Publié le 14 octobre 2018 par : M. Millienne, M. Barrot, M. Bourlanges, Mme El Haïry, M. Laqhila, M. Mattei, M. Duvergé, Mme Gallerneau, Mme Lasserre-David, Mme Luquet, M. Pahun, M. Balanant, Mme Bannier, Mme Benin, M. Berta, M. Bolo, M. Bru, M. Cubertafon, Mme de Sarnez, Mme de Vaucouleurs, Mme Deprez-Audebert, Mme Elimas, Mme Essayan, M. Fanget, M. Fesneau, Mme Florennes, M. Fuchs, M. Garcia, M. Hammouche, M. Isaac-Sibille, Mme Jacquier-Laforge, M. Joncour, M. Lagleize, M. Lainé, M. Latombe, M. Mathiasin, Mme Mette, M. Michel-Kleisbauer, M. Mignola, M. Frédéric Petit, Mme Maud Petit, Mme Poueyto, M. Ramos, M. Turquois, Mme Vichnievsky, M. Waserman.
La première phrase du dernier alinéa de l'article 3 de la loi n° 72–657 du 13 juillet 1972 instituant des mesures en faveur de certaines catégories de commerçants et artisans âgés est complétée par les mots : « et de 30 % pour les établissements dont la surface de vente est comprise entre 1 000 et 2 499 mètres carrés. ».
Afin de lutter contre l'artificialisation des sols, cet amendement propose de majorer la taxe sur les surfaces commerciales, définie par l'article 3 de la loi n° 72‑657 du 13 juillet 1972, de 30 % pour les « grands supermarchés » dont la surface de vente excède 1 000 m². Le produit de cette majoration serait affecté à l'État. Cette proposition s'inscrit dans la continuité de la majoration de la taxe sur les surfaces commerciales de 50 % pour les établissements dont la surface de vente excède 2 500 mètres carrés (catégorie : « hypermarché ») inscrite au PLFR 2014.
Cet amendement vise à taxer davantage les grandes surfaces commerciales situées en zones périurbaines. Celles-ci contribuent à la croissance de l'artificialisation des sols ce qui induit notamment une augmentation de l'imperméabilisation des sols, de la circulation routière et donc aussi des émissions de gaz à effet de serre. Pour information, la part de surface artificialisée du territoire français est passée de 3,7 % en 1980 à 6 % en 2012 et pourrait atteindre 8 % d'ici 2030 si rien n'est fait.
Le présent amendement s'inscrit dans la continuité de l'engagement du groupe MoDem et apparentés en faveur d'une fiscalité commerciale durable. Il a enfin pour but d'ouvrir un débat sur la réforme de cette fiscalité qui doit internaliser les conséquences nuisibles des activités commerciales sur l'environnement et accompagner la revitalisation des centres-villes comme prôné par le Plan Action cœur de ville.
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