Je comprends bien la volonté de nos collègues de la France insoumise d'obtenir leur brevet d'opposants les plus radicaux, mais la question dont nous débattons ne mérite pas une telle posture. Si nous, nous ne revendiquerons jamais d'être les seuls opposants, nous sommes sans aucun doute l'opposition la plus responsable.
Ce n'est peut-être pas ce que vous faites, mesdames, messieurs, mais pensez à nos compatriotes meurtris dans leur chair ou à leur famille touchée par ces actes barbares. Pensez-y, rien qu'une seconde, et imaginez leurs sentiments ! Nous sommes aujourd'hui dans une situation de guerre, sur notre sol, laquelle nécessite d'employer tous les moyens car, face à nous, l'ennemi ne recule devant aucun stratagème, aucune cruauté. Au moment même où nous parlons, des attentats se préparent sur notre sol : ce n'est pas un fantasme, c'est une réalité. Ainsi, nous pouvons débattre de l'ampleur des moyens, de leur utilisation ou de la durée de la prorogation de l'état ...
Madame la ministre, mes chers collègues, en France, une personne sur dix est concernée par le chômage, un jeune sur quatre et une personne de plus de cinquante ans sur deux. Notre pays ne se redressera pas sans une lutte efficace contre ce chômage de masse. Nous souhaitons replacer le débat à la hauteur des enjeux. Entre une majorité parfois arrogante qui, en commission, repousse d'un geste deux cents amendements, par principe, sans se poser sérieusement la question du bien-fondé de l'un ou de l'autre, qui veut légiférer par ordonnances pour aller vite mais tronque surtout le débat sur un sujet majeur, prenant ainsi le risque de le voir se dérouler dans la ...
Ce n'est pas sérieux !
Quelle simplification ?
Plusieurs milliards !
On ne peut pas voter avant de savoir combien !
J'ai trouvé très drôle, à ce stade de notre débat, d'entendre le ministre célébrer le libre arbitre dont use le banquier, et j'invite mes collègues de la majorité à faire preuve, au moment de se prononcer sur l'amendement, du même libre arbitre. J'ai en effet cru comprendre qu'ils avaient reçu des consignes extrêmement strictes en matière de vote et de dépôt d'amendements. Si donc, mes chers collègues, vous considérez que cette mesure de soutien aux industries innovantes est bonne, je vous invite à l'adopter. Il n'est pas besoin d'attendre.
Vous n'avez pas parlé de grand-chose pendant la campagne.
Je ne m'adresserai pas à M. Darmanin, car j'ai l'impression qu'il aime beaucoup s'écouter parler, mais qu'il n'est pas capable d'entendre nos arguments.
Je m'adresserai donc directement à vous, mesdames et messieurs les députés siégeant sur tous les bancs. Quant au fond, trois points posent véritablement problème. Premièrement, le recouvrement n'est pas du tout simplifié, au contraire : il y aura des choix différents, ce qui compliquera encore plus les choses et pour l'administration et pour le contribuable. Le deuxième problème est la confidentialité. Même si la situation exacte de la personne n'est pas connue, elle le sera de manière globale et des supputations seront possibles. Le troisième est le coût du recouvrement pour l'entreprise, qui représentera plusieurs milliards d'euros supplémentaires. ...
C'est votre seul argument de réponse ?
Parce que cela a des conséquences pour 2017 !
C'est l'héritage de M. Macron !
Hors sujet !
Ils n'étaient pas financés !
En matière de politique fiscale et de politique territoriale, il existe de véritables différences entre nous et la majorité, entre vous et nous, Monsieur le ministre, et même entre l'ancien « vous », candidat à la primaire de la droite et du centre, et le nouveau « vous », ministre de M. Emmanuel Macron. À l'époque, en effet, vous prôniez une baisse forte de la CSG « par souci de justice face à un impôt injuste qui touche les salariés, les retraités, les allocataires de l'aide sociale et les investisseurs ». Pourtant, vous allez être l'exécutant, pour le compte du Président de la République, d'une hausse de 1,7 point de la CSG, soit pas moins de 20 ...
Nous ne sommes pas tous Macron !
Ça ne suffit pas d'entendre : il faut aussi écouter !
C'est un scandale !
Faites ce que je dis, pas ce que je fais !
Écoutez votre coeur !
La majorité est aux ordres !
Il faut écouter l'opposition !
Et balayé les amendements !
Arrêtez, « elle fait ce qu'elle peut » !
Pour l'instant, il y a en a un qui a le stylo bien en main !
C'est déjà bien de le reconnaître !
C'est de la démagogie !
Ce que vous dit Macron !
Et que vous voulez sacrifier ! L'hôpital se moque beaucoup de la charité ce soir.
Et de la réserve présidentielle !
C'est le décalage entre les discours et les actes qui pose problème !
Et présidentielle !
Pas un parallélisme, l'équité !
Dans ce cas, renvoyez le texte en commission !
Dans ces conditions, ce n'est même pas la peine de procéder à des mises aux voix !
Renvoyez le texte en commission !
Cela fait un quart d'heure que nous la demandons !
Nous sommes habitués !