Publié le 17 octobre 2018 par : M. Woerth, Mme Louwagie, M. Jacob, M. Abad, Mme Anthoine, M. Aubert, Mme Bassire, M. Bazin, Mme Bazin-Malgras, Mme Beauvais, Mme Bonnivard, M. Bony, M. Boucard, M. Bouchet, Mme Valérie Boyer, Mme Brenier, M. Breton, M. Brochand, M. Brun, M. Carrez, M. Cattin, M. Cherpion, M. Cinieri, M. Ciotti, M. Cordier, Mme Corneloup, M. Cornut-Gentille, Mme Dalloz, M. Dassault, M. de Ganay, M. de la Verpillière, M. Deflesselles, M. Rémi Delatte, M. Descoeur, M. Di Filippo, M. Diard, M. Dive, M. Door, Mme Marianne Dubois, Mme Duby-Muller, M. Pierre-Henri Dumont, M. Fasquelle, M. Ferrara, M. Forissier, M. Furst, M. Gaultier, Mme Genevard, M. Goasguen, M. Gosselin, M. Grelier, Mme Guion-Firmin, M. Herbillon, M. Hetzel, M. Huyghe, M. Kamardine, Mme Kuster, Mme Lacroute, M. Larrivé, M. Le Fur, Mme Le Grip, M. Leclerc, Mme Levy, M. Lorion, M. Lurton, M. Emmanuel Maquet, M. Marleix, M. Marlin, M. Masson, M. Menuel, Mme Meunier, M. Minot, M. Nury, M. Parigi, M. Pauget, M. Peltier, M. Perrut, Mme Poletti, M. Poudroux, M. Pradié, M. Quentin, M. Ramadier, Mme Ramassamy, M. Reda, M. Reiss, M. Reitzer, M. Reynès, M. Rolland, M. Saddier, M. Savignat, M. Schellenberger, M. Sermier, M. Straumann, Mme Tabarot, M. Taugourdeau, M. Teissier, M. Thiériot, Mme Trastour-Isnart, Mme Valentin, M. Vatin, M. Verchère, M. Viala, M. Vialay, M. Jean-Pierre Vigier, M. Viry.
I. – Rédiger ainsi le tableau de l'alinéa 2 :
« TAUX D'ÉMISSION DE DIOXYDE DE CARBONE
(en grammes par kilomètre)TARIF DE LA TAXE
(en euros)
Taux ≤ 1230
12450
12555
12660
12765
12870
12975
13090
131113
132127
133140
134173
135210
136253
137300
138353
139410
140473
141540
142613
143690
144773
145860
146953
1471050
1481153
1491260
1501317
1511373
1521490
1531613
1541740
1551873
1562010
1572153
1582300
1592453
1602610
1612773
1622940
1633113
1643290
1653473
1663660
1673853
1683952
1694050
1704253
1714460
1724673
1734890
1745113
1755340
1765573
1775810
1786053
1796300
1806553
1816810
1827073
1837340
1847613
1857752
1867890
1878173
1888460
1898753
1909050
1919353
1929660
1939973
19410290
19510435
taux ≥ 19610500
».
II. – Compléter cet article par l'alinéa suivant :
« II. – La perte de recettes pour l'État est compensée à due concurrence par la création d'une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
Prévu par une recommandation de la Commission européenne du 31 mai 2017 ((UE) 2017/948), un nouveau protocole de test (dit « protocole WLTP ») est mis en œuvre depuis le 1er septembre 2018 pour les homologations de voitures particulières neuves.
Ce changement de méthode conduit, pour un même véhicule, à une valeur plus élevée d'émission de CO², supérieure en moyenne de 6 % aux mesures effectuées selon l'ancien protocole (dit « protocole NEDC »).
Sans modification du barème, il en résulte des hausses importantes du malus. Par exemple, un véhicule émettant 130g de CO² dans l'ancien référentiel passe à 138 grammes sous norme WLTP. Pour des modèles Citroën C4, 3008 ou des Renault Megane et Kadjar, le malus appliqué est passé, depuis le 1er septembre 2018, de 300 euros à 860 euros.
L'impact de cette modification est donc d'ores et déjà considérable, avant même la mise en œuvre de l'abaissement du seuil du malus prévu par le projet de loi de finances.
Pourtant, en signant avec les acteurs de la filière automobile, le 22 mai 2018, le premier contrat stratégique de filière 2018-2022, le Gouvernement a pris l'engagement que « le passage du protocole de tests NEDC vers WLTP s'accompagnera d'une revue du bonus/malus pour éviter d'alourdir le malus à ce titre ».
Or le projet de loi de finances ne comporte aucune mesure d'ajustement évitant un alourdissement mécanique de 6 % des prélèvements en raison du nouveau protocole.
En outre, les prévisions de recettes au titre du malus figurant dans le projet de loi de finances (570 millions d'euros) ne tirent aucune conséquence de cette hausse, alors qu'il devrait en résulter un surcoût pour les automobilistes de 360 millions d'euros, portant la recette totale pour l'État à 930 millions d'euros en 2019 au titre du malus.
À l'insincérité de la prévision budgétaire s'ajoute donc la rupture d'un engagement souscrit par l'État il y a moins de six mois, en contrepartie d'efforts importants des constructeurs pour orienter la filière vers les véhicules les moins polluants.
Cet amendement vise donc à neutraliser l'impact fiscal du passage au protocole WLTP. Par rapport au barème du malus figurant à l'article 33 du projet de loi de finances, les valeurs de CO² sont décalées de + 6%.
Cette modification ne change rien à la structure du malus sur les différentes catégories de véhicules. Il s'agit d'une mesure de sincérité budgétaire, d'équité envers l'ensemble des acteurs de la filière, et de soutien au pouvoir d'achat des automobilistes.
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