Sous-amendements associés : CSBIOETH1746 CSBIOETH1730 CSBIOETH1735 CSBIOETH1748 CSBIOETH1769 CSBIOETH1807 CSBIOETH1773 CSBIOETH1764 CSBIOETH1813 CSBIOETH1811 CSBIOETH1812 CSBIOETH1770 CSBIOETH1737 CSBIOETH1721 CSBIOETH1761 CSBIOETH1750 CSBIOETH1720 CSBIOETH1725 CSBIOETH1722 CSBIOETH1719 CSBIOETH1742 CSBIOETH1743 CSBIOETH1747 CSBIOETH1728 CSBIOETH1503 CSBIOETH1779 CSBIOETH1768 CSBIOETH1762 CSBIOETH1806 CSBIOETH1774 CSBIOETH1810 CSBIOETH1805 CSBIOETH1775 CSBIOETH1771 CSBIOETH1767 CSBIOETH1804 CSBIOETH1808 CSBIOETH1816 CSBIOETH1772 CSBIOETH1815 CSBIOETH1801 CSBIOETH1778 CSBIOETH1777 CSBIOETH1809 CSBIOETH1792 CSBIOETH1763 CSBIOETH1791 CSBIOETH1776 CSBIOETH1803 CSBIOETH1802 CSBIOETH1796 CSBIOETH1800 CSBIOETH1738 CSBIOETH1729 CSBIOETH1097 CSBIOETH1065 CSBIOETH1095 CSBIOETH1093 CSBIOETH1101 CSBIOETH1106 CSBIOETH1501 CSBIOETH1107 CSBIOETH1088 CSBIOETH1100 CSBIOETH1340 CSBIOETH1085 CSBIOETH1392 CSBIOETH1733 CSBIOETH1790 CSBIOETH1723 CSBIOETH1740 CSBIOETH1749 CSBIOETH1814 CSBIOETH1741 CSBIOETH1067 CSBIOETH1094 CSBIOETH1087 CSBIOETH1083 CSBIOETH1066 CSBIOETH1086 CSBIOETH1736 CSBIOETH1499 CSBIOETH1745 CSBIOETH1731 CSBIOETH1751 CSBIOETH1498 CSBIOETH1724 CSBIOETH1752 CSBIOETH1500 CSBIOETH1726 CSBIOETH1744 CSBIOETH1727 CSBIOETH1718 CSBIOETH1103 CSBIOETH1102 CSBIOETH1099 CSBIOETH1104 CSBIOETH1068 CSBIOETH1739 CSBIOETH1090 CSBIOETH1098 CSBIOETH1717 CSBIOETH1502 CSBIOETH1734 CSBIOETH1732
Publié le 28 mai 2021 par : M. Touraine.
Rétablir cet article dans la rédaction suivante ;
« I. – L’article L. 1244‑2 du code de la santé publique est ainsi rédigé :
« Art. L. 1244‑2. – Le donneur est majeur. Le mineur émancipé ne peut être donneur.
« Préalablement au don, le donneur est dûment informé des dispositions législatives et réglementaires relatives au don de gamètes, notamment des dispositions de l’article L. 2143‑2 relatives à l’accès des personnes conçues par assistance médicale à la procréation avec tiers donneur aux données non identifiantes et à l’identité du tiers donneur.
« Le consentement du donneur est recueilli par écrit et peut être révoqué à tout moment jusqu’à l’utilisation des gamètes.
« Une étude de suivi est proposée au donneur, qui y consent par écrit. »
« II. – Le chapitre Ier du titre IV du livre Ier de la deuxième partie du code de la santé publique est ainsi modifié :
« 1° L’article L. 2141‑12 devient l’article L. 2141‑13 ;
« 2° Il est rétabli un article L. 2141‑12 ainsi rédigé ;
« Art. L. 2141‑12. – I. – Une personne majeure qui répond à des conditions d’âge fixées par décret en Conseil d’État, pris après avis de l’Agence de la biomédecine, peut bénéficier, après une prise en charge médicale par l’équipe clinicobiologique pluridisciplinaire, du recueil, du prélèvement et de la conservation de ses gamètes en vue de la réalisation ultérieure, à son bénéfice, d’une assistance médicale à la procréation dans les conditions prévues au présent chapitre.
« Le recueil, le prélèvement et la conservation sont subordonnés au consentement écrit de l’intéressé, recueilli par l’équipe clinicobiologique pluridisciplinaire après information sur les conditions, les risques et les limites de la démarche et de ses suites. L’équipe clinicobiologique pluridisciplinaire peut simultanément recueillir le consentement prévu au deuxième alinéa du II.
« Lorsque les gamètes conservés sont des spermatozoïdes, l’intéressé est informé qu’il peut, à tout moment, consentir par écrit à ce qu’une partie de ses gamètes fasse l’objet d’un don en application du chapitre IV du titre IV du livre II de la première partie du présent code.
« Les frais relatifs à la conservation des gamètes réalisée en application du présent I ne peuvent être pris en charge ou compensés, de manière directe ou indirecte, par l’employeur ou par toute personne physique ou toute personne morale de droit public ou privé avec laquelle la personne concernée serait dans une situation de dépendance économique.
« Seuls les établissements publics de santé ou les établissements de santé privés à but non lucratif habilités à assurer le service public hospitalier peuvent, lorsqu’ils y ont été autorisés, procéder au prélèvement, au recueil et à la conservation des gamètes mentionnés au présent I. Ces activités ne peuvent être exercées dans le cadre de l’activité libérale prévue à l’article L. 6154‑1. Par dérogation, si aucun organisme ou établissement de santé public ou privé à but non lucratif n’assure cette activité dans un département, le directeur général de l’agence régionale de santé peut autoriser un établissement de santé privé à but lucratif à la pratiquer, sous réserve de la garantie par celui‑ci de l’absence de facturation de dépassements des tarifs fixés par l’autorité administrative et des tarifs des honoraires prévus au 1° du I de l’article L. 162‑14‑1 du code de la sécurité sociale.
« II. – La personne dont les gamètes sont conservés en application du I du présent article est consultée chaque année civile. Elle consent par écrit à la poursuite de cette conservation.
« Si elle ne souhaite plus poursuivre cette conservation, ou si elle souhaite préciser les conditions de conservation en cas de décès, elle consent par écrit :
« 1° À ce que ses gamètes fassent l’objet d’un don en application du chapitre IV du titre IV du livre II de la première partie du présent code ;
« 2° À ce que ses gamètes fassent l’objet d’une recherche dans les conditions prévues aux articles L. 1243‑3 et L. 1243‑4 ;
« 3° À ce qu’il soit mis fin à la conservation de ses gamètes.
« Dans tous les cas, ce consentement est confirmé à l’issue d’un délai de réflexion de trois mois à compter de la date du premier consentement. L’absence de révocation par écrit du consentement dans ce délai vaut confirmation.
« Le consentement est révocable jusqu’à l’utilisation des gamètes ou jusqu’à ce qu’il soit mis fin à leur conservation.
« En l’absence de réponse durant dix années civiles consécutives de la personne dont les gamètes sont conservés et en l’absence du consentement prévu aux 1° ou 2° du présent II, il est mis fin à la conservation.
« En cas de décès de la personne et en l’absence du consentement prévu aux mêmes 1° ou 2° , il est mis fin à la conservation des gamètes. »
« III. – L’article L. 160‑8 du code de la sécurité sociale est complété par des 7° et 8° ainsi rédigés :
« 7° La couverture des frais relatifs aux actes et traitements liés à la préservation de la fertilité et à l’assistance médicale à la procréation, à l’exception de ceux afférents à la conservation des gamètes réalisée en application de l’article L. 2141‑12 du code de la santé publique pour des assurés non atteints d’une pathologie altérant leur fertilité et ne relevant pas de l’article L. 2141‑11 du même code ;
« 8° (Supprimé).
« IV. – L’article L. 2141‑11‑1 du code de la santé publique est ainsi modifié :
« 1° Le premier alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée ;« Elles sont exclusivement destinées à permettre la poursuite d’un projet parental par la voie d’une assistance médicale à la procréation ou la restauration de la fertilité ou d’une fonction hormonale du demandeur, à l’exclusion de toute finalité commerciale. » ;
« 2° Au troisième alinéa, la référence :« et L. 2141‑11 » est remplacée par les références :« , L. 2141‑11 et L. 2141‑12 » ;
« V. – À compter de la date de publication de la présente loi, les gamètes conservés en application du dernier alinéa de l’article L. 1244‑2 du code de la santé publique, dans sa rédaction antérieure à la présente loi, sont soumis aux dispositions du II de l’article L. 2141‑12 du même code. »
Cet amendement rétablit l’article 2, relatif au don de gamètes et leur autoconservation à des fins non pathologiques, qui a été supprimé par le Sénat lors de l’examen du texte en séance publique.
Cet amendement reprend la rédaction adoptée par l’Assemblée nationale en deuxième lecture, qui procède d’un compromis avec les propositions de la commission spéciale Sénat. Il respecte pleinement les choix exprimés par les députés au cours des débats puisqu’une seule une modification est opérée ; les dispositions superfétatoires relatives à l’interdiction et à l’exportation de gamètes introduites en séance publique n’ont pas été reprises. Il a été privilégié la rédaction commune avec celle qui a été adoptée en commission spéciale au Sénat, plus adaptée et plus lisible.
Cet article permet des avancées réelles et une adaptation à la réalité des pratiques aujourd’hui, dont le recul de l’âge de la première naissance en France. Compte-tenu des risques évidents de pression, en particulier à l’encontre des femmes, l’article pose également de nombreux garde-fous afin d’éviter toute forme de commercialisation ou de pression des employeurs publics ou privés.
Enfin, cet amendement permet en outre de conserver la possibilité, souhaitée par les sénateurs, d’une confirmation tacite du consentement au devenir des gamètes à l’issue d’un délai de trois mois.
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