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...'il arrive, couvre ses hommes. C'est tout à vote honneur et c'est normal. Mais nous sommes des êtres humains. Un député peut faire une erreur, un ministre peut faire une erreur, un président de la République peut faire une erreur. Le tout, c'est de les voir, sans passion, avec honnêteté, parce qu'une famille souffre. Je vais me concentrer sur la police. Avant que l'assassin ne pénètre chez Sarah Halimi, avant qu'il lui donne le moindre coup, six policiers sont sur les lieux. Dans le contexte actuel, marqué par la menace djihadiste et islamiste, il se peut que le fait d'entendre « Allahu Akbar » les ait tétanisés et les ait empêchés d'ouvrir la porte. Nous nous sommes rendus sur place, nous avons vu les lieux. Comment croire que les policiers qui se trouvaient dans la cour n'aient pas entendu le...
Non, elle est survenue entre 4 heures 43 et 4 heures 45. Un témoin ayant une vue directe sur l'appartement de Sarah Halimi a appelé la police à 4 heures 37. Son interlocuteur lui a dit qu'il était déjà au courant qu'il se passait quelque chose rue de Vaucouleurs. Il était 4 heures 37 et la défenestration n'avait pas encore eu lieu. Un témoin a même dit que les faits avaient duré une heure. Ce n'est pas le cas, mais il est certain qu'ils ont duré plus d'une dizaine de minutes.
... améliorations sont nécessaires pour éviter que de tels faits se reproduisent. S'il ressort des auditions précédentes que l'intervention des services de police s'est effectuée rapidement, dans des conditions difficiles, la méconnaissance des lieux et l'enchaînement des faits les ont empêchés d'agir à temps chez la victime. S'agissant des règles applicables en cas de séquestration, l'affaire Sarah Halimi met en question la doctrine d'intervention immédiate, qui pourrait être catastrophique dans certaines situations. Ne faudrait-il pas préciser la notion de « nécessité d'intervenir » ?
Nous avons longuement auditionné ce policier, hier. Il ne nous a jamais dit qu'il avait entendu des cris qu'il pouvait, a posteriori, assimiler à ceux de Sarah Halimi. J'ai quelques questions concernant les aspects opérationnels. Premièrement, la loi Matras, qui vient d'être adoptée, prévoit que les services de police, de gendarmerie et d'incendie et de secours doivent être en mesure d'accéder aux parties communes des immeubles d'habitation. Quand pensez-vous que vos services, en particulier les BAC, seront équipés de badges Vigik universels leur permettant d...
...e d'otages a été considérée, sans doute à tort, comme l'élément déterminant. Les échanges entre la salle de commandement et les services de police intervenant sur place font même état d'un conflit conjugal, ce qui a peu à voir avec les faits. Pour essayer d'éviter un tel flou lors des interventions, vous avez évoqué la mise à disposition de moyens de communication complémentaires. Dans l'affaire Halimi, la communication entre la salle de commandement et les effectifs sur place a sans doute été insuffisante. Envisagez-vous de mettre à disposition d'autres moyens complémentaires ? Par exemple, les services de police qui interviennent disposent-ils d'un bélier pour ouvrir la porte lorsqu'ils n'ont pas les clés ? Je vous serais reconnaissant de nous faire part de tout élément susceptible de contrib...
Je vous remercie pour ces réponses très détaillées. Dans cet abominable enchaînement de circonstances qui, au cours de cette nuit tragique, a abouti au décès horrible de Mme Halimi, vous avez évoqué la non-interopérabilité des échanges et des informations entre ce qui est parvenu, en catastrophe, au 17 et les informations reçues par le premier, puis le deuxième, équipages de la BAC qui étaient sur place. Nous disposons de la retranscription de certains échanges, mais elle ne permet pas de tracer exactement ce qu'il est advenu des alertes téléphoniques d'un témoin habitant ...
Lors de l'audition de la substitut du procureur, nous avions demandé à disposer de la synthèse police afin de comprendre le déroulement des faits. Lorsqu'elle a été appelée, c'était pour violences sur une femme, et non pour séquestration. Cet appel est intervenu avant que Sarah Halimi ne soit défenestrée et qu'elle ne constate cette défenestration en arrivant. Il est important de disposer de cette synthèse pour savoir qui a appelé et quels détails on a fournis. S'agissant des matériels, la police a utilisé un door raider pour ouvrir la porte de la famille Diarra. Lorsqu'on consulte la procédure, on constate qu'il arrive à 5 heures 08 alors que le premier appel a lieu à...
...age. Certes, celui-ci a sans doute été utilisé. Mais lorsque l'on demande au policier pourquoi il n'a pas utilisé les clés, il répond qu'il n'y a pas pensé. Nous l'acceptons, mais il est gênant que, dans les dépositions, il soit question de Vigik, et non de trousseau de clés. Pour moi, il y a une différence. Pour terminer sur ce point, je veux vous montrer deux photos, celle de la porte de Sarah Halimi, qui a été fracturée, et celle de porte de la famille Diarra, dont M. Diarra a déclaré qu'elle n'avait pas été endommagée. Personne n'a dit qu'elle avait été ouverte avec la clé, mais la question se pose. En tout cas, les deux portes ne sont pas dans le même état, ce qui peut laisser à penser – c'est une supposition – que les policiers avaient les clés, et qu'ils se sont aperçus après qu'ils pouv...
Au cours de votre audition, vous avez indiqué (je cite) : « À un moment donné, nous n'avons plus entendu de prières, mais des cris. En ce qui me concerne, il s'agissait de cris de femme, mais mes deux collègues vous diront peut-être qu'il s'agissait de cris d'homme. En ce qui me concerne, il s'agissait de cris de femme ». Ces cris étaient probablement ceux de Mme Sarah Halimi. Pouvez-vous vous expliquer sur ce point ?
Elle précise qu'elle se rend dans la cour où elle reste à couvert, mais entend les cris de Mme Halimi.
...es affaires chez eux. Sa mère a affirmé à plusieurs reprises qu'il portait deux sacs, dont un blanc. La façon dont ses affaires ont été déposées chez les Diarra n'a pas été élucidée. Cette visite de la veille apparaît comme une coïncidence étonnante. Il a dormi dans le seul appartement à partir duquel il pouvait, au cours de la nuit, descendre directement chez les Diarra, voisins immédiats de Mme Halimi. Le matin du crime, il dit « Ce soir, ce sera terminé ». Nous tentons donc de savoir comment ses affaires se sont retrouvées chez les Diarra.
...n est importante. Les psychiatres ont formellement confirmé les bouffées délirantes dont Traoré a été victime. Toutefois, le Dr Zagury, éminent psychiatre, a affirmé que l'état de Traoré n'excluait pas sa comparution devant une cour d'assises de la République. J'ai la conviction, partagée par plusieurs commissaires, que ce crime était prémédité. Traoré a déclaré à la juge que la fenêtre de Mme Halimi était ouverte. Or lorsque nous nous sommes rendus sur place, nous avons constaté que la porte-fenêtre avait été forcée. L'aviez-vous également constaté ?
Nous avons pris des photographies qui le démontrent et les six parlementaires présents ont constaté la présence de traces d'effraction. En outre, certaines auditions ont confirmé que Mme Halimi avait peur et ne dormait jamais sans avoir fermé ses fenêtres. Vous êtes-vous rendu sur place ?
Nous avons également constaté que la partie du balcon des Diarra mitoyenne était très encombrée, alors qu'il était dégagé de l'autre côté. Traoré savait manifestement comment atteindre l'appartement de Mme Halimi et il nous paraît évident que la porte-fenêtre a été forcée.
Mme Sarah Halimi a hurlé pendant douze minutes alors que certains de vos collègues se trouvaient à l'entrée de la cour. Une de vos collègues dit avoir entendu des cris de femme. Vous-même avez déclaré avoir entendu des cris de femme, en ajoutant « mes collègues vous diront qu'il s'agit de cris d'homme ». Quand avez-vous su que les cris que vous aviez entendus provenaient d'une femme qui avait été défenestr...
Vous nous avez indiqué que votre enquête visait à déterminer le plus précisément possible la chronologie de l'intervention des forces de police. Plusieurs témoins ont appelé le 17 et certains ont affirmé avoir précisé qu'il était possible d'accéder au balcon de Mme Halimi de chez eux. La communication entre les policiers qui se trouvaient déjà sur place et ceux qui ont reçu les appels a-t-elle été conforme ?
Les deux policiers qui se trouvaient sur place ont confirmé avoir entendu des cris de femme, s'être rendus dans la cour et être restés à couvert pour ne pas s'exposer. Nous comprenons qu'ils aient pu redouter un acte terroriste. Force est de constater qu'ils ont entendu les cris de Mme Halimi et qu'ils ne sont pas intervenus. Avez-vous été informés de ces faits lors de votre arrivée sur les lieux ? Par ailleurs, le caractère antisémite du crime vous est-il apparu immédiatement comme une évidence ?
...r des leçons. Ils ne souhaitent pas paraître exagérément et inutilement polémiques ou critiques à l'encontre des forces de l'ordre. Nous tenons à être extrêmement clairs et à affirmer et réaffirmer notre soutien aux forces de l'ordre pour lesquelles j'éprouve personnellement un très profond respect. Cette commission d'enquête vise à éclairer les zones restées un peu obscures dans l'affaire Sarah Halimi, sans avoir la prétention de refaire l'instruction ou le procès, mais dans la plénitude des prérogatives attribuées à une commission d'enquête parlementaire. S'agissant de la reconnaissance du caractère antisémite de ce crime, les policiers sont unanimes sur l'affirmation selon laquelle ils ont entendu un homme parler en arabe. Plusieurs d'entre eux évoquent des prières, sans être en capacité de...
Les autres forces de police sont donc arrivées après la défenestration de Mme Halimi. M. Pupponi a fait mention de la déposition d'une policière descendue dans la cour, l'unique femme à être intervenue sur les lieux. Afin d'être précis, je rappelle qu'elle a indiqué (je cite) : « J'entendais distinctement de gros bruits, comme si des meubles se cassaient, et des cris en arabe. Pour répondre à votre question, je n'ai pas entendu de cris de femme. J'ai voulu voir de quel appart...
Certes, mais la confession juive de la victime était avérée et connue. Il est d'ailleurs rapidement apparu que M. Traoré savait que Mme Halimi était de confession juive. Ce constat a-t-il déclenché des recherches plus poussées sur les réseaux sociaux ?