famille Diarra a indiqué aux policiers que M. Kobili Traoré n'était pas armé. Ils leur ont fourni les clés de leur appartement. Nous pouvons imaginer que, si l'intervention avait été plus rapide et que les policiers avaient ouvert la porte de l'appartement de la famille Diarra, la mort de Mme Sarah Halimi aurait pu être évitée.
...t que haut fonctionnaire expérimenté est aussi l'occasion de faire un point sur la relation entre la police et la justice dans le cadre de l'enquête. Quelles décisions avez-vous eu à prendre pendant les faits et dans les jours qui ont suivi ? Pouvez-vous nous fournir un éclairage sur l'absence de lien entre les deux interventions (la séquestration de la famille Diarra et l'agression de Mme Sarah Halimi) ? Pourquoi aucun policier n'était-il posté dans la cour ? Y a-t-il eu des investigations ultérieures de la police ? Quel est votre avis sur la procédure permettant d'émettre un doute sur la capacité d'une personne interpelée à être placée en garde à vue ?
M. Kobili Traoré explique qu'il comprend que Mme Sarah Halimi est de confession juive lorsqu'il entre chez elle et voit un chandelier à sept branches et une Torah. En réalité, ces objets ne se trouvaient pas chez la victime. Il savait déjà que la victime était juive. Il faisait nuit, il y avait simplement des bougeoirs, mais aucun symbole visible du judaïsme. Comment expliquez-vous que M. Kobili Traoré puisse affirmer qu'il ne savait pas que Mme Sarah Halim...
Deux témoins clés ont assisté au meurtre de Mme Sarah Halimi. Ils disposaient d'une vue directe sur le balcon de la victime. L'un d'entre eux indiquera : « J'ai entendu le bruit de la viande qui se fait cogner. C'était de la torture. » Plusieurs voisins ont été réveillés par les hurlements de Mme Sarah Halimi. Pourquoi ces témoins n'ont-ils pas été entendus par la juge d'instruction ?
Selon vous, une reconstitution n'était pas nécessaire. Pourtant, M. Kobili Traoré, qui avait la possibilité de défenestrer Mme Sarah Halimi d'une hauteur de 1 mètre 50, a choisi la seule portion du balcon qui lui permettait de s'assurer qu'elle tomberait dans le vide. Quelqu'un qui opère ce choix dispose d'une certaine lucidité d'esprit.
...trois policiers ne sont-ils pas entrés dans l'appartement ? Nous nous sommes rendus sur les lieux. Il y avait donc une prise d'otage et beaucoup de policiers présents. Il existe trois points d'entrées possibles : les fenêtres donnant sur la rue, la porte d'entrée et la cour des bâtiments. On est conduit à penser qu'il n'y a pas de policier dans la cour. Tout le monde entend les cris de Mme Sarah Halimi, mais aucun policier n'en parle. Ils n'étaient donc pas présents à cet endroit. N'y a-t-il pas eu un problème de compréhension de la topologie des lieux ? Vous étiez préfet de police et vous disposez d'un certain recul par rapport à votre fonction. N'y a-t-il pas eu de dysfonctionnement au centre d'appel ? Des policiers sont présents dans une rue, une femme appelle pour signaler un acte violent ...
Tout le quartier a entendu les cris de Mme Sarah Halimi. Cependant, les policiers en action n'ont rien entendu. Un policier indique qu'il s'agissait de cris de femme. Il est légitime de se poser ces questions.