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… pas pour une personne qui le rétribue en échange de sa force de travail. Il ne peut donc, par définition, toucher un revenu du seul fait de sa condition d'étudiant. À un réel problème, la précarité étudiante, vous répondez par une mauvaise solution : la fonctionnarisation massive de millions de jeunes Français et leur uniformisation. Votre revenu étudiant est l'antithèse de la méritocratie républicaine. Le revenu étudiant nie les particularismes. Il enferme dans un statut protecteur au lieu de permettre l'émancipation.
...r une ambition. Il développe plus encore cet assistanat d'État à cause duquel, faute de pouvoir aider la personne en difficulté, la nation préfère lui verser une pension afin de s'excuser de n'avoir su répondre à ses problèmes, espérant par là, lâchement, acheter son silence. Encore une fois, vous mettez la poussière sous le tapis, vous soignez les symptômes sans vous attaquer aux origines de la précarité étudiante. Si certains étudiants sont précaires, c'est parce que l'État a failli. Massifiant l'accès aux études supérieures, …
Notre proposition de résolution expose un dispositif extrêmement sérieux pour mettre fin à la précarité étudiante. Elle constitue également une promesse d'émancipation pour tous et toutes. Des syndicats étudiants qui se battent depuis de nombreuses années pour une allocation d'autonomie ou pour un revenu étudiant sont favorables à la reconnaissance des étudiants comme jeunes travailleurs ou jeunes travailleuses intellectuels. L'obtention d'un tel statut passe par l'attribution d'une allocation ou d...
Il règne, parmi les étudiants, une précarité insoutenable : beaucoup d'entre eux sont obligés de travailler ou de s'affamer. Pourtant, depuis 2017, nous oeuvrons pour améliorer leurs conditions de vie, à travers les bourses ou des gains de pouvoir d'achat. Ainsi, tout en protégeant leur santé, nous les dispensons de payer leur cotisation à la sécurité sociale. Au-delà de l'aide financière, nous essayons aussi de leur donner les clés de leur...
Le sujet de la précarité étudiante est central dans notre société. Il y a encore quelques années, j'en faisais partie : je n'ai pas eu besoin de travailler pour subvenir à mes besoins, mais beaucoup de mes amis ont dû le faire et l'assumer. Cependant, vous abordez le sujet sous un mauvais angle. Vous attaquez aujourd'hui le symptôme : le fait que des étudiants doivent travailler pour subvenir à leurs besoins ; le fait qu...
Aider les plus pauvres à sortir de la précarité, c'est honorable et souhaitable – nul ici n'en disconviendra. Mais le faire en montrant du doigt les plus riches et en donnant l'impression de revenir à la lutte des classes du XIXe siècle relève, permettez-moi de le penser, d'une doctrine périmée. Si Karl Marx était parmi nous en 2020, je pense qu'il ne serait pas loin d'être macroniste, comme je viens de le démontrer.
Madame la ministre, vous déclariez, il y a quelques mois, que la précarité du système, c'est aussi la précarité des demandeurs d'emploi. Aussi, réformer notre système d'assurance chômage était une évidence. Il s'agit de lutter contre la précarité et de faire diminuer un chômage de masse qui gangrène notre société depuis des décennies. Rappelons que cette réforme s'inscrit dans la suite des mesures voulues par le Gouvernement et que le groupe majoritaire n'a cessé de dé...
...idé par l'État et d'un certain nombre de régimes dérogatoires qu'il faut soutenir mais qui ne relèvent pas de la gestion des partenaires sociaux. Votre réforme abîme le paritarisme, elle abîme le débat parlementaire – puisque nous n'aurons finalement que cet espace pour en parler –, et elle abîme notre principe assurantiel. En réalité, elle fera beaucoup de victimes. Vous ne luttez pas contre la précarité mais contre les précaires ; vous ne luttez pas contre le chômage mais contre les chômeurs, et je pense à tous ceux dont vous réduisez les droits : les jeunes en intérim qui travaillent moins qu'ils le souhaiteraient et qui n'ont droit ni aux allocations ni au revenu de solidarité active (RSA), les intermittents de l'emploi qui enchaînent les contrats courts et dont 30 % d'entre eux seulement sero...
...s n'aient pas trouvé d'accord. Je ne vous crois pas. Au contraire, je pense que le Gouvernement a tout mis en oeuvre pour qu'il n'y ait pas d'accord et pouvoir ainsi reprendre la main. Qu'elle est belle votre interprétation du rôle de pompier pyromane quand, d'un côté, vous facilitez le recours aux contrats courts, en inventant même de nouveaux, et d'un autre côté, vous prétendez lutter contre la précarité de l'emploi avec un cosmétique bonus-malus ! Madame la ministre, vous ne vous battez pas contre le chômage, vous vous battez pour vos statistiques. Or la réalité du chômage au quotidien, ce ne sont pas des statistiques, ce sont des couples qui se défont, des foyers qui tombent dans la pauvreté, des enfants en échec scolaire, des inégalités qui se reproduisent et, au bout du compte, quelque 14 00...
...3 milliards d'euros qui sert à faire fonctionner Pôle emploi. Vous avez annoncé des créations de postes pour accompagner les demandeurs d'emploi, après avoir supprimé 1 700 postes à Pôle emploi. Tout cela mériterait quelques explications supplémentaires. En tout cas, faute de créativité, vous avez choisi de lutter contre les chômeurs et les travailleurs précaires plus que contre le chômage et la précarité, en laissant penser que s'il y a du chômage, c'est parce qu'il serait trop confortable d'être au chômage dans notre pays. Évidemment, nul ne peut croire cela. De fait, un chômeur sur deux n'est pas indemnisé, et les mesures que vous avez prises vont faire sortir 300 000 personnes de l'assurance chômage. Au lieu d'essayer de mieux assurer celles et ceux qui ne le sont pas, vous alimentez encore l...
... que vous portez fixe plusieurs objectifs et plusieurs grands principes indispensables au succès de la bataille que nous menons pour l'emploi. En premier lieu, celui de garantir la pérennité de notre système d'assurance chômage pour que, demain, tous nos concitoyens aient encore droit à une protection financière lorsqu'ils perdent leur emploi. Mais cette réforme engage surtout la lutte contre la précarité, car elle a bien pour objectif de casser la dynamique des contrats courts à répétition, qui, nous le savons, plonge un grand nombre de nos concitoyens dans des situations difficiles. J'ai une pensée particulière pour les agents de Pôle emploi, car ce texte vise aussi à simplifier pour eux les règles de traitement des dossiers. Cela signifie moins de réclamations et moins de charges administrative...
... première observation sera pour vous dire que je suis surpris de l'expression que vous employez : « impératif de responsabilisation des entreprises ». Y aurait-il un présupposé selon lequel les entreprises ne seraient pas responsables ? Est-ce sur cette base-là que vous bâtissez votre politique d'emploi ? Deuxièmement, je trouve qu'il y a un décalage entre ce que vous nous annoncez en matière de précarité de l'emploi et ce qui a été proposé au vote du Parlement s'agissant de la fonction publique. La Poste est aujourd'hui, sans doute, la détentrice du record toutes catégories de la requalification des CDD en CDI devant les conseils de prud'hommes. Vous-même n'évoquez pas cette situation. Au moment où le Parlement adopte le principe des contrats de mission, qui conduit à renforcer la précarité de pr...
L'évolution du taux d'emploi des seniors depuis près de quarante ans, marquée par une longue chute suivie d'un redressement depuis une dizaine d'années, est une parfaite illustration de l'importance des politiques publiques en matière d'emploi. Parmi les douze mesures clés de la réforme de l'assurance chômage, l'une concerne l'instauration d'un système de bonus-malus pour lutter contre la précarité et l'enchaînement des CDD, dans les entreprises de plus de onze salariés. Au vu de la précarité également connue des seniors sur le marché du travail, dont le taux d'emploi est inférieur de dix points à la moyenne des pays de l'OCDE, pourquoi ne pas avoir considéré aussi un système de bonus-malus, en fonction de la taille de l'entreprise, pour encourager l'embauche des seniors ? Je pense, notamm...
...te mesure veut favoriser la création d'emplois stables. L'intention est toute louable, néanmoins, les chiffres traduisent une réalité qui pose la question de son efficacité. Dans près de 90 % des cas, les embauches se font toujours aujourd'hui en CDD, un tiers étant des contrats d'un jour et 50 % des contrats inférieurs à un mois. N'y a-t-il pas, avec une telle mesure, un risque d'ajouter plus de précarité dans ces secteurs déjà sensibles ? Ils pourraient notamment avoir recours au travail dissimulé, par exemple.
Le Gouvernement a pris ses responsabilités dans ce dossier de l'assurance chômage, en répondant aux mêmes contraintes que celles qu'il avait rappelées aux partenaires sociaux. Il a, quant à lui, trouvé la voie de l'actualisation de notre dispositif d'assurance chômage et de lutte contre la précarité, en rendant moins attractifs les contrats très courts. Vous vous êtes déjà exprimée sur le sujet, mais il n'est jamais satisfaisant, pour un défenseur de la démocratie sociale, de voir les partenaires sociaux être suppléés par le Gouvernement, même quand ils sont en échec. C'est pourquoi j'aimerais que vous puissiez nous éclairer sur la façon dont vous voyez l'avenir du paritarisme sur ce dossier...
...ns d'un mois. Cela laisse d'ailleurs penser que la plupart des emplois créés sont des emplois précaires. Je ne comprends pas pourquoi le bonus-malus ne concerne pas tous les secteurs, et notamment pas le bâtiment et les travaux publics, le secteur sanitaire et social et les entreprises de moins de onze salariés – je pense notamment à la restauration. Si, réellement, vous vouliez lutter contre la précarité, il me semble que tous les secteurs devraient être concernés. Vous avez des explications très techniques, mais malgré tout sélectives. Je pense aussi que, quelquefois, vous ignorez la réalité des travailleurs peu rémunérés, pour ne pas parler des travailleurs pauvres. Dans le monde rural, quand on touche le SMIC et qu'on supporte 500 à 600 euros de frais déplacement, qu'il s'agisse du carburant ...
... exemple, dans la restauration à Strasbourg, qui parviennent à concilier le service au client, la performance économique et l'attention portée aux collaborateurs. C'est très certainement la fidélisation de collaborateurs motivés et compétents qui est la clé du succès de toute entreprise. Au-delà de la proposition de malus-bonus, que voyez-vous comme autres leviers possibles pour lutter contre la précarité, en particulier pour les entreprises les plus petites, qui sont également celles qui créent le plus d'emplois ?
Le taux de chômage chez les jeunes était encore de 19,2 % en début d'année et, selon l'Observatoire des inégalités, 51,6 % des jeunes de quinze à vingt-quatre ans entrent dans la vie active par le biais d'un emploi précaire. Partant de ce constat, le Gouvernement veut lutter contre les contrats courts, souvent synonymes de précarité, mieux qualifier les jeunes – des mesures ont été prises dans la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel – et renforcer l'accompagnement des demandeurs d'emploi signant des contrats précaires récurrents. Il sera également utile de se pencher sur le versement du futur revenu universel d'activité (RUA) aux jeunes de moins de vingt-cinq ans. En attendant que les mesures d'ores et dé...
... l'énergie localisée mais aussi centralisée. L'hydraulique fait aussi partie de ces énergies. Je sais que ce n'est pas à vous d'y répondre mais à mon avis, il faudra, pour trouver cet équilibre, une vigilance particulière sur le maintien de la péréquation tarifaire, qui est une vraie richesse de notre système français et qui permet et a permis depuis très longtemps d'avoir des financements sur la précarité énergétique grâce auxquels tout le monde peut avoir l'électricité chez soi. La question du TURPE se posera évidemment puisqu'il arrivera un moment où il y aura assez peu de consommation et beaucoup de frais de réseau mais chacun doit comprendre que même si on l'utilise très peu, il faut qu'il soit en bon état au moment où on en a le plus besoin. C'est un peu le débat récurrent des résidences sec...
...r situation de départ. Ce mode de fonctionnement, reproduit des milliers de fois, est une honte. Vous comprendrez, monsieur le secrétaire d'État, ma perplexité, car s'il paraît nécessaire de donner une souplesse aux recruteurs, nous connaissons l'usage et les abus dans nos circonscriptions. Vous comprendrez aussi la situation morale et sociale difficile de ces personnes que l'État laisse dans la précarité. Elles ne peuvent pas se construire d'avenir familial, ne pouvant tout simplement pas, par exemple, s'acheter une maison.