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J'ai apprécié, général, vos propos sans langue de bois. Montpellier et son département n'échappent malheureusement pas aux ultras, et je remercie vos services de protéger les élus, que ces gens n'épargnent pas. Notre territoire est maillé par de nombreux services de renseignement intérieur, dont chacun a ses prérogatives propres. Votre sous-direction travaille en bonne intelligence avec le SCRT, la DGSE, la DGPN et la DGSI. Le terrorisme est une cible prioritaire des services de renseignement intérieur ; les individus surveillés sont très mobiles et ont des modes opératoires très divers et la synergie entre les services doit permettre d'assurer la continuité permanente de...
...étriment de la présence sur le terrain. Maire pendant près de vingt ans, jusqu'à l'été dernier, j'ai constaté la raréfaction de la présence physique des gendarmes dans nos communes, même à effectifs constants dans nos brigades. Quand j'étais jeune maire, c'est souvent moi qui recevais des informations de nos gendarmes ; ces dernières années, c'était plutôt l'inverse. Pour ce travail essentiel de renseignement et d'anticipation, ne faudrait-il pas renforcer les liens avec les maires en zone de gendarmerie ? Je ne peux savoir si le drame de Saint-Just aurait ainsi été évité, mais les maires des petites communes connaissent les habitants et peuvent observer des signes de dérive chez certains d'entre eux. Peut-être faut-il faire davantage confiance à ces élus qui savent être discrets.
Ma question porte sur le risque d'infiltration des forces de sécurité et singulièrement des services de renseignement par des fonctionnaires ou des militaires qui se seraient radicalisés. On sait qu'il y a deux ans un fonctionnaire de la préfecture de police de Paris s'étant radicalisé en cours de carrière a tué plusieurs de ses collègues. Pouvez-vous nous dire ce que vous faites pour prévenir ce risque et, si cela est possible, ce que vous avez déjà trouvé et évité ?
Chers collègues, je suis heureuse d'accueillir dans notre commission Mme Claire Legras, directrice des affaires juridiques du ministère des armées. Cette audition à huis clos s'inscrit dans le cadre de notre cycle « renseignement », préparatoire à l'actualisation de la loi du 24 juillet 2015. Ce cycle, commencé il y a quelques semaines, se poursuivra demain par l'audition du sous-directeur de l'anticipation opérationnelle de la gendarmerie nationale et, la semaine prochaine, celle du directeur du renseignement et de la sécurité de la défense. Madame la directrice, vous êtes à la tête de la direction des affaires juridiqu...
Mes chers collègues, nous accueillons le général de corps aérien Jean-François Ferlet, directeur du renseignement militaire depuis juillet 2017. Cette audition à huis clos se déroule dans le cadre de notre cycle sur le renseignement. La direction du renseignement militaire (DRM) relève du chef d'état-major des armées dont elle satisfait les besoins en renseignement d'intérêt militaire. Elle est à la fois le chef de file de la fonction interarmées du renseignement et un service du premier cercle de la commun...
...Dans l'hybridation de conflits auxquels plusieurs parties étrangères peuvent prendre part, même si elles ne sont pas engagées physiquement sur le théâtre, nous constatons sur les réseaux sociaux des opérations visant à nuire à l'action des forces françaises dans la bande sahélo-saharienne en faisant la promotion d'autres puissances étrangères. Au-delà du recueil, du traitement et de l'analyse du renseignement d'intérêt militaire au profit du CPCO et des forces armées dans leur ensemble, je vous interrogerai sur la lutte informationnelle dans le cyberespace. La DRM se déploie-t-elle directement dans ce champ de lutte pour mener des actions offensives ne relevant pas exclusivement du renseignement d'intérêt militaire ? Si tel est le cas, quels sont vos objectifs précis en matière de planification des re...
Vous avez souligné le manque de flexibilité de l'organisation, votre volonté de décloisonnement et de travail en plateau que, dans d'autres environnements, on qualifierait de travail par projet. Nous faisons du renseignement géospatial, du renseignement cyber, de l'intelligence artificielle. Le métier du renseignement évoluant de jour en jour, avez-vous des difficultés pour recruter et fidéliser des geeks auxquels le secteur privé propose parfois des salaires mirobolants ?
Le mois dernier, nous avons eu la chance de recevoir successivement les directeurs généraux de la sécurité extérieure et intérieure, puis le coordinateur du renseignement et de la lutte contre le terrorisme. Chacun d'entre eux a expliqué le rôle de son institution vis-à-vis des différents services de renseignement dans l'échange d'informations et de moyens. Alors que le renseignement d'intérêt militaire est investi de deux grandes missions, l'appui aux opérations armées et la veille stratégique, destinée à prévenir et alerter les autorités avant l'apparition d'une...
Pour le renseignement par l'image et électromagnétique, nous avons trois drones Reaper Block 1 au Sahel, et le renfort de trois drones Reaper Block 5 devrait offrir de nouvelles capacités et de nouvelles fonctionnalités. Où en est leur déploiement ? Quelle est la part du renseignement américain sur ce théâtre ? Parmi les six services du premier cercle, on parle peu de Tracfin dans le cadre des opérations extérieures....
...alité d'acteurs du monde de la défense, du secteur industriel universitaire aux institutions elles-mêmes, afin de sensibiliser les jeunes de 18 à 30 ans sur les enjeux propres à ce secteur singulier. En janvier 2020, le premier rendez-vous de La Fabrique défense a réuni au Paris Event Center des intervenants français et européens issus du monde de la défense. Cet événement, auquel la direction du renseignement militaire a bien voulu prendre part, sera décliné dès la fin de cette année dans les régions françaises et dans d'autres États européens. Cet événement a-t-il atteint ses objectifs ? Les acteurs attendus et le public cible étaient-ils au rendez-vous ? Cette expérience a-t-elle été bénéfique ?
Comment s'articule votre mission de renseignement avec les prises de décisions au plus haut niveau politique, notamment avec la ministre et le Président ? Comment est assurée la coordination du renseignement au niveau européen ? Vous avez évoqué différentes zones de conflit. Vous ne pouvez surveiller tous les territoires. Un partage des tâches est-il établi ?
À l'issue de la première guerre du Golfe, en 1992, la direction du renseignement militaire a agi dans un contexte où nos armées jouent un rôle de plus en plus stratégique. Vos missions en coordination avec les multiples organismes, régiments et personnels des trois armées sont essentielles et une condition du succès de nos opérations extérieures. Du renseignement à l'action, vous interprétez, analysez avec conviction pour aider nos forces armées en opération. C'est d'ailleurs...
Vous avez rappelé l'intérêt de la base industrielle et technologique pour l'avenir du renseignement militaire. Vous misez sur nos start-up et nos sociétés françaises bien connues. Quelles sont avec elles vos relations au quotidien et quelles perspectives vous apportent-elles ? Vous avez évoqué l'Afrique et Barkhane. Il y a quelques jours, au Sénégal, pays qualifié d'oasis de stabilité aux portes de Barkhane, des intérêts français ont été visés. Est-ce pour vous une source d'inquiétude ?
Dans un article publié dans le magazine Défense et sécurité internationale, Roger Noël soulignait les difficultés des services de renseignement français à mener certaines missions de contre-terrorisme. Selon lui, ces services souffrent non d'un manque de moyens et de considération mais d'un manque dans la coordination et l'impulsion stratégique. Selon lui, la communauté du renseignement manque aussi de volonté à « conceptualiser ou à penser contre elle-même », c'est-à-dire à travailler à partir de ses erreurs ou de ses échecs. Seule la D...
Vous avez évoqué les outils numériques et leur capacité à auto-apprendre, ce qui exige des capacités de conservation de données parfois sensibles. Est-il besoin de modifier la loi pour permettre cet apprentissage ? Vous avez évoqué les ressources humaines. Des personnes qui réfléchissent à l'avenir des services de renseignement proposent de créer un statut de cadres du renseignement non rattachés à un service particulier, ce qui favoriserait la mobilité. Cela vous paraît-il intéressant ?
...nées, des enjeux techniques ou organisationnels et des compétences humaines qu'il vous faut trouver et fidéliser. Nous restons attentifs. La loi « rens » nous permettra d'apporter des petits cailloux blancs pour vous permettre de continuer à travailler sereinement. Vous aurez sensibilisé certains d'entre nous. Si nous avons la chance de vous entendre régulièrement à la direction parlementaire au renseignement (DPR), le partage de la réflexion à ce niveau était pour nous un cadeau.
Mes chers collègues, nous poursuivons notre cycle consacré au renseignement en accueillant le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (CNRLT), M. Laurent Nuñez. Comme, la semaine dernière, celle des directeurs généraux de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), cette audition revêt un caractère particulier : elle est en présentiel et se déroule à huis clos, ce...
...t à l'extérieur de nos frontières. Le terrorisme est aussi au carrefour de plusieurs criminalités, dont il se nourrit, ce qui suppose de nombreuses interactions entre, par exemple, la défense nationale et la police nationale. Lors des assises territoriales de la sécurité intérieure, à la veille de la finalisation du Livre blanc, j'avais déjà eu l'occasion de regretter que le rôle des services de renseignement et de nos armées ne soit pas mieux pris en compte dans nos textes afin de mieux intégrer ces derniers à ce que la loi a fini par appeler la « sécurité globale ». Je ne veux pas minimiser les échanges d'informations qui ont lieu entre services, car ceux-ci font un travail remarquable, auquel je rends hommage, mais compte tenu des différences de culture, ne peut-on craindre une différenciation, vo...
Je vous remercie d'avoir rappelé que le renseignement est une politique publique, que vous avez fort bien décrite, avec ses documents d'orientation, son plan national d'orientation du renseignement, la CNRLT, etc. Vous avez également rappelé les progrès considérables qui ont été accomplis pour faire travailler les services – et au-delà –ensemble, à travers des échanges d'informations dont ils n'avaient pas forcément l'habitude. La menace terroriste...
...ous l'avez dit dans un entretien récemment paru dans Le Figaro, leur méthode consiste à faire dégénérer les manifestations en s'en prenant aux forces de l'ordre et aux biens. Chaque fois, les Français s'interrogent : pourquoi les forces de l'ordre ont-elles tant de mal à faire cesser ces violences ? Pourriez-vous nous indiquer le nombre de casseurs identifiés et suivis par les services de renseignement ? Pourriez-vous dresser le portrait-robot de ces individus ? Une interdiction administrative de manifester, très encadrée, prise par le préfet, serait-elle une réponse pertinente afin de mettre un terme à ces scènes de guérillas urbaines ? Je pense également à l'article 3 de la proposition de loi de nos collègues sénateurs visant à prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner l...