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Cette crise, qui touche la plupart des États et les confronte à l'absence d'une solution immédiate pour endiguer le virus, doit nous inciter à faire preuve d'humilité. Néanmoins, notre rôle de parlementaires est de faire remonter les attentes de nos concitoyens, des élus locaux et des entreprises. Cela peut se résumer en une seule exigence : un discours clair. Je salue la volonté de déconcentrer les décisions, de les rendre pragmatiques au niveau local. En même temps, elles doivent répondre à une exigence de lisibil...
...gime totalement anticonstitutionnel depuis le 16 mars. Vous estimez que l'urgence sanitaire perdure et qu'elle justifie l'urgence sécuritaire. Vous culpabilisez les jeunes, les étudiants, les familles qui n'ont plus le droit de s'embrasser. Vous continuez à abandonner les seniors, voire à utiliser le « protocole Rivotril ». Vous continuez à entretenir la peur en bâillonnant la démocratie. Or, le virus a muté en une vingtaine de variants. La mortalité baisse – la France a enregistré moins de décès qu'au cours des quatre dernières années, hormis les pics de mars et avril. Pourquoi persistez-vous dans cette stratégie erratique et ne proposez-vous aucun traitement pour les patients ?
Laquelle des stratégies de lutte contre la pandémie mises en œuvre à l'étranger vous paraît, avec quelques mois de recul, la plus efficace, et donc celle que nous pourrions reproduire ? Á l'approche de la saison hivernale, assiste-t-on en France à une seconde vague de la pandémie ? Les cas semblent moins graves que précédemment ; le virus a-t-il muté et perdu en dangerosité ? La multiplication des tests permet de dépister un nombre croissant de personnes contaminées ; va-t-on, et dans quel délai, vers une immunité collective ? Se trouve-t-on aujourd'hui en France dans la situation dans laquelle on se trouvait sans le savoir en février dernier parce qu'il n'y avait pas de tests disponibles ou les choses sont-elles entièrement diffé...
...stage, vous semblait maintenant disposer de tous les moyens nécessaires en cette matière. Or nos concitoyens nous disent la longueur de l'attente pour prendre les rendez-vous qui leur permettront de se faire tester, et la lenteur avec laquelle arrivent les résultats des tests – il y faut en moyenne une semaine, paraît-il, ce qui est très long. Des personnes qui n'avaient été en contact ni avec le virus ni avec des personnes qui l'avaient été se font tester. Comment, selon vous, le dépistage devrait-il être organisé ?
Un certain nombre d'entre nous ont eu le sentiment d'un retard à l'allumage dans la réaction des autorités lors de la survenue du virus ; quelle est votre opinion à ce sujet ? Considérez-vous que le protocole d'accueil des malades et leur traitement se sont améliorés ? La puissance publique est-elle en mesure de prendre en compte l'évolution de l'immunisation de la population pour ajuster ses réactions face à la progression du virus dans certaines régions ? Enfin, comment appréhendez-vous la crise sanitaire due au covid 19, qui o...
Á propos de la transmission de la maladie, il est assez surprenant que le débat gouttelettes – surface plane ne soit toujours pas tranché scientifiquement. Est-ce habituel en pareil cas ou cette impossibilité à conclure s'explique-t-elle par une spécificité du virus ?
...ent au sein du centre de crise sanitaire, M. Castoldi vous avez été chargé d'une mission « dépistage virologique et sérologique » afin de piloter le déploiement des tests sur le territoire. Le dépistage des personnes atteintes par le covid-19 a été un enjeu d'autant plus important de la gestion de la crise sanitaire qu'il a été établi que des personnes asymptomatiques pouvaient être porteuses du virus, donc sources de contamination. L'Institut Pasteur a très tôt mis au point une technique de dépistage du virus par RT-PCR, qui a été progressivement fournie aux établissements de référence. À partir du début du mois de mars, la possibilité de réaliser des tests a été ouverte aux laboratoires de biologie médicale de ville, grâce à la commercialisation progressive de techniques de diagnostic. Au c...
...eur sensibilité ? Le taux de faux négatifs relativement important a souvent soulevé la question de la réassurance, pouvant conduire, au sein de la population, à des interrogations ou à des erreurs de protection. Le dépistage par scanner thoracique a-t-il été inclus dans la réflexion ? Un certain nombre d'urgentistes et de spécialistes ont pratiqué ces examens pour évaluer l'atteinte par le coronavirus. J'aimerais aussi revenir sur le traçage covid, qui a fait l'objet d'un déploiement très important, en particulier par les caisses primaires d'assurance maladie (CPAM), avec un suivi au plus près de la population. Avez-vous des chiffres ? Quel est le taux de contacts potentiels que l'on arrive à établir ? Par ailleurs, quel regard portez-vous sur l'application StopCovid ? Quelle doit être la pl...
...osition entre la doctrine française et les positions adoptées au plan international. Le 16 mars, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis une recommandation s'adressant à tous les pays, y compris la France, qui consistait à tester tous les cas suspects, la DGS disant, le 17 mars, que cela n'avait pas d'intérêt. Or on peut très bien être contagieux sans avoir de symptômes et transmettre le virus à sa grand-mère, qui meurt ensuite en une semaine : quand 30 % des personnes contaminées sont asymptomatiques et 50 % ont très peu de symptômes, ce sont 80 % des malades qui passent à travers les mailles du filet. Pour le VIH, heureusement qu'on n'attend pas que les gens soient à l'hôpital, pour les tester ! Quel regard portez-vous sur l'antagonisme entre la position de l'OMS et l'attitude de la ...
Des personnes arrivant notamment aux aéroports de Roissy et d'Orly en provenance de pays où l'épidémie sévit s'étonnent de ne pas être systématiquement dépistées. Comment imaginer une véritable politique préventive dans de tels lieux où, d'évidence, le virus peut circuler et où les gestes barrières ne sont pas toujours respectés, en dépit des moyens mis à disposition par Aéroports de Paris ?
...nt notre sentiment sur les différentes phases d'adaptation de la stratégie en fonction des moyens disponibles. Quelle a été la répartition des tests, en particulier au sein des hôpitaux ? Avez-vous pu vous assurer que ces derniers en étaient suffisamment pourvus ? Pourquoi ne pas avoir imaginé une politique de sondage des populations particulièrement exposées afin de connaître la progression du virus et de le combattre plus efficacement ? Nous avons le sentiment que cette hypothèse a été assez rapidement écartée et que les tests n'ont pas été utilisés comme ils auraient pu l'être. Nous avons eu également le sentiment que la stratégie de recours aux tests, pour le déconfinement, a été fluctuante. Une doctrine claire en la matière n'était-elle pas pourtant indispensable pour s'assurer que celu...
...es de détecter les personnes contaminées et de les isoler, mais je crains que les personnes diagnostiquées négatives ne soient conduites à faire un peu n'importe quoi. Sont-elles l'objet d'une communication spécifique afin de leur faire comprendre qu'elles doivent rester vigilantes et se protéger ? Connaît-on la part de la population considérée comme immunisée, en l'état de notre connaissance du virus ?
...iqué qu'on avait suivi les préconisations de l'OMS tout en nous disant qu'à telle date, elle ne recommandait pas de le généraliser ; en ce qui concerne les tests, ses préconisations n'ont pas du tout été respectées. N'est-ce pas là une pratique à géométrie variable ? Avez-vous envisagé de faire tester tous les enfants dans les écoles, afin de disposer d'une cartographie du taux de pénétration du virus par extension à la population globale ? Enfin, pourquoi ne s'est-on pas appuyé sur la carte vitale et l'assurance maladie pour connaître précisément, en temps réel, le nombre de tests réalisés sur l'ensemble du territoire ?
Madame le ministre, je souhaite vous interroger sur deux points précis. Premièrement, votre position vis-à-vis de la gravité de la crise a été amenée à évoluer à plusieurs reprises. Le 21 janvier – au cours d'une conférence de presse –, puis le 24 janvier, vous déclariez que le risque d'importation du virus de Chine et de sa propagation était très faible. Lors d'un entretien au journal Le Monde le 17 mars, vous indiquiez avoir su, au moment de votre départ du ministère de la santé, que « le tsunami était devant nous ». Sur France Inter le 28 mai, vous déclariez cette fois-ci, en parlant de votre regard sur l'épidémie au moment de votre départ du ministère, « je ne savais pas quand ça allait a...
Madame la ministre, vous nous dites bien connaître, de par votre formation, les questions liées à la diffusion d'un virus, ce dont nous ne doutons pas. Vous dites également avoir pris conscience très tôt – dès la mi-décembre 2019, et en tout état de cause bien avant que l'alerte ne soit officiellement donnée – de la gravité de la situation, ce qui vous a amenée à alerter le Président de la République le 11 janvier et le Premier ministre le 30 janvier : pouvez-vous nous préciser par quel moyen vous l'avez fait ? Nou...
Le 30 janvier, vous demandez à Santé publique France des scenarii en matière de dangerosité du virus, et à Yazdan Yazdanpanah des protocoles de recherche. Étiez-vous à ce moment en contact avec la Chine ? Avez-vous eu l'idée d'y envoyer un commissaire pour savoir si, en parallèle des protocoles de recherche qui mettent beaucoup de temps à se concrétiser – ils n'ont d'ailleurs toujours pas donné de résultats –, une stratégie thérapeutique montrait des résultats encourageants et pouvait être mise ...
... à l'effort de tous les Français, que nous devons saluer –, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de gestion de l'épidémie qui est aussi celle du bilan des semaines passées et des enseignements à en tirer pour les mois à venir. Les équipes sont en place pour identifier les clusters, tester les personnes malades et leurs contacts et les isoler si nécessaire. Pour autant, les inconnues sur le virus et la maladie restent nombreuses. La prise en charge des malades a énormément progressé depuis l'arrivée de l'épidémie, mais les questions sur les traitements et les modes de propagation de la maladie restent ouvertes et il est probable que nous n'en ayons pas encore fini avec le covid-19. Sur tous ces points et en particulier sur les stratégies de dépistage suivies, nous avons souhaité vous ent...
L'état d'urgence, soit on en sort, soit on y reste, dites-vous ; malheureusement, comme tous les habitants de notre planète, je constate que le virus est toujours là. Alors, comment fait-on ? Je regrette l'échec de la commission mixte paritaire, comme Mme la rapporteure, dont je salue les efforts pour parvenir à un accord. Compte tenu des deux précédentes CMP, nous étions optimistes – trop, sans doute. Cet échec est d'autant plus regrettable que le temps joue contre nous, ou plutôt contre le Sénat, car celui-ci, après la session extraordinaire...
... en tant qu'élus. Nous sommes, nous aussi, confrontés à des lobbies et il est important que nous soyons capables de faire la part des choses. Vous avez été questionnée sur le conseil scientifique. Je ne crois pas avoir entendu beaucoup parler d'études sur le remdesivir – en tout cas beaucoup moins que sur l'hydroxychloroquine. Quel est votre avis sur ce point ? Vous disiez qu'il s'agissait d'un virus inconnu doté d'une physiopathologie sans exemple, et avez souligné dans un article que nous avions reçu peu d'informations, voire des informations erronées, de la part de la Chine et que nous avions mis en place tout ce que nous pouvions à partir du moment où nous avons eu une vision claire et objective de ce qu'il se passait en Italie. Pourriez-vous nous expliquer le déroulement de ces événement...
Monsieur Schellenberger, j'entends très bien que votre intention n'est pas de priver le Gouvernement de tout moyen d'agir, mais c'est exactement ce qui se produirait si l'article 1er était supprimé… Nous ne vivons pas en état de catastrophe sanitaire : rien ne justifie plus la déclaration de l'état d'urgence sanitaire. Pour autant, la situation sanitaire n'est pas tout à fait contrôlée ni le virus éradiqué : nous sommes effectivement dans un entre-deux. La suppression de l'article 1er priverait l'exécutif de moyens d'agir, le droit positif, et plus précisément l'article L. 3131-1 du code de la santé publique, n'étant pas assez robuste. Avis défavorable sur ces deux amendements.