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Effectivement, le goût du consommateur est tellement formaté, qu'il se détourne du produit pour aller vers un autre produit plus sucré, plus salé ou plus gras. Il s'agit de la limite des engagements volontaires ; d'où la nécessité d'un engagement commun. L'OQALI a-t-il un pouvoir de recommandation ?
Je vous remercie pour toutes vos explications extrêmement intéressantes. Effectivement, les industriels qui font l'effort de reformuler leurs produits se sentent pénalisés, nous devons donc les accompagner, notamment en faisant en sorte que tout le monde joue le jeu. Nous étions à Bruxelles lundi dernier, et le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) nous a indiqué que le règlement européen du 20 décembre 2006 visant à définir des profils alimentaires n'avait toujours pas été mis en oeuvre. Ce règlement prévoit que, si le profil alimentaire est bon, l'industriel peut ajouter des allégations – moins sucré, mon salé ou moins gras –, sinon il n'est pas autorisé à le faire. L'OQALI peut-il définir un profil nutritionnel sur les aliments ...
...s et les leviers économiques que vous pourriez faire jouer pour les faire changer de stratégie, s'agissant de la composition des produits. Comment arriver à obtenir une modification de stratégie commerciale chez les producteurs de produits alimentaires ? Vous avez aussi souligné les problèmes d'ordre « psycho-sociologique », c'est-à-dire comportemental. Vous nous avez clairement expliqué que le consommateur était versatile ou avait des comportements de déplacement, et combien il était difficile de les accompagner dans une démarche de frustration. Avez-vous pu analyser quel était le processus de formation du goût ? Puisque, en définitive, les entreprises qui voudraient se lancer dans des démarches vertueuses sont prisonnières de ce qu'elles ont elles-mêmes créé, c'est-à-dire une accoutumance, une ad...
...avorisées, qui achètent déjà ces produits alors que les catégories socioprofessionnelles moins favorisées en consomment moins. Avez-vous noté un impact efficient de ce genre de publicité sur le long terme ou, au contraire, n'ont-elles que peu d'impact dans la mesure où une même catégorie de personnes est ciblée ? Nous nous sommes rendus à Bruxelles cette semaine. Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) a indiqué que l'Union européenne devait établir des profils nutritionnels afin de s'assurer de la qualité du produit premier avant d'y apposer une allégation. Cela fait dix ans que ces travaux devraient être faits, ils ne l'ont pas été et les allégations se font sur des produits qui ne sont pas toujours bons à l'origine. Avez-vous des éclaircissements à nous apporter ? Nous sommes très c...
...ante dans les rayons de la grande distribution française. Régulièrement des sondages montrent que certaines de ses marques sont parmi les préférées des Français. Pour revenir à la réorientation de ses produits progressivement réalisée par le groupe, le plus souvent avec succès, le marketing a insisté sur leur caractère innovant, la qualité de fabrication et leurs effets positifs sur la santé des consommateurs. Danone est, peut être avec Nestlé, le grand groupe qui a été le plus loin dans cette voie de transformation de la majeure partie de son offre. Pour être complet, Danone a rencontré des difficultés, voire des échecs, pour imposer certaines innovations. On rappellera, le retrait, deux ans après son lancement, du produit laitier Essensis qui prétendait avoir des vertus cosmétiques, donc un effet...
Je vous remercie. Vous avez évoqué la mission de votre entreprise : « Apporter la santé par l'alimentation au plus grand nombre » par une offre de produits quotidiens et sains. Je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec un article du hors-série du magazine 60 millions de consommateurs, qui a révélé la présence de nombreux additifs, malgré leur indiction, dans les yaourts ; les fabricants utilisent certaines dérogations pour contourner la loi. Parmi les produits dénoncés, l'un de vos produits, qui vise particulièrement les enfants, le yaourt M&M's Mix, contient seize additifs. J'imagine que vous allez en modifier la recette. L'avez-vous retiré de la vente ? Car il ne correspon...
Nous avons reçu la grande distribution, dont des représentants du groupe E. Leclerc. L'un d'entre eux nous a apporté une bouteille d'eau dont le code-barres était composé de deux barres supplémentaires – 15 au lieu de 13 – permettant ainsi la traçabilité du produit depuis son origine. Avez-vous connaissance de ce principe ? Pourriez-vous imaginer, pour le bien du consommateur, de tracer davantage la provenance de vos aliments et le processus de fabrication ?
...quée en ce qu'elle permet de faire pression sur les producteurs. Vous avez parlé de contrats, mais la pression existe bien. Elle permet d'imposer notamment des conditions de prix et de qualité aux producteurs, à la fois sur la matière brute et les produits transformés. N'est-ce pas la structure de ce marché – vous êtes les intermédiaires, peu nombreux, entre un grand nombre de producteurs et les consommateurs – qui est responsable des dérives, que vous avez évoquées, de l'industrie alimentaire ? Les producteurs ont mené des actions fortes pour que des contraintes réglementaires soient adoptées concernant les contrats qui les lient aux distributeurs, et pour revaloriser la valeur – financière et de qualité – de leur production. Par ailleurs, des chercheurs rendent l'industrie agroalimentaire respons...
...pas bien difficile de réduire de 60 % un produit hyper-sucré ! Des progrès ont certes été réalisés, mais nous sommes encore loin des recommandations ; les objectifs n'ont pas été atteints. L'exemple du dentifrice sans emballage a été cité, mais il en va de même pour une crème dessert : si l'un d'entre vous met en vente un produit avec un taux de sucre réduit, et que les autres ne suivent pas, le consommateur achètera la crème la plus gourmande. Donc l'un d'entre vous sera perdant et le consommateur mangera toujours autant de sucre. Comment envisagez-vous les engagements volontaires ? Y croyez-vous sincèrement ? Ne pensez-vous pas que, pour que la concurrence soit loyale, le législateur doit imposer des seuils ? Nous faisons le constat qu'il est vraiment difficile d'atteindre les objectifs nutritionn...
...expertise sur les contrôles des produits de vos fournisseurs ? S'agissant du Nutri-Score, vous êtes unanimes sur ses effets positifs. Avez-vous senti un changement de comportement depuis la sortie de l'application Yuka ? Avez-vous vu des personnes utiliser cette application ? Les téléphones sont-ils bloqués dans vos magasins ? Vous l'avez dit, plus ce type de mesures se mettra en place, plus le consommateur aura accès à l'information, et ce de façon rapide, et plus la grande distribution devra s'adapter. Dans les pays étrangers, notez-vous, malgré l'interdiction du Nutri-Score, des changements de comportement des consommateurs, favorisant des produits plus sains, des produits bio ? La blockchain de Carrefour est une bonne initiative. Huit produits sont concernés cette année. Comment allez-vous évo...
Cela fait écho à ce que nous disions tout à l'heure : le consommateur a été poussé à réduire toujours plus la part qu'il réserve à son alimentation.
Une disposition a été introduite dans le projet de loi relatif à l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agroalimentaire, visant à supprimer toute notion de gratuité ; qu'en pensez-vous ? Ne serait-ce pas une première étape dans la philosophie globale d'achat des consommateurs ? M. Gomichon indiquait par ailleurs que tous ses produits étaient sans pesticides. Avez-vous les mêmes exigences avec vos producteurs étrangers ? Enfin, concernant l'évolution de la MDD dans les rayons, comment envisagez-vous l'évolution de ce modèle dans vos magasins ? Y aurait-il de plus en plus de produits de marques de distributeurs dans les rayons, lesquels disposent d'une meilleure traç...
Mes chers collègues, nous accueillons ce matin une table ronde, même si elle ne l'est pas physiquement (Sourires), composée des représentants des deux principales organisations de défense des consommateurs : M. Olivier Dailly, directeur général adjoint de l'Institut national de la consommation (INC) et éditeur du magazine 60 millions de consommateurs, qui est accompagné de Mme Patricia Chairopoulos, journaliste à ce magazine, et M. Olivier Andrault, chargé de mission « alimentation et nutrition » de l'Union fédérale des consommateurs (UFC)-Que Choisir. Les auditions ont permis à notre commission ...
Je vous remercie pour cette présentation exhaustive. Les exemples concrets que vous avez donnés pour montrer l'évolution de notre mode d'alimentation, par exemple lors du petit-déjeuner, rejoignent les constats que nous avions été précédemment amenés à faire. Je souhaite revenir sur le numéro de 60 millions de consommateurs qui a établi une liste d'additifs à proscrire dans l'alimentation. Pouvez-vous nous préciser si certaines familles d'additifs sont, selon vous, plus dangereuses que d'autres ? Vous avez aussi évoqué les méthodes de marketing de l'industrie agroalimentaire, notamment celles qui consistent à mettre en avant les minéraux et vitamines contenus dans des produits en passant sous silence, par exemple,...
... la signature d'un arrêté interministériel. Neuf mois après son application, quelle appréciation portez-vous sur la pertinence de cet outil et quelle préconisation faites-vous pour en améliorer la visibilité ? Et que pensez-vous des autres initiatives qui ont été lancées, comme les applications Yuka ou Open Food Facts ? Le Nutri-Score vous semble-t-il plus performant pour protéger et rassurer les consommateurs ? Enfin, on dispose pour les aliments d'une classification en produits non transformés, peu transformés et ultra-transformés. D'autres catégories vous paraissent-elles efficientes pour classer les aliments ?
Nous avons parlé de l'éducation des consommateurs. À ce sujet, je voudrais savoir combien de personnes achètent votre magazine. J'imagine qu'à chaque fois que vous sortez un numéro consacré à l'alimentation, vos ventes font un bond qui vous permet de constater une prise de conscience des « consomm'acteurs » sur ces sujets.
...tation industrielle. Nous connaissons tous les dérapages qui ont pu se produire et qui sont liés à des procédures pas nécessairement vertueuses. Notre volonté est donc de trouver des solutions pour que de tels événements ne se reproduisent plus, et vous pouvez nous y aider en nous faisant partager votre expérience et les bonnes pratiques que vous avez pu mettre en oeuvre, de manière à garantir au consommateur une alimentation de qualité, tant en termes nutritionnels qu'en matière de développement durable pour la planète.
...servir du cheval pour du boeuf –, la problématique sanitaire et, enfin, la problématique environnementale. On assiste actuellement au développement d'un véritable business du « sans » : vous nous dites « sans colorant, sans huile de palme, sans conservateur », mais on pourrait rajouter « sans aspartame, sans gluten, sans pesticides »… L'objectif de cette communication ciblée est de convaincre le consommateur que consommer un produit contenant de l'huile de palme, des colorants ou des conservateurs est mauvais pour la santé, ce qui reste à prouver scientifiquement. Par ailleurs, cette communication n'est pas toujours fiable – et je pense ici aux enseignes Système U, qui ont lancé le slogan « Ciao l'huile de palme ! » en prenant la précaution de préciser dans une petite note que cela ne valait pas pou...
Il y a sept ou huit ans, il me semble que l'un de vos prédécesseurs avait lancé une alerte sur la raréfaction de la ressource en poissons. Il avait exposé dans la presse la volonté de ne plus pêcher certaines espèces, de répercuter le prix de cette raréfaction en augmentant de 15 à 25 % les prix pour que le consommateur prenne conscience que la ressource n'est pas inépuisable. Je crois qu'il liait cette raréfaction à la surpêche mais aussi au réchauffement climatique. Sept ou huit ans après, où en est-on ? Findus s'engage-t-il concrètement dans ces process pour préserver le climat et la pêche, donc la ressource ?