170 interventions trouvées.
Je me suis intéressé aux différentes formes de scrutin, toujours en pensant trouver mieux que le système actuel. Quel que soit le mode de scrutin, il existe des biais. Vous faites appel à la science, elle peut nous éclairer sur le type de biais existants, mais pas sur le meilleur système de scrutin. Notre débat est passionnant, il revient à nous interroger sur ce que nous attendons de l'électeur. J'ai tenu beaucoup de bureaux de vote. Les électeurs remercient les assesseurs et autres bénévoles. Voter est un droit et un devoir. L'électeur doit faire preuve de responsabilité, voter est compliqué, il est nécessaire d'opérer un choix. Vos propositions reviennent à se demander comment faire en sorte qu'un électeur puisse s'exprimer de manière exhaustive. Devons-nous placer l'électeur dans un...
Avons-nous la possibilité de numériser la liste d'émargement ? Nous pourrions inscrire plus tardivement les électeurs avec une numérisation des listes d'émargement. Aujourd'hui, l'inscription est possible au maximum un mois avant le vote, nous pourrions envisager que ces inscriptions soient réalisables jusqu'à la veille, voire le jour même d'un scrutin, comme c'est le cas dans certains pays. Est-ce possible ? Pourrions-nous éviter qu'un électeur vote plusieurs fois dans des bureaux différents ? Par ailleurs, p...
. Le professeur Bruno Daugeron a souligné la perte de confiance dans les institutions en raison du sentiment de déplacement de la prise de décision. Vous avez parlé de réenchanter l'acte de vote et de mobiliser l'imaginaire social. Cette surenchère ne risquerait-elle pas d'entraîner une perte de confiance si cet imaginaire devait être déçu ? Les électeurs se mobilisent lorsqu'il s'agit d'un vote local ou d'un vote pour lequel ils ressentent l'impact sur leur quotidien. C'est le cas des élections municipales ou présidentielles pour lesquelles les candidats ne manquent pas d'idées pour alimenter l'imaginaire collectif. Notre mission d'information fait suite aux élections départementales et régionales, échelon intermédiaire où l'abstention a été maj...
...es préoccupations. Avec un certain nombre de collègues, nous travaillons avec Romain Rambaud sur le défi démocratique. Cette mission doit y réfléchir. Je vous remercie, monsieur le président et monsieur le rapporteur d'avoir permis à nos intervenants de s'exprimer sur les modalités de vote. Cette question est essentielle dans le procédé pour comprendre cette fracture entre l'opinion publique, les électeurs et les politiques. La crise de l'abstention n'est pas récente, nous y réfléchissons depuis longtemps avec d'autres parlementaires. Les taux actuels nous obligent à l'étudier davantage, mais elle n'est pas nouvelle. Une réflexion doit être menée sur l'action publique, les institutions et la démocratie. Il me semble que nous aurions également intérêt dans cette mission à proposer des éléments pra...
... en œuvre pour faciliter le vote ? Quelles sont les commodités de vote sur lesquelles nous pouvons agir selon les modes de scrutin et les élections ? Ne considère-t-on pas que la reconnaissance du vote blanc ne serait utile que dans le cas où le vote obligatoire serait mis en place ? Ajouter le vote blanc à l'abstention, ce serait faire le constat d'une très grande désaffection de l'ensemble des électeurs. Quelles sont vos analyses et vos réflexions sur ces deux sujets ? Il existe une contradiction assez française, mais peut-être également européenne, selon laquelle on demande énormément aux politiques, mais chacun a du mal à se projeter dans l'action collective. Il y a une dizaine d'années, dans les campagnes électorales, les gens nous interrogeaient sur la situation de la France, ou d'un dépar...
. Ces analyses nous intéressent et nous inquiètent. La chose est difficile, et les remèdes le sont tout autant. M. Grunberg a indiqué qu'il y avait une perte de repères politiques chez les électeurs en raison du « bouleversement Macron ». Ne pensez-vous pas que ce bouleversement était attendu par les électeurs plus que subi, et que le faible taux d'abstention au premier tour de la présidentielle, qui s'élevait à 22 %, était plutôt le témoin de ce qu'on a appelé le « dégagisme » ? Les électeurs n'attendent-ils pas, et c'est ce qui expliquerait la montée du populisme ou des partis politiques ...
...nt le moins ; mais je voudrais bien pouvoir contrôler les listes électorales. Il faut également que nous travaillions les institutions – le « millefeuille ». Dans ma circonscription, huit jours après les régionales et les départementales, on a voté pour une partielle dans un bourg. Le taux de participation était de 33 % dans les deux premiers cas, et de 65 % dans le troisième. J'ai rencontré les électeurs de ce bourg pour leur demander ce qui se passait. L'un d'eux m'a dit que si l'on donnait la responsabilité de la gestion du conseil départemental au préfet, les services seraient les mêmes. Il faudrait que nos électeurs connaissent les services qui sont les mêmes que le dirigeant soit de gauche ou de droite. Nicolas Sarkozy avait proposé la mise en place du conseiller territorial. Je n'ai pas la...
...rmations en continu. À mon sens, la radio et la presse écrite sont réservées à une population qui vote déjà, qui est relativement informée et attentive. Dans les territoires ruraux, les gens regardent beaucoup les chaînes d'informations en continu. Ne peut-on pas considérer que les médias ne jouent pas tous un rôle d'information, et que certains provoquent plutôt l'« overdose », et démotivent les électeurs ? J'ai rencontré une classe d'étudiants préparant un diplôme d'ingénieur. Je leur ai demandé s'ils savaient à quoi sert un député, et une seule étudiante a pu répondre. Je leur ai demandé si pour eux, le fait de se rendre dans un bureau de vote le dimanche est un problème. Tous m'ont répondu que non, et qu'ils ne sont pas attachés au vote électronique. « Ce que nous voulons », ont-ils dit, « c'...
...iquant les Français vivant à l'étranger apparaît comme un banc d'essai pour des solutions innovantes : le vote par anticipation et le vote par internet, par exemple, ont été utilisés pour l'élection des conseillers à l'Assemblée des Français de l'étranger (AFE). Nous souhaiterions tirer le bilan de ces expériences, du point de vue de la sécurité des scrutins ou de l'effet sur la participation des électeurs, étant entendu que la situation des Français de l'étranger est spécifique par rapport à celle des résidents de métropole.
...iations importantes des taux de participation d'une circonscription consulaire à l'autre ? Les circonstances exceptionnelles qui avaient entraîné le report des élections consulaires de mai 2020 à mai 2021 ont-elles influé sur le niveau de la participation ? Quelle appréciation portez-vous sur la connaissance du rôle du conseiller des Français de l'étranger (CFE) et de délégué consulaire par les électeurs ? Comment ces fonctions pourraient-elles, selon vous, être mieux valorisées ? La diffusion et la distribution de la propagande électorale sont-elles adaptées aux spécificités liées aux lieux de résidence des Français de l'étranger ? Serait-il possible – et souhaitable – d'étendre la faculté de voter par internet à d'autres échéances électorales ?
Avez-vous des pistes pour améliorer la diffusion des différents documents électoraux ? Que pensez-vous de l'ouverture du vote par anticipation dans des territoires qui sont vastes mais comptent peu d'électeurs ? Comment simplifier le vote par procuration des Français de l'étranger ?
C'est un peu grâce à vous que je suis ici puisque je fais partie des heureux bénéficiaires de l'organisation des élections à l'étranger. J'ai vécu comme électeur les différentes étapes que vous avez décrites, de 2008 à 2017, puis en tant que candidat et ensuite au titre de coorganisateur, car nous avons été associés à l'organisation des scrutins qui ont suivi, en particulier les élections consulaires. Vous réalisez un excellent travail dans un environnement particulièrement complexe. En témoigne le nombre de votants aux élections consulaires, qui se sont...
Comme nous le disions ce matin lors de l'audition du co-président du Conseil national du numérique, nous devons simplifier l'accès aux procurations et multiplier ces dernières tout en garantissant absolument la sincérité et l'infaillibilité des votes. Nombre d'électeurs reculent, en effet, dès lors qu'il faut se rendre dans un consulat, un commissariat ou un tribunal d'instance.
...es résultats des élections départementales et régionales, l'épidémie de covid-19, la proximité de l'été, la non-distribution des documents électoraux et les changements de bureaux de vote du fait de la situation sanitaire ayant pu troubler l'électorat. Or il y avait un scrutin proportionnel : aux régionales, dès lors qu'une liste faisait plus de 5 %, chaque voix était comptabilisée. Pourtant, les électeurs ne se sont pas déplacés davantage.
...vous ayez l'ambition de les présenter comme tels. Nous savons tous ici que ce sont les dynamiques qui sont importantes dans les sondages – et dorénavant la dynamique de l'abstention sera autant prise en compte que les chiffres de chacun des candidats. Mais les sondages ne pèsent-ils pas sur la mobilisation, en donnant l'impression que tout est joué et que ce n'est pas la peine d'aller voter ? Les électeurs ne se transforment-ils pas en stratèges dans ce qu'ils vous disent ? Le fameux vote prétendu utile est aussi lié à l'essor des sondages, me semble-t-il.
...e la souveraineté du peuple. Personne n'ignore ce que mon collègue François Pupponi vient de rappeler : les assesseurs participent aux délibérations des bureaux de vote, ils peuvent remplacer le président durant l'absence de celui-ci au cours du déroulement du scrutin, en application de l'article R. 43 du code électoral. Rappelons aussi que les assesseurs sont habilités à vérifier l'identité des électeurs et à les faire émarger.
…ce dont je me réjouis car c'est beaucoup mieux ainsi. La neutralité apparente des membres du bureau de vote est une garantie essentielle du respect des électeurs. Je souhaite répondre par avance aux arguments contraires. Il pourrait être objecté que neutralité politique et manifestation d'une appartenance religieuse sont deux comportements distincts. Cependant, à une époque où se développent les listes communautaires ou d'inspiration religieuse,…
Eh oui ! L'assesseur n'est donc certainement pas un collaborateur occasionnel puisque, je vous le rappelle, pour être assesseur, il faut être électeur de la commune – cela fait une différence avec l'agent qui se trouve à l'accueil. La règle vaut dans les deux sens : ne peuvent être assesseurs que les électeurs de la commune mais tous les électeurs de la commune doivent pouvoir être assesseurs. C'est la grande différence entre les assesseurs, d'une part, et le président du bureau de vote ou les agents, d'autre part.
…si vous ne comprenez pas qu'il s'agira d'une manière de faire pression sur les électeurs, vous vous trompez et vous n'écrivez pas vraiment le texte qu'il faudrait. Entendez cela et voyez comment les choses se passent. Vous savez très bien que ces réseaux sont très présents dans l'action politique, que ce soit parmi les délégués de parents d'élèves ou dans les associations de locataires. À travers l'appartenance à leur religion, ils affirment un fait politique. C'est cela qui se jou...