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...liorer notre système de santé, il faut donner plus de souplesse et de liberté aux directeurs des établissements secondaires, au lieu de concentrer les décisions alors que les intérêts peuvent être divergents, notamment dans de très gros GHT – de ce point de vue, madame la rapporteure, votre amendement à l'article 7, destiné à rectifier le tir, est un aveu. Ainsi, il faut s'assurer que les centres hospitaliers régionaux universitaires s'intéressent à l'ensemble de la région, et non uniquement à leur GHT. Il convient donc d'adapter la rédaction pour laisser davantage d'autonomie aux établissements.
Sur ce point, nous divergeons complètement. Il n'est pas question de souplesse ou de liberté, mais de l'emploi de praticiens hospitaliers publics, financé par de l'argent public. Il n'y a pas dans les GHT d'établissements « secondaires », de même qu'il n'y a pas de praticiens secondaires, mais des établissements parties, sans hiérarchie. Cela dit, on observe parfois dans des établissements du groupement des recrutements de praticiens hospitaliers de valeur qui ont tendance à réduire les ressources humaines de l'établissement suppo...
Je propose la suppression du contrôle par le directeur général de l'ARS sur la création de postes de praticien hospitalier. Ce dispositif reviendrait notamment à doter le directeur général de l'ARS d'un pouvoir de contrôle de gestion, ce qui ne paraît pas souhaitable pour l'autonomie des établissements. Le Dr. Jean-Yves Grall, représentant le collège des directeurs généraux d'ARS, a lui-même indiqué lors de son audition qu'il ne souhaitait pas cette mission supplémentaire, car elle ferait du directeur général de l'AR...
L'article 11 vise à rendre obligatoire un volet managérial dans le projet d'établissement. Dans le prolongement du new management public, il poursuit ainsi l'introduction des règles du management privé dans la gestion de l'hôpital public. Or, cette vision comptable et gestionnaire est justement à l'origine du malaise hospitalier et de la souffrance des soignants. La raison d'être de l'hôpital public n'est pas la gestion mais le soin, le service au public. Cette méthode de management, qui n'est pas nouvelle, a déjà fait beaucoup de dégâts et, à notre sens, n'est en rien un modèle.
Conformément à la recommandation n° 1 du rapport Claris, il convient de préciser que le projet d'établissement comporte un volet de management mais, aussi, de gouvernance, lequel inclut les modalités de désignation de tous les responsables hospitaliers au sein de l'établissement.
Je propose d'intégrer au projet managérial des mesures de prévention des risques psycho-sociaux. En effet, la qualité de vie au travail est un enjeu important dans les services hospitaliers et le renforcement des compétences managériales doit passer en partie par une meilleure prise en compte du bien-être des équipes soignantes, question que le rapport Claris a mise en évidence : « Les responsables de service et de pôle doivent également être aptes à s'assurer d'actions de prévention des risques psycho-sociaux auxquels sont exposés de manière spécifique les personnels soignants,...
Quels ont été les liens entre les EHPAD et le secteur hospitalier ? Quels enseignements tirez-vous de cette période ? Pourriez-vous nous décrire le fonctionnement des équipes mobiles mises en place dans certaines régions ?
Revenant sur le lien qu'il peut y avoir entre un centre hospitalier et un EHPAD public, je me demande si, en cas de crise exceptionnelle, il vaut mieux prévoir davantage de lits de gériatrie à l'hôpital ou une remédicalisation exceptionnelle d'un EHPAD. Dans des EHPAD publics adossés à un centre hospitalier, des personnels été transférés du fait de la fermeture de certains services. Mais comment adapter la médecine de crise à une population aussi fragile ? Commen...
La crise sanitaire a soumis à rude épreuve le système hospitalier, particulièrement dans les régions les plus touchées. Il a réagi grâce à l'implication sans faille des personnels soignants et administratifs, auxquels nous rendons hommage une nouvelle fois. L'accueil et le traitement des malades ont nécessité de déployer des moyens nouveaux et des réorganisations qui ont eu des répercussions sur l'organisation du travail, notamment au regard des congés, des heu...
C'est là un sujet très important dont on parle depuis des semaines : comment s'est passée la transmission entre les EHPAD, l'hôpital, la HAD. Les structures mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR) ont également été beaucoup mises à contribution. Ancien réanimateur, j'ai apprécié en direct l'engagement des personnels du centre hospitalier régional de mon territoire. Je sais que beaucoup ont été touchés. J'exprime toute ma reconnaissance à nos personnels soignants dans ce combat d'un genre unique. À quelle date avez-vous manqué de masques, et pendant combien de temps, de même que de blouses et de charlottes, ainsi que de respirateurs ? La prime covid a-t-elle satisfait l'ensemble des personnels hospitaliers ? Comment est-elle rép...
À mon tour, je tiens à saluer les personnels hospitaliers que vous représentez. Il est important que nous regardions en face les difficultés dont vous nous faites part et qu'ils ont dû affronter. Je vous remercie de nous avoir éclairés sur l'usage des soins palliatifs en HAD. On sait que les soins palliatifs demandent un protocole particulier, et peut-être aussi des équipes spécialisés. Ce sont là des questions à creuser à partir de vos témoignages. ...
...ragilité et tous les professionnels se sont trouvés en situation d'insécurité. Aviez-vous conscience, avant la crise, que les employeurs avaient l'obligation de protéger les professionnels ? Au mois de mars, trois décrets importants ont été publiés. Ceux des 25 et 26 mars ont interdit l'usage de certaines molécules par les professionnels libéraux, comme l'hydroxychloroquine, entraînant un afflux hospitalier qu'il a fallu contrer. Celui du 28 mars, concerne l'usage du rivotril. Les familles étaient-elles bien informées avant chacune de ses utilisations ? Élue du Grand Est et par ailleurs psychiatre, j'ai participé au dispositif covipsy 67 et à l'écoute qui était proposée aux soignants. On a toujours considéré que les professionnels, infirmiers notamment, étaient assez interchangeables. Or les appels...
L'hôpital public a subi en quelques semaines un électrochoc qui l'a obligé à se réinventer dans l'urgence. Les personnels hospitaliers, que je remercie, décrivent cette période comme une parenthèse, certes douloureuse et stressante, mais qui a permis un formidable bouillonnement d'idées et un fonctionnement miraculeux. Les personnels ont goûté à un autre choix, à une nouvelle organisation moins verticale. La parole a été donnée aux soignants. Pensez-vous que ce besoin de décentralisation et d'autonomie puisse être entendu dans ...
Le soin ne nécessite pas forcément une hospitalisation. C'était d'ailleurs l'objet de la proposition de loi visant à créer des points d'accueil pour soins immédiats que j'ai eu l'honneur de vous présenter en novembre et qui a été adoptée ici à l'unanimité, ce dont je vous remercie. Comme vous l'avez dit, la crise sanitaire a été le révélateur et le catalyseur des souffrances du système hospitalier français. Bien sûr, la question des lits, et notamment des lits de réanimation, a été au coeur des débats, mais pas seulement : il y a des problèmes de personnel, de recrutement, de rémunération, d'organisation globale.
...s le matériel adéquat mais sans jamais hésiter, la continuité de ce service public si essentiel à la vie de la nation et à celle des Français. Au coeur de la crise, l'urgence commandait. Au pic de l'épidémie, les personnels de santé étaient sous tension, préoccupés voire angoissés par le nombre de lits de réanimation et l'afflux croissant de patients à traiter. Seul l'effort de tous – personnels hospitaliers, SAMU, militaires – a permis d'éviter la catastrophe. Mais à quel prix ? Il a fallu le transfert de patients des régions les plus touchées vers celles qui l'étaient moins et le dévouement de la réserve sanitaire et des personnels de santé pour que les services de réanimation ne soient pas saturés. Toutefois, face à l'urgence et à l'imprévisibilité de ce virus, une triste question s'est posée : ...
...e qualité et, surtout, l'assurance de compliquer davantage les conditions de travail des professionnels de santé. Fermer les lits, c'est en effet confier aux personnels la dure tâche de chercher des moyens pour hospitaliser des patients, quitte à y passer des heures, voire à faire sortir des malades plus tôt pour en accueillir d'autres. Nous ne pouvons accepter plus longtemps que les personnels hospitaliers s'engagent dans une chasse aux lits. Cela ne fait qu'ajouter au malaise d'une profession déjà bien éprouvée et de moins en moins attractive. Quel sens donner à la médecine quand l'activité principale des praticiens consiste à faire de la place ? Accueillir des personnes malades à l'hôpital est devenu un casse-tête permanent qui oblige parfois les médecins à envoyer leurs patients, notamment en ...
Face à l'urgence de la situation du soin en France, nous nous félicitons de cette proposition de résolution qui demande l'arrêt des fermetures de lits et de services hospitaliers pendant douze mois. Néanmoins, elle ressemble à un mauvais canular, qui nous laisse un goût amer dans la bouche. Permettez-moi de la replacer dans son contexte historique et de rappeler la responsabilité des différents gouvernements dans la baisse du nombre de lits d'hospitalisation. Un récent article du journal Le Monde révèle que 100 000 lits ont fermé entre 1993 et 2018. Selon le rapport de ...
... austéritaire », chacun a exigé de l'hôpital public qu'il économise, en moyenne, 1 milliard d'euros de plus chaque année. Depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron, 3,5 milliards d'euros ont été retirés aux hôpitaux, pourtant déjà sous pression. Revenons donc à la proposition de résolution que nous examinons aujourd'hui : elle propose un moratoire sur la fermeture des lits et des services hospitaliers, d'une durée de douze mois. Le groupe La France insoumise la votera,
...eaucoup d'humilité. Au terme de plusieurs mois d'une crise sanitaire sans précédent, il convient de dresser certains constats. Le premier est simple : le système de santé en général, et les hôpitaux en particulier, sont en crise depuis trop longtemps. La problématique de la capacité exacerbe notamment les tensions. Depuis plusieurs années, les coupes budgétaires entraînent la suppression de lits hospitaliers, contre laquelle les soignants se mobilisent encore plus fortement aujourd'hui. Pourtant, ces problématiques ne sont pas nouvelles. Les grèves successives des personnels ces dernières années témoignent du désarroi et de la colère profonde qui les habitent. Il est de notre devoir de parlementaire de les écouter, au moment où le Ségur de la santé suscite aussi bien espoirs que craintes. Nous ne p...
...out fait pour se faire entendre, et pour défendre un outil commun rien moins qu'indispensable au droit à la santé. À chaque étape de notre tour de France des hôpitaux, nous avons été alertés sur les fermetures de services, les compressions d'effectifs, les restructurations, les chantages exercés dans le cadre du comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins hospitaliers – COPERMO – et des contrats de retour à l'équilibre financier. Nous avons aussi constaté que bien des services, pourtant nécessaires, n'ont pas été ouverts, au nom d'un gigantisme hospitalier dont la seule fonction est de tenter de masquer l'affaiblissement généralisé du système. II faut arrêter de dépecer l'hôpital public dans nos territoires, au nom de théories technocratiques bidon reposant ...